L’ophtalmologiste de mon esprit ! Jean 9.35-41

Quelle chose fantastique que la vue !  Ça ne peut pas vraiment être expliqué, à un aveugle de naissance.  Il faut voir pour comprendre, pour apprécier.  Parfois, on dit qu’il faut le voir pour le croire.  Dans le texte d’aujourd’hui, on peut lire que c’est l’inverse pour ce qui est des choses de l’esprit.  Il faut Le croire pour Le voir !

            Et c’est que nous explique ce texte, trois types de vision :

            Premièrement, Jésus lui dit « Tu l’as vu,… » et pourtant, c’est la première fois qu’il voie Jésus avec ses yeux.  Ici, une meilleure traduction serait qu’il l’a expérimenté ou a vu son effet, lorsqu’il a été guéri.  Un peu comme lorsque quelqu’un nous explique quelque chose et lorsque finalement nous comprenons, nous disons « oui je vois ».  C.-à-d. qu’enfin j’ai compris, car j’expérimente ou comprends ce qui m’est expliqué.  Lorsqu’il a été guéri, l’aveugle a vu, il a compris, il a expérimenté ce Jésus.

            Deuxièmement, il y a vu avec les yeux, et maintenant que Jésus est devant lui et que ses yeux sont guéris, il peut le voir.

            Troisièmement est la vue par l’esprit.  Cet aveugle de naissance dit : « « Je crois, Seigneur.» Et il se prosterna devant lui. »  Maintenant, il voit ce qui ne peut être vu que par la foi.  Il croit que Jésus est le Seigneur et le démontre en se prosternant.

            Comment as-tu vu Jésus ?  Il n’y a qu’une façon qui amène au salut, à la vie éternelle.  Bien sûr qu’il n’y a plus personne de vivant pour dire qu’il l’a vu physiquement.  Mais beaucoup de gens ont expérimenté son effet.  Ils ont vécu des libérations ou guérisons, car ils ont obéi à sa parole, comme l’aveugle quand il est allé au réservoir de Siloé en observant la parole de Jésus.  Mais ils n’ont pas encore vu par la foi.  Ils ne se sont pas prosternés et soumis au Seigneur.  Nous en voyons beaucoup, spécialement dans cette période d’évangile de la prospérité.  Ils recherchent leur liberté, leur guérison, leur richesse, leur bien-être, leur prospérité… mais ils n’ont pas encore vu avec les yeux de l’esprit et leur aveuglement demeure.  Et il y aura des pleurs et des grincements de dents, lorsqu’un jour, ceux-là qui ont expérimenté et disent voir seront jugés, car leur esprit est resté aveugle et ils n’ont jamais vu avec les yeux de l’esprit.

            Et, en passant, adorer Jésus, tel que l’a fait cet aveugle, ne se fait pas debout et les mains en l’air, mais à genoux même jusqu’au sol devant son Seigneur (mais l’adoration est un autre sujet dont nous parlerons une autre fois).

            Il est temps d’aller voir l’ophtalmologiste de ton âme.  De lui dire : « Seigneur, je suis un pécheur, aveugle à ta bonté, aveugle aux besoins des autres.  J’ai besoin que tu guérisses l’aveuglement de mon esprit. »

Seigneur, donne-moi la vue, quand je laisse les événements de tous les jours aveugler ma foi. Que, par la foi, je te vois quand tu te présentes à moi ! Ce ne sera pas « en personne » que je te verrai, mais par la foi, je verrais ce que tu présentes aux yeux de mon esprit:  une personne qui souffre, un événement qui touche ton cœur, le cri d’appel d’un autre, une épreuve.

 

Jean 9.35-41