Pourquoi?…
Pas la trahison, pas la souffrance, pas les blessures, pas le rejet des hommes, pas les insultes, pas les clous pendant 6 heures! L’abandon du père est insupportable. La séparation d’avec le père est incompréhensible!
C’est la première fois que nous entendons Jésus dire « pourquoi » à son père. Lui et le Père sont un et il ne peut y avoir de pourquoi entre eux. Ce pourquoi démontre sa séparation du père que représente la mort, il démontre l’incompréhension.
Le pourquoi n’est pas mauvais en soi. Le premier pourquoi de Dieu dans la Bible est envers Ève (Gen 3.13), et le deuxième envers Caïn (Gen 4.6). Comment Dieu peut-il demander pourquoi, lui qui sait tout? Parce que ce pourquoi-là ne peux avoir de réponse logique. Il ne cherche pas de réponse logique, il exprime tout ce qu’il y a de plus difficile, l’incompréhension. Comme Jésus qui dit maintenant à son père : « pourquoi dois-je être séparé de toi? »
Voici mes pourquoi, à Adam et avant tout à moi-même : Pourquoi choisir le mal, le rejet de l’autre, le péché, la voie illogique, l’attitude qui fait mal? Pourquoi douter de la personne que je vois pour la première fois? Pourquoi douter d’un ami sincère? Pourquoi douter de Mimi qui est avec moi depuis tant d’années (40 ans en 2020)? Pourquoi douter de celui qui m’a tout donné, qui ne veut que mon bien?
Et je sais que je fais encore des choses qui suscitent le « pourquoi » de Dieu. Mais Dieu ne demande pas que je donne ma vie « pour » lui, mais que je donne ma vie « à » lui. Pourquoi Dieu demande-t-il la foi? Pour régler de problème du doute, que j’ai initié et qui a causé cette séparation incompréhensible entre moi et le Père. Ce doute ne peut être réglé que par la confiance, la foi, comme dans les dernières paroles de Jésus: « Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira. » Luc 23.46
Aujourd’hui je vais continuer de dire pourquoi et essayé de mieux comprendre les hommes, leurs pensées, leurs paroles et leurs actions, même les miennes (qui sont parfois les plus difficiles à comprendre).
Mais à Dieu, je veux dire : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Je te fais confiance complètement. Bien sûr, il n’y a pas de moment où cette phrase est plus dramatique qu’à la mort mais à tout moment de ma vie elle peut être répétée.
Marc 15.27-38
27 Ils crucifièrent avec lui deux brigands, l’un à sa droite, et l’autre à sa gauche.
28 Ainsi fut accompli ce que dit l’Écriture: Il a été mis au nombre des malfaiteurs.
29 Les passants l’injuriaient, et secouaient la tête, en disant: Hé! toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours,
30 sauve-toi toi-même, en descendant de la croix!
31 Les principaux sacrificateurs aussi, avec les scribes, se moquaient entre eux, et disaient: Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même!
32 Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions! Ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient aussi.
33 La sixième heure étant venue, il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure.
34 Et à la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: Éloï, Éloï, lama sabachthani? ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?
35 Quelques-uns de ceux qui étaient là, l’ayant entendu, dirent: Voici, il appelle Élie.
36 Et l’un d’eux courut remplir une éponge de vinaigre, et, l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire, en disant: Laissez, voyons si Élie viendra le descendre.
37 Mais Jésus, ayant poussé un grand cri, expira.
38 Le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas.