Qui est coupable ? Les méchants actifs ou les innocents passifs ?
Un triste moment que cette exécution de Jean-Baptiste qui est
le résultat de la faiblesse et la méchanceté.
Est-ce que l’un est pire que l’autre ? Je ne pense pas vraiment, et Jean-Baptiste
l’a reconnu.
On voit souvent la faiblesse comme moins grave car elle n’initie pas le
mal mais semble le subir. Mais est-ce
qu’elle le subit réellement? Nous pouvons
observer la même chose dans notre monde.
Les méchants ne sont pas si nombreux que cela et ont besoin du plus
grand nombre de faibles pour accomplir leurs plans. Les méchants sont manipulateurs et influencent
les faibles avec leur sagesse perverse.
Ici Hérodias est la méchante.
Elle veut la tête de Jean-Baptiste car ce dernier pourrait faire échouer
ses plans de pouvoir, car nous voyons bien que c’est elle qui est à la tête de
ce royaume. Elle contrôle facilement le
faible Hérode. Lui se laisse mener par
le bout du nez. Il succombe à ses peurs
et la pression des autres. Mais, est-ce
qu’il succombe vraiment ? Est-ce
que ça ne l’arrange pas plutôt de se laisser mener dans la mauvaise direction ? Se soumettre à la perversion de la méchante
Hérodias lui permet d’accomplir ce qu’il n’a pas le courage d’initier par lui-même. Il pourra toujours se dire : « Ce n’était pas de ma faute ? Je n’ai fait que subir les autres ! » Mais Jean avec reconnu son subterfuge et le
savait aussi coupable et peut-être plus que Hérodias. Et s’il n’avait pas été silencieux devant la
méchanceté d’Hérodias, elle n’aurait pas pu accomplir ses plans pervers.
« Ce qui me fait peur ce n’est pas la méchanceté des méchants mais le
silence des justes. » Gandhi
Je pense que Gandhi a ici une touche de sarcasme face au juste. Est-ce qu’il est vraiment « juste »
celui qui est silencieux devant le méchant ? En réalité on dirait que les deux profitent
l’un de l’autre. Le méchant à besoin de
la majorité silencieuse pour accomplir son plan. Le « le juste, l’innocent, le faible
… », appelez-le comme vous voulez, à besoin du méchant pour accomplir ce
qu’il n’a pas le courage de faire tout seul et que son cœur désir
secrètement. Le méchant donne le courage
au faible et le faible donne la force du nombre au méchant. Le grand nombre des innocents sont les amis
du petit nombre des méchants.
Bien facile de les reconnaître maintenant ! Mais est-ce si facile ? Où est-ce que tu te trouverais ? Ni l’un ni l’autre Serge ! Bien sûr… mon non plus !! Mais si l’opportunité était là ? Hmm, je dois y penser sérieusement car :
si je ne pense pas d’avance à l’action juste à faire au péril de mon bien être immédiat,
je sacrifie mon bien-être éternel par l’action injuste qui me hantera pour
toujours !
Matthieu 14.1-21
En ce temps-là, Hérode le tétrarque, ayant
entendu parler de Jésus, (14:1) dit à ses serviteurs: C’est Jean-Baptiste!
(14:2) Il est ressuscité des morts, et c’est pour cela qu’il se fait par lui
des miracles. Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l’avait lié et mis en
prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce que Jean lui
disait: Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme. Il voulait le faire
mourir, mais il craignait la foule, parce qu’elle regardait Jean comme un
prophète. Or, lorsqu’on célébra l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la
fille d’Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode, de sorte qu’il
promit avec serment de lui donner ce qu’elle demanderait. A l’instigation de sa
mère, elle dit: Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. Le roi
fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu’on
la lui donne, et il envoya décapiter Jean dans la prison. Sa tête fut apportée
sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère. Les disciples
de Jean vinrent prendre son corps, et l’ensevelirent. Et ils allèrent
l’annoncer à Jésus. A cette nouvelle, Jésus partit de là dans une barque, pour
se retirer à l’écart dans un lieu désert; et la foule, l’ayant su, sortit des
villes et le suivit à pied. Quand il sortit de la barque, il vit une grande
foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades. Le soir
étant venu, les disciples s’approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert,
et l’heure est déjà avancée; renvoie la foule, afin qu’elle aille dans les
villages, pour s’acheter des vivres. Jésus leur répondit: Ils n’ont pas besoin
de s’en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent: Nous
n’avons ici que cinq pains et deux poissons. Et il dit: Apportez-les-moi. Il
fit asseoir la foule sur l’herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et,
levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et
les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. Tous mangèrent et
furent rassasiés, et l’on emporta douze paniers pleins des morceaux qui
restaient. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les
femmes et les enfants.