Aidez-moi à rester sobre ! Éphésiens 5.15-21
Ici on compare deux types de conduites ou plutôt marches de l’homme. Nous voyons une opposition entre celui qui est stupide et marche selon sa volonté, avec celui qui marche selon la direction de Dieu.
– Le premier est enivré, ne pouvant même pas marcher sur une ligne droite et étroite (comme le fameux test de ceux qui ont trop bu) et l’autre, comme dirigé par l’Esprit de Dieu, qui peut suivre le chemin étroit.
– Le premier comme un fou, le second de façon sage.
– Le premier instable, le second solide et droit.
En passant: Ce passage n’a aucunement pour but de reprendre celui qui boit du vin, comme quelques chrétiens veulent le faire croire. D’ailleurs, tourner ce passage en exhortation sur le vin (ou l’alcool) serait dévier du désir de Paul qui veut exhorter à suivre la direction de l’Esprit, c.-à-d. faire la volonté de Dieu. Une telle interprétation est une déviation de l’intention de ce texte inspiré. Ceux qui font ceci sont aussi décrits comme des insensés: « Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages. » vs15 Mais quittons ce faux débat sur le vin, car ça ne prend pas un enseignement spécifique de Paul pour réaliser la stupidité de l’ivrognerie, que tout le monde reconnait, croyant ou non. Fin de la parenthèse !
Consacrons-nous à l’exhortation qui nous encourage à ne pas être fous, mais sages. Il est simple de reconnaître la démarche d’un homme ivre, comme il l’est de reconnaître celle d’un fou, dont la vie est dirigée par les excès qui représentent un désir de satisfaire sa propre volonté. Paul a utilisé ici les excès du vin, mais il aurait aussi bien pu utiliser les excès de l’apparence, ou du manger.
Je connais d’ailleurs des pasteurs qui vont prêcher sur les excès du vin et qui se livrent aux excès de nourriture. Lorsque l’on mange trop, au point de handicaper son corps et nuire à notre santé, nous ne faisons qu’assouvir notre volonté et ne respectons pas ce corps, que Dieu nous a donné pour le servir. Ivrognerie ou gloutonnerie? Il n’y en a pas une qui est préférable ici, les deux sont de la folie.
D’autres qui se livrent aux excès de l’habillement. Je connaissais un pasteur dont les chaussettes valaient plus cher que mon que mon habit ! Et ce n’est pas mieux ces jours-ci avec ces pasteurs qui portent des jeans que peu peuvent se permettre, ou ont une coupe de cheveux qui montre un semblant de dépeigné, mais qui coutent aussi très cher.
De tels hommes sont aussi centrés sur leur propre volonté plutôt que celle de Dieu.
Donc, se réjouir en louant Dieu, le remercier pour tout et se soumettre les uns aux autres. Joie, gratitude et humilité, voilà des signes de celui qui marche droit.
Est-ce que le monde tourne autour de MOI ou de « Dieu et les autres »? Personnellement, je le dirai ainsi : « je suis le troisième »! Dieu, les autres et moi ensuite.
À l’image de ce pilote, dont l’avion allait s’écraser, mais qui, plutôt que de s’éjecter, était resté aux commandes pour sauver le village où fonçait son avion. Il a donné sa vie pour les autres. Plus tard, on a trouvé dans son casier, une note sur son portefeuille, qui disait – Dieu en premier, les autres en deuxième et moi troisième. Il a mis en pratique ce qu’il croyait.
Personnellement, je vous demande de me pardonner d’avoir déjà été ivre devant vous, en m’enivrant de mon égoïsme! Aidez-moi à rester sobre de cette attitude « enivrante » et néfaste pour tous, à ne pas devenir fou! Merci