L’homme de foi ? Pas ce que l’on pense. Juges 6.11-24
Plusieurs n’aimeront pas ma description de Gédéon,
mais j’y vois un homme craintif, sinon peureux (le texte nous le montre ainsi),
un poltron, sans grande qualité et pouvoir (ça, c’est lui qui le dit) !
Et j’aime ce texte sur Gédéon pour la même
raison que j’aime la Bible en général, qui est à l’opposé des livres
historiques. Ces livres nous décrivent de grands hommes, des rois, des
puissants. Souvent, quand des écrits ont
abaissé ces « grands hommes » en montrant leurs faiblesses, ces
derniers se sont arrangés pour les détruire, sinon leurs disciples après eux
font ce travail, pour garder la mémoire d’un « grand homme ».
Louis IV, Mahomet, Bouddha, Mao Zedong, les pharaons, etc.,
furent ce genre d’homme. Et les peuples qui vénèrent ces hommes ne vous
laisseront pas diminuer l’image de leurs idoles. Malheureusement,
certains chrétiens se sont aussi fait des idoles avec des hommes que la Bible
considère comme des hommes de foi. Abraham, Gédéon, David, Paul, etc.
Et par la suite Luther, Calvin, et beaucoup d’autres dans l’histoire
du christianisme. Nous aimons élever les hommes et ils deviennent nos idoles.
Il y a certainement eu des hommes de foi dans l’histoire,
mais pas de grands hommes. Et nous le voyons ici avec Gédéon.
« Comment, Serge, peux-tu parler ainsi ? »
Eh bien, imagine un instant que Dieu t’apparaisse,
et te dise que tu es un héros, te donnant l’ordre d’aller te battre en te
disant que tu vas gagner ! Désolé, mais si tu argumentes avec Dieu,
si tu le contredis, si tu demandes des preuves à Dieu… oui tu es un poltron
et parmi les plus stupides des hommes.
Et c’est là que j’aime ce passage. Il démontre que
l’homme de foi n’a que la capacité que Dieu lui donne, qu’il ne peut rien faire
sans Dieu, car il est un simple homme. Ce passage me donne confiance, car
Dieu pourra se servir de moi aussi ! Même si je suis stupide, et là vous
ne me contredirez pas, si vous me connaissez bien ! 😉
Donc un homme de foi ce n’est pas « un grand homme
de Dieu », mais « un petit homme soumis à un grand Dieu ». C’est celui qui reconnaît qu’il n’a
rien pour lui, mais que ce n’est pas grave, car si Dieu est pour lui, qui
pourrait s’y opposer !
Juges 6.11-24
Puis vint
l’ange de l’Éternel, et il s’assit sous le térébinthe d’Ophra, qui appartenait
à Joas, de la famille d’Abiézer. Gédéon, son fils, battait du froment au
pressoir, pour le mettre à l’abri de Madian. L’ange de l’Éternel lui apparut,
et lui dit: L’Éternel est avec toi, vaillant héros! Gédéon lui dit: Ah! mon
seigneur, si l’Éternel est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous
sont-elles arrivées? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent,
quand ils disent: L’Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte?
Maintenant l’Éternel nous abandonne, et il nous livre entre les mains de
Madian! L’Éternel se tourna vers lui, et dit: Va avec cette force que tu as, et
délivre Israël de la main de Madian; n’est-ce pas moi qui t’envoie? Gédéon lui
dit: Ah! mon seigneur, avec quoi délivrerai-je Israël? Voici, ma famille est la
plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père.
L’Éternel lui dit: Mais je serai avec toi, et tu battras Madian comme un seul
homme. Gédéon lui dit: Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe pour
montrer que c’est toi qui me parles. Ne t’éloigne point d’ici jusqu’à ce que je
revienne auprès de toi, que j’apporte mon offrande, et que je la dépose devant
toi. Et l’Éternel dit: Je resterai jusqu’à ce que tu reviennes. Gédéon entra,
prépara un chevreau, et fit avec un épha de farine des pains sans levain. Il
mit la chair dans un panier et le jus dans un pot, les lui apporta sous le
térébinthe, et les présenta. L’ange de Dieu lui dit: Prends la chair et les
pains sans levain, pose-les sur ce rocher, et répands le jus. Et il fit ainsi.
L’ange de l’Éternel avança l’extrémité du bâton qu’il avait à la main, et
toucha la chair et les pains sans levain. Alors il s’éleva du rocher un feu qui
consuma la chair et les pains sans levain. Et l’ange de l’Éternel disparut à
ses yeux. Gédéon, voyant que c’était l’ange de l’Éternel, dit: Malheur à moi,
Seigneur Éternel! car j’ai vu l’ange de l’Éternel face à face. Et l’Éternel lui
dit: Sois en paix, ne crains point, tu ne mourras pas. Gédéon bâtit là un autel
à l’Éternel, et lui donna pour nom l’Éternel paix: il existe encore aujourd’hui
à Ophra, qui appartenait à la famille d’Abiézer.