Avant qu’il ne soit trop tard…

Quel beau passage, chef d’oeuvre de la poésie! Je ne sais si tu l’as
déjà lu pour ce qu’il représente mais en voici une explication qui m’avait
beaucoup touché. Ça vaut la peine de s’arrêter pour réfléchir à ce que vit « le
vieux ou la vielle ».  En passant « le
vieux ou la vielle » sont des marques de respect en Afrique, qui n’a pas
perdu de vue l’importance de l’expérience.

  • Verset 2 – « avant que s’obscurcissent le
    soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent
    après la pluie, »
    Ce qui a changé n’est pas l’éclat des astres, mais la disposition d’esprit du
    vieillard. La jeunesse a ses ondées, mais elles sont suivies de belles journées
    ensoleillées tandis que pour les vieux, c’est toujours l’hiver avec un ciel
    nuageux qui donne de la pluie, et qui fait place à de nouveaux nuages.
  • Verset 3 – « temps où les gardiens de la
    maison tremblent, où les hommes forts se courbent, où celles qui moulent
    s’arrêtent parce qu’elles sont diminuées, où ceux qui regardent par les
    fenêtres sont obscurcis, »
    Le corps est comparé à un palais qui tombe en ruine. Les gardiens sont les bras
    et les mains qui servent à se défendre contre un agresseur. Mais maintenant,
    ils ont non seulement perdu leur vigueur, mais ils tremblent, un signe de
    détérioration neurologique. Les servantes du moulin ou meunières sont les dents
    et elles se font rares. Les guetteurs qui se voilent derrière les treillis sont
    les yeux dont l’acuité décline derrière les paupières munies de leurs cils.
  • Verset 4 – « où les deux battants de la
    porte se ferment sur la rue quand s’abaisse le bruit de la meule, où l’on se
    lève au chant de l’oiseau, où s’affaiblissent toutes les filles du chant, »
    Les deux battants de porte sont les oreilles qui donnent au vieillard
    l’impression de se fermer. Par contre, le chant d’un oiseau suffit à la
    réveiller de très bonne heure le matin. Les filles du chant sont les cordes
    vocales. Les vieux n’arrivent plus à chanter juste.
  • Verset 5 – « où l’on redoute ce qui est
    élevé, où l’on a des terreurs en chemin, où l’amandier fleurit, où la
    sauterelle devient pesante, et où la câpre n’a plus d’effet, car l’homme s’en
    va vers sa demeure éternelle, et les pleureurs parcourent les rues; »
    Le vieillard redoute la moindre pente parce sa démarche est mal assurée, il a
    peur de tomber et de ne plus pouvoir se relever. L amandier a fleuri est une
    allusion aux cheveux blancs. Toutes les facultés sensorielles s’effritent avec
    le temps comme les gens âgés perdent souvent le sens du goût. Le déclin des
    forces physiques est irréversible et se poursuit jusqu’à ce que la personne
    décède. On fait alors appel aux pleureuses professionnelles.
  • Verset 6 – « avant que le cordon d’argent se
    détache, que le vase d’or se brise, que le seau se rompe sur la source, et que
    la roue se casse sur la citerne; »
    Puis il donne quatre images de la mort qui la présentent comme une rupture, la
    séparation de l’âme du corps. Les fonctions nerveuses, cérébrales, cardiaques
    et circulatoires cessent et cette personne n’est plus de ce monde.

J’ai résumé ici un texte que vous pourrez trouver entièrement à
l’adresse suivante: cheminsdevie.info

Nous venons de lire les réflexions de l’homme le plus sage qui a existé.
Tirons profit de son enseignement et de sa sagesse, qui lui a été donnée par
Dieu pour nous instruire.  Tourne-toi
vers Dieu pendant que tu en as encore la possibilité, pendant que ton coeur
peut se réjouir de la vie sur terre, avant que ne vienne la vieillesse, qui
peut être remplie de déception et d’amertume si elle n’a pas été préparée dans
les Actions de grâce et l’amour.

Si tu lis le passage qui suit comme moi, tu pleureras pour un vieillard
que tu connais et qui aimerait entendre ta voix, recevoir ton encouragement.

Aujourd’hui est la bonne journée. Demain, il sera peut-être trop tard!

Ecclésiaste 12
1 (12:3) Mais souviens-toi de ton
créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent
et que les années s’approchent où tu diras: Je n’y prends point de plaisir;
2 (12:4) avant que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les
étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie,
3 (12:5) temps où les gardiens de la maison tremblent, où les hommes forts se
courbent, où celles qui moulent s’arrêtent parce qu’elles sont diminuées, où
ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis,
4 (12:6) où les deux battants de la porte se ferment sur la rue quand s’abaisse
le bruit de la meule, où l’on se lève au chant de l’oiseau, où s’affaiblissent
toutes les filles du chant,
5 (12:7) où l’on redoute ce qui est élevé, où l’on a des terreurs en chemin, où
l’amandier fleurit, où la sauterelle devient pesante, et où la câpre n’a plus
d’effet, car l’homme s’en va vers sa demeure éternelle, et les pleureurs
parcourent les rues;
6 (12:8) avant que le cordon d’argent se détache, que le vase d’or se brise,
que le seau se rompe sur la source, et que la roue se casse sur la citerne;
7 (12:9) avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que
l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.
8 (12:10) Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, tout est vanité.
9 (12:11) Outre que l’Ecclésiaste fut un sage, il a encore enseigné la science
au peuple, et il a examiné, sondé, mis en ordre un grand nombre de sentences.
10 (12:12) L’Ecclésiaste s’est efforcé de trouver des paroles agréables; et ce
qui a été écrit avec droiture, ce sont des paroles de vérité.
11 (12:13) Les paroles des sages sont comme des aiguillons; et, rassemblées en un
recueil, elles sont comme des clous plantés, données par un seul maître.
12 (12:14) Du reste, mon fils, tire instruction de ces choses; on ne finirait
pas, si l’on voulait faire un grand nombre de livres, et beaucoup d’étude est
une fatigue pour le corps.
13 (12:15) Écoutons la fin du discours: Crains Dieu et observe ses
commandements. C’est là ce que doit faire tout homme.
14 (12:16) Car Dieu amènera toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui
est caché, soit bien, soit mal.