Que je ne sois pas comme cet accusateur ! Ésaïe 14.4-23

Voici une parabole sur Babylone et son chef.  La description d’un jugement direct et implacable contre eux.  Bien sûr que ceux qui lisent ce livre d’Ésaïe comme un livre historique ont du mal à replacer toutes les pièces du puzzle.  Mais si nous croyons et comprenons qu’il y a plus à l’univers que la terre, que des puissances rebelles existent, si nous croyons ce que dit la Bible sur les anges, nous pouvons comprendre que cette partie du texte nous parle de Satan.  Cet « adversaire de Dieu » qui futilement s’est opposé à Dieu lui-même. 

Ce Satan est aussi appelé le diable, qui veut dire accusateur.  Et nous pouvons apprendre de ce terme (diable) en ce que ceux qui le suivent sont ceux qui accusent les autres.  Plutôt que construire, ce qu’ils ne peuvent faire, car ils n’ont plus la puissance de Dieu pour le faire, il tente de détruire ou abaisser ceux qui construisent.  Pour cela, ils accusent ceux qui travaillent pour le Seigneur, qui sont ses ouvriers.  Puisqu’ils ne peuvent détruire l’œuvre de Dieu, pourquoi ne pas tenter de détruire les ouvriers, qui sont humains et pleins de faiblesses ? 

Et ce Satan est servi par ses « anges déchus », qui est notre définition de démon.  Ceux qui étaient élevés, au ciel avec Dieu et qui ont été abaissés jusqu’à l’abime. 

 

Donc ce texte est présenté comme une parabole (pas vraiment un chant) et en tant que parabole nous pouvons y comprendre plus que la Babylone et son chef.  Dans ce texte ceux qui en sont les acteurs, seront coupés du ciel et projetés dans l’abime.  Leur chef sera abattu comme on coupe un arbre majestueux, qui sera coupé et brulé.  Mais il ne sera pas anéanti, il sera abaissé, perdra toute force et ne deviendra que corruption, pourriture pourrait-on dire, car c’est dans la pourriture que vivent les vers dont on parle ici, et qui formeront son lit et le couvriront.  Bien sûr que ce cette condition est horrible, mais la juste place de celui qui « ébranlait les royaumes, réduisait le monde en désert, ravageait les villes, ne relâchait point ses prisonniers ».  Le chef de ceux qui sont appelés « méchants ».

Ils sont même considérés ici comme « une race de méchants », de la postérité et de la descendance de leur père, que l’on appelle ici roi de Babylone, mais qui est bien plus qu’un homme et qui deviendra bien moins qu’un vivant !  Le déchet du vivant.  Horrible comme illustration ?  À la mesure de l’horreur de leurs œuvres !

Je ne peux que me réjouir du repos et de la paix qui viendront un jour, car ces méchants ne seront plus et un jour nous n’en parlerons même plus : « On ne parlera plus jamais de la race des méchants ».  En attendant, soyons prudents, car il accuse encore.

Seigneur, aide-moi à ne pas faire l’œuvre de cet accusateur :   

–       À ne pas accuser avec lui, mais construire avec toi.  

–       À ne pas combattre des ennemis, mais soutenir des amis.

–       À ne pas tenter de dominer sur les autorités, mais à servir les hommes.

 

Ésaïe 14.4-23