Le respect détruit l’abus! Éphésiens 6.1-9

Et voilà les instructions pour les relations d’autorité (famille et travail).  

Le mot esclave, qu’on lit ici, ressemble plus à l’employé de nos jours.  Il est difficile de trouver un équivalent, car le tissu social a complètement changé.  Être esclave, n’a rien à voir avec l’esclavage que nous avons en tête en regardant des films sur l’esclavage, subit par les Africains ou les Afro-américains par exemple.  Donc, remplaçons esclave par employé (plus sur ce sujet un peu plus bas).

On nous parle donc ici de relations Parents/enfants et Maîtres/serviteur, ou employés/employeurs de nos jours.  Il y aurait tellement à dire sur ce sujet, sur les abus de l’autorité, même simplement dans les contextes de famille et emploi!  

Je le résumerai ici comme je le comprends.  Par un seul mot – Respect.  Et ce respect est dû à l’autre, car mon Seigneur aime l’autre autant qu’Il m’aime.  Nous sommes tous précieux à ses yeux et je ne peux traiter l’autre comme si j’étais son maître quand je comprends que nous avons tous les deux le même maître et créateur… Jésus-Christ.

Seigneur, apprends-moi à respecter l’autre par respect pour lui et par déférence pour toi!  Que je sois serviteur des autres, comme je suis esclave de toi.  Apprends-moi le respect qui détruira l’abus, dont je suis capable !

 

 

 

Pour aller plus loin – Esclave, serviteur, employé.

L’esclavage du temps de Paul devait suivre des règles, selon les règles de l’Ancien Testament.   Ces règles étaient différentes chez les Hébreux et les Romains.  Les premiers étant esclaves par choix et pour des raisons économiques, et les deuxièmes, souvent le résultat de l’envahissement de pays et donc avec des raisons ethniques et sociales.  

Le terme (selon l’hébreu) à la connotation de serviteur qui « doit » par contrat ou obligation servir, mais avec des règles de traitement d’un être humain.  Chez les Romains ce concept de traitement humain de l’esclave/serviteur était bien faible et a probablement mené à l’esclavage que nous connaissons, où il n’y a plus de considération, car l’esclave est un objet qui appartient au maître !  Chez les Hébreux, des règles précises de traitement de l’esclave/serviteur obligeaient le maître à bien traiter son esclave/serviteur, et à le laisser aller, ou libérer un jour.

Nous pourrions dire que ce dernier type d’esclave/serviteur ressemble à notre employé, dans notre société.  J’irai même jusqu’à dire que l’esclave/serviteur selon les règles des Hébreux (données par Dieu) était mieux traité que nos employés de nos jours.  En effet le maître devait voir au besoin de vie de l’esclave/serviteur ainsi que de sa famille.  Il en avait la responsabilité.  Dans notre concept d’employé, le maître/employeur n’a aucune responsabilité sur la vie de son employé et par conséquent il lui importe peu s’il réussit à survivre avec le maigre salaire qu’il lui donne !  Être appelé employé plutôt qu’esclave semble donner une liberté à la personne, mais à quel prix, si lui et sa famille ne peuvent survivre ? 

Malheureusement, cette non-considération et non-respect de l’être humain, a été empirée par l’industrialisation, sous la triste direction de chrétiens, de nom! L  Bien sûr, nous voyons moins d’abus dans nos pays, car certains mouvements comme des vrais chrétiens, ou esclaves de Christ, ainsi que le mouvement syndical (malgré toute ses fautes) ont été des éléments de protection des employés.

Notre société et surtout les employeurs mal intentionnés ont adapté ce système pour que les employés, qui nous fournissent ce dont nous avons besoin, soient maintenant dans d’autres pays (Afrique, Inde, Asie, etc.).  Ainsi, nous pensons avoir la conscience claire, car nous ne voyons pas les mauvais traitements faits aux « esclaves » des autres pays, qui étaient anciennement nos colonies.  J’arrête ici, car ce n’est pas une étude sur l’esclavage et l’emploi, et il y a trop d’injustice et de frustration de la volonté de Dieu par l’homme, pour le traiter ici en un texte si court.  Mais j’espère que nous pouvons voir d’un autre œil ces concepts et c’est pour cela que je traite le passage d’aujourd’hui en parlant d’employé plutôt que d’esclave, afin de pouvoir appliquer ce passage à notre contexte.  Bonne lecture et rester, un employé ou employeur, esclave du Seigneur.