Ne pas être en pâture à la mort, mais trouver un pâturage après la mort. Voilà mon espoir ! Psaumes 49 (réflexion sur l’euthanasie)
Le texte d’aujourd’hui nous parle de cette évidence que tous vont mourir, sans exception, et cette mort ne sera jamais joyeuse. Ni pour celui qui la subit, ni pour ceux qui restent et perdent un être cher. Non, l’amour ne se réjouit jamais de voir partir l’autre, jamais.
Rechercherions-nous la mort, comme certains le fond dans notre société, si la vie était heureuse ? Mais quel pourcentage des humains finissent leur vie en santé, joyeux, riches, actifs, entourés d’amour, comblés, reconnus ? Et pour la poignée de gens qui finissent ainsi, lorsque la mort arrive l’on dit: « Pourquoi la mort est-elle arrivée si vite ? Il avait tout pour vivre ! »
On dit désirer avoir une bonne mort (ce qui est la définition du mot grec euthanasie. Plus sur ce sujet à la fin), mais joyeuse, elle ne le sera jamais ! Et pour être honnêtes, ceux qui disent vouloir la mort désirent en réalité enlever la contrepartie de la vie, qui est de subir, douleur, maladie, malheur, pauvreté, rejet, abaissement, tristesse, etc.
Ce sont toutes les raisons qui empêchent quelqu’un de vouloir continuer une vie, qui n’est plus vraiment la vie. Et, dans un sens, je les comprends, car j’ai déjà voulu mourir pour l’une de ces raisons.
En réalité, ce que les gens cherchent n’est pas une bonne mort, mais une bonne vie, avant la mort. Mais qu’est-ce qu’une bonne vie ? Posséder, santé, bonheur, richesse, amour, gloire, joie, etc. Cependant, si mon espoir est en ce que je possède, je ne veux jamais le laisser et la mort est une tristesse. Et si je n’ai rien de ce qui fait l’espoir de ce monde, leurs possessions (santé ou biens), je n’ai pas d’espoir et il est certain que la mort ne me donnera pas plus ces choses, non plus que l’espoir.
« Ils ont confiance en leurs biens, Et se glorifient de leur grande richesse. Ils ne peuvent se racheter l’un l’autre, ni donner à Dieu le prix du rachat. Le rachat de leur âme est cher, et n’aura jamais lieu; » vs 7-9
Ce matin, le psalmiste nous parle de ceux qui s’attachent à ces biens que nous ne pourrons pas emporter, surtout pas dans la mort. Car la mort n’est pas ce berger qui me fera paître dans de verts pâturages (Psaumes 23), mais plutôt cette chose horrible qui se sert de l’homme comme pâture. Pour la mort, c’est toi le pâturage !
Je peux comprendre, que pour certains, la mort peut être une tentative d’enlever le désespoir, mais enlever le désespoir ne donne pas l’espoir. L’espoir est avant la mort ! En tous les cas, si ton espoir est la mort, tu dois t’arrêter et te poser la question: Où ai-je cherché mon espoir ? Ai-je cherché l’espoir ? Comment le trouver cet espoir ? Car ceux qui ont l’espoir, ne recherchent plus la mort. Ils l’acceptent quand elle vient, mais ne la recherche pas.
Une histoire de mort dans la douleur :
Laissez-moi vous parler d’une personne qui ne voulait pas mourir. Pas qu’elle aimait cette souffrance de chaque instant, qu’elle vivait depuis des années, mais elle ne voulait pas causer la souffrance des autres et arrêté de les aider, tant que possible. Ma maman.
J’ai passé avec elle ses derniers moments et je vous en ai déjà parlé, mais laissez-moi vous dire pourquoi elle combattait et restait en vie, malgré la douleur. Voici, juste deux de ses derniers écrits, ses dernières pensées :
Seigneur, donne à mon cœur d’être sensible afin que je sache écouter et aimer les proches dont je dois prendre soin.
Notre Père céleste, rappelle-toi que ma souffrance n’est jamais inutile. Par elles je peux mieux connaitre tes consolations et ton amour.
À quel moment a-t-elle lâché prise ? Lorsque mon papa lui a dit : « Jacqueline, tu peux partir, je vais me débrouiller. » Elle savait que lui et d’autres souffriraient de son départ, même si elle et lui avaient un espoir en la vie éternelle. Et papa à pleurer tous les matins pendants 3 ans après son départ. Quand tu as l’espoir que la mort n’a plus d’emprise sur toi, et que tu sais que tu ne peux plus aider les autres à trouver aussi l’espoir, tu ne cherches pas la mort, tu l’acceptes. Maman l’avait accepté.
Même un croyant peut désirer quitter cette vie sur terre ? Oui, mais pas parce qu’il est attaché à ce monde, plutôt parce qu’il sait que la vie éternelle l’attend. Comme Paul nous le dit:
» car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Mais s’il est utile pour mon œuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois préférer. Je suis pressé des deux côtés: j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur; mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair. » Philippiens 1.21-24
Et quand on parle de vie éternelle, on parle d’absence de « douleur, maladie, malheur, pauvreté, rejet, abaissement, tristesse, etc. ». Ces dernières choses ne sont pas la vie, mais l’absence de vie, ils sont déjà une partie de la mort. Et pour celui qui à la vie éternelle, la mort n’a plus d’emprise.
Est-ce que j’ai réglé la discussion sur l’euthanasie ce matin ? Certainement pas ! Mais tout ce que j’ai le goût de dire est: Cherche l’espoir ! Il n’y a pas de plus grande richesse et la seule chose qui s’accomplira à la fin de cette vie.
Et, dans cette recherche de l’espoir, si c’est le malheur, la pauvreté, le rejet, l’abaissement, la tristesse, etc. qui m’amènent, à chercher et trouver l’espoir, pourquoi voudrais-je m’en passer ? Pourquoi voudrais-je la mort ?
N’arrête pas de chercher ! Espère trouver l’espoir… et déjà tu es sur sa voie, la voie de la vie !
Ah oui, mon espoir personnel ?
Comme David, mon âme a été rachetée du séjour des morts.
« Mais Dieu rachètera mon âme du séjour des morts, oui, il me prendra. » vs 16
Psaumes 49
On répète, le mot Euthanasie vient du grec et se traduirait par « bonne mort ». On désire avoir une bonne mort. Mais il y a-t-il une bonne mort ? La mort est une séparation et aura toujours cet aspect douloureux de la séparation ! Séparation de mon corps, séparation de ma vie sur terre, séparation de ceux que j’aime, ceux qui m’aiment… peu importe ce que vous croyez, c’est toujours une séparation ! Est-ce qu’il y a une bonne séparation ? Je ne pense pas, car elle sera toujours aussi douloureuse.
Pour ce qui est de l’aide à mourir, tout cela dépend de ce que veut dire cette phrase. La langue et la communication sont tellement compliquées et utilisables à nos fins ! Personne n’est contre le fait d’aider quelqu’un qui est en train de mourir. Ne pas le faire serait immonde.
En revanche, aider quelqu’un à subir une mort qui ne venait pas (être agent actif de la mort), cela s’appelle un meurtre (définition de meurtre – Action de tuer volontairement un être humain). Vous n’aimez peut-être pas ce mot si vous êtes celui qui le commet, mais ça reste un meurtre, illégal ou légal. Il y a en effet des meurtres que nous légalisons dans toute société. La peine de mort, l’exécution par protection d’innocent, la guerre, en sont des exemples flagrants. Aussi, aider à se donner la mort (obéir à la volonté de l’autre), ont déjà étés observés dans l’histoire et pafois même bien vus. Par exemple, nous avons vus ces belles histoires dramatique ou quelqu’un disait à un autre: « Si je perd la tête et deviens un danger pour la vie des autres, s’il-te-plait tue moi ». Et nous pleurons quand cela arrive et voyons comme héroïque celui qui meure comme celui qui excécute. Donc, ces situations sont possible, mais le problèmes sont les risques de dérapage bien sûr. Ces situations sont du « cas par cas » et aucune loi ne peut inclure le cas par cas. Pourquoi donc ces lois que nous désirons avoir de nos jours ? Faciliter ces morts, protéger celui qui commet le meurtre, aider les juges dans leurs tâches ? Plusieurs raisons peuvent être données, mais il y aura toujours un risque de dérapage. Mais cela est le lot des hommes ! Peu importe les lois, il y aura dérapage. C’est à cela que servent certains avocats, qui sont à la solde de méchants, de riches ou d’influent. Désolé de vous décevoir, mais il n’y aura pas de solution à cela tant que nous vivrons sur terre.
Pauvres médecins : Je n’ai pas souvent des mots doux pour les médecins car j’ai eu de très mauvaises expériences, mais je ne peux généraliser. Cependant là je dis: « pauvres médecins ».
Nous nous attendons tellement qu’ils vont tout régler, qu’ils vont enlever toutes maladies, toutes douleurs, que nous voulons maintenant les entraîner dans notre désespoir. Pas facile pour quelqu’un qui veut guérir les autres, qui veut apporter l’espoir, de voir quelqu’un sans espoir et de devoir l’aider, pas à gagner l’espoir mais à le diriger vers une voie qui n’a pas d’espoir. Pauvre médecin… ne les obliger pas à faire cela!