Semaine 27 – Prions pour Haïti
République de Haïti
GÉOGRAPHIE –
Superficie : 27 400 km2. (Canada 9,970,610)
La République de Haïti, située dans l’Océan Atlantique à l’Est de Cuba, occupe le tiers occidental de l’île de Hispaniola, qu’elle partage avec la République Dominicaine (à l’Est).
POPULATION
2010 – 9 669 191 ; Croissance annuelle – 1,62%
C’est l’un des pays les plus densément peuplés d’Amérique. Beaucoup d’Haïtiens ont fui leur pays ou émigré vers les Etats-Unis, « et plus spécialement le Québec qui est la plus grande communauté Haïtienne au monde, en dehors de Haïti. »
Capitale : Port-au-Prince 1 700 000 hab.
Taux d’urbanisation : 37 %
PEUPLES
Afro-Caribéens : 90 %
Mulâtres (Eurafricains) : 9,9 %
Euro-américains : 0,1 %
Taux d’alphabétisation : 48 % officiellement, mais la réalité est plus proche de 20 %.
Langue officielle : français (10 % de la population le parle). Langue utilisée : créole haïtien.
Francophones : 4 454 000 (2014)
ÉCONOMIE
Haïti est l’état le plus pauvre de l’hémisphère occidental. Cette situation est aggravée par la surpopulation, l’érosion des sols, la pollution, les désordres climatiques (sécheresse, tempêtes tropicales dévastatrices) et la famine. Les sanctions imposées par l’Organisation des Etats Américains (dont font partie les Etats-Unis) ont encore affaibli l’économie, déjà en difficulté. Les effets en ont été particulièrement désastreux pour les plus pauvres. L’absence de gouvernement stable depuis 1994 n’a fait que dégrader la situation. Les principales sources de revenus sont les sommes d’argent envoyées par des Haïtiens expatriés, ainsi que l’aide internationale.
Chômage: 50 à 70 % de la population active. 75% de la population vit dans une pauvreté abjecte
Dette publique : 3,1% du PNB
Revenu par habitant : 310 $ (1,2 % de celui des USA)
POLITIQUE
Une révolte d’esclaves contre les français en 1804 a entraîné la création de la première république noire du monde. Depuis lors, le pays a connu une histoire troublée, avec une succession d’effusions de sang et de dictatures. La destitution des Duvalier en 1986 a mis fin à une dictature particulièrement brutale. Une succession de coups d’état et de gouvernements militaires a fait avorter toute tentative d’instaurer une démocratie. Le coup d’état de 1991, en réponse à l’anarchie croissante, a déclenché l’intervention américaine de 1994, afin de réintroduire un gouvernement démocratique. Depuis, le processus démocratique dans son ensemble a été discrédité par des élections sans cesse retardées, puis truquées lorsqu’elles ont enfin eu lieu en 2000. Les troubles politiques ont recommencé en 2004, pour aboutir à un nouveau changement de régime.
RELIGION
L’église catholique romaine a perdu son statut d’Eglise d’état en 1987. On estime que 75 % des catholiques sont activement impliqués dans le vaudou, forme développée de la sorcellerie et du spiritisme d’Afrique de l’Ouest. Il y a liberté de religion.
Religions, Population en %, Adhérents, Croissance annuelle
Chrétiens 95,50 % 7 852 034 + 1,6 %
Spiritisme/Vaudou 2,50 % 205 551 + 2,5 %
Non religieux/Autres 1,80 % 147 996 + 4,1 %
Bahaïs 0,20 % 16 444 + 1,7 %
Chrétiens Affiliation en % Croissance annuelle
Catholiques 70,41 % + 0,3 %
Protestants 20,80 % + 3 %
Indépendants 4,06 % + 4,6 %
DÉFIS POUR LA PRIÈRE
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Haïti a besoin d’être libéré des liens de son passé. Le génocide espagnol commis contre les indigènes Arawakans, l’esclavage cruel instauré et maintenu par les Espagnols puis par les Français, constituent un tragique arrière-plan. Les tyrannies, les cruautés et l’utilisation du vaudou comme moyen de contrôle par l’élite Noire, ont renforcé un esprit de mal, qui a pénétré chaque couche de la société. Des interventions plus récentes (en particulier par les Etats-Unis) n’ont guère amélioré le sort du peuple. Prions pour que cette nation trouve la vraie liberté, et qu’il y ait un réel changement social par la puissance de l’Evangile.
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Haïti a besoin de dirigeants selon le coeur de Dieu, qui aient pour priorité le bien de la nation et de traiter ses problèmes écrasants. Deux siècles d’anarchie, de tyrannie et les récents échecs de démocratisation n’ont apporté que le désespoir. La population, le crime, la pauvreté et le chaos s’accroissent sans possibilité de contrôle. Beaucoup ont cherché un réconfort dans la drogue, ou en embarquant sur des bateaux qui prennent l’eau, pour essayer d’atteindre les pays voisins. Prions pour que des hommes et des femmes se lèvent pour renverser ces tendances, et apporter la justice, ainsi qu’un mieux-vivre sur le plan économique et spirituel, dans tout le pays.
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La croissance régulière du nombre d’églises protestantes, dans un climat économique et spirituel difficile, est un sujet de reconnaissance. Plus de 22 % de la population est évangélique (certains pensent que cela serait plus proche des 30 %). C’est le résultat d’une évangélisation à grande échelle, d’un engagement profond pour le développement social, et de la suprématie évidente de Jésus sur Satan. Pourtant il existe des sujets d’inquiétude :
a) La population rurale démunie a répondu plus favorablement à l’Evangile que l’élite urbaine. L’analphabétisme, la marginalisation par rapport à la société et le manque d’enseignement adapté, empêchent jusqu’ici les Evangéliques d’avoir un réel impact sur les structures de la société.
b) Les relations entre les missions et les églises sont souvent restées précaires, cela a détourné beaucoup d’énergie des vraies batailles. La pauvreté manifeste du peuple, comparée à la relative richesse des missionnaires, est un obstacle à la communion.
c) La fragmentation des dénominations, sur des questions de personnalités, de croissance charismatique et de théologie libérale, ont mis la confusion parmi les chrétiens et les ont divisés. La Fédération Protestante (formée en 1986) et le Conseil des Eglises Evangéliques offrent aux chrétiens protestants une plate-forme pour parler d’une seule voix au gouvernement, et pour coopérer dans les initiatives sociales, les efforts d’évangélisation et de prière.
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La formation des Responsables est trop limitée à cause de la pauvreté des églises. Un traditionalisme rigide, à partir de théologies et de systèmes importés, est largement répandu. Beaucoup de pasteurs n’ont eu qu’une formation superficielle, certains savent à peine lire et écrire. Prions pour la vingtaine d’écoles et de séminaires bibliques et les nombreux programmes d’enseignement décentralisé, qui cherchent à combler ce manque. Prions pour que les dirigeants haïtiens soient des hommes de foi, possédant une autorité spirituelle, et qu’ils ne se laissent pas détourner par les attraits du matérialisme.
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Les besoins désespérés sur les plans sociaux et physiques ont attiré un large éventail d’organisations chrétiennes de développement (W.V.I, Tear-Fund, World Concern, Eglises Mennonite, etc.). Il faut de la sagesse et de la sensibilité pour préserver l’intégrité, l’autonomie et l’identité des églises et de leurs responsables. Prions pour que toutes les formes de solidarité chrétienne, manifestées par les programmes médicaux, agricoles, sociaux et d’alphabétisation, puissent attirer des personnes vers le Sauveur et que ces programmes apportent des bénéfices durables.
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Les catégories de population les moins évangélisées sont :
a) L’élite mulâtre est riche, attirée par la culture française et isolée de la majorité des Haïtiens. Peu d’entre eux ont réalisé le besoin d’avoir une foi personnelle.
b) La jeunesse. Certains se sentent frustrés : ils perçoivent l’Eglise comme étant passive face aux maux de la société, même si quelques églises ont des programmes très dynamiques, qui permettent à beaucoup de jeunes de venir au Seigneur. Il y a 28 groupes d’étudiants chrétiens du GBU sur les campus universitaires : prions pour qu’ils apportent un témoignage efficace.
c) Les réfugiés ont fui le pays en bateau par milliers, essayant d’atteindre les Etats-Unis, Cuba, les Bahamas et d’autres pays. Leur misère et leurs besoins les ont rendus réceptifs aux choses de l’Esprit. Un certain nombre d’organisations missionnaires cherchent à leur venir en aide en Floride et aux Bahamas. Il existe de grandes communautés haïtiennes dans des villes telles que Montréal au Québec, Canada (130 000 Haïtiens). – (information corrigé de « flash sur le monde » qui ont confondu Toronto pour Montréal !)
(information prise du livre « Flashes sur le monde de la Francophonie » d’après le livre de Patrick Johnstone et Jason Mandryk, dont la traduction a été faites sous la direction de Pascal Bonnaz, et qu’on peut trouver sur leur site http://www.mission-amf.org/
ainsi que sur les statistiques de l’observatoire de la langue Française, branche de l’organisation international de la Francophonie)