Soupçonner le mal ?  NON – discerner le mal?  Oui Genèse 42

Il est bien de dire que l’on se soumet à Dieu, mais où en est cette soumission à Dieu, lorsque je ne veux pas me soumettre à ceux que Dieu place en autorité sur moi ?  Plusieurs ont passé ce test, durant la pandémie de COVID 19, ou je dirais plutôt qu’ils ont raté le test !

Ici, nous avons les frères de Joseph qui auraient pu accepter de se soumettre à l’un de leurs frères (Joseph), à qui Dieu parlait directement et avait donné la sagesse.  Mais ils ont refusé, ils ont mis la main sur leur frère… ils ont raté le test.

Dieu avait un but pour cette famille à qui il avait fait une promesse !  En voulant l’élimination de Joseph, ses frères ont démontré leur méchanceté, mais ils ne changeront pas le but que Dieu s’était donné, car cela est impossible !

Maintenant, tout est prêt en Égypte pour l’atteinte de ce but.  Le plan a changé, mais pas le but : la bénédiction d’Israël. 

 

Nous sommes maintenant témoins de la rencontre de ces méchants hommes avec celui qu’ils ont voulu éliminer.  Nous pourrions penser qu’après des années de préparation l’occasion se présente à Joseph de se venger de ses frères méchants ? Non, nous verrons que ce n’est pas le désir de Joseph.

Cependant, Joseph est devant des meurtriers.  Ils viennent de se prosterner devant lui, et donc la prophétie s’accomplit, mais ils n’en restent pas moins coupables et ont besoin de pardon pour recevoir les bénédictions.  Joseph sait très bien que le pardon de Dieu passe par la repentance, et il ne peut que rechercher maintenant cette repentance chez ses frères.  Il les mettra donc à l’épreuve.

Jusqu’à maintenant, dans l’histoire de Joseph, nous avons vu deux types d’épreuves.  Ces épreuves ont toujours pour but de dévoiler le cœur, et ont deux résultats :

–       Joseph – Il a passé les épreuves et a réussi.  Cette épreuve a révélé la soumission à Dieu et le résultat est la croissance.

–       Les frères de Joseph – Ils ont échoué jusqu’à maintenant et ne vivent que les conséquences de leur méchanceté.

 

Mais n’étant pas Dieu, puis-je mettre les autres à l’épreuve, comme le fait Joseph ?  Comment discerner le mal ?  Devons-nous discerner le mal de l’autre ?  La Bible nous parle de ne pas soupçonner le mal ! Quelle est la différence entre discerner le mal et soupçonner le mal ?

Discerner :  Ceux qui agissent de façon responsable, comme Joseph ici. Il a été témoin du mal qui peut être fait (par une personne ou un groupe) et se doit maintenant d’être prudent. Il devra tester celui qui a démontré être méchant. Le contraire serait stupide et irresponsable, pour un leader à qui a été donnée une responsabilité sur d’autres (ici par Pharaon envers l’Égypte).

 

Soupçonner : Ceux qui agissent en soupçonnant des gens qui sont innocents.  Ou bien ils les jugent selon leurs fautes passées, ou encore la méchanceté qui leur a déjà été faite par quelqu’un d’autre.  Ceci est le résultat d’une amertume non réglée et une très mauvaise attitude qui dirige les jugements et les actions.

 

 

Une parenthèse importante sur « l’innocent » :  Quand on parle de ne pas soupçonner le mal chez un innocent, on ne parle pas de l’innocence de toute une vie, mais l’innocence du mal dont on l’accuse.  Parfois, on soupçonne le mal en justifiant ce soupçon par d’autres actions mauvaises que la personne aurait faites dans le passé.  S’il en était ainsi, aucun d’entre nous ne pourrait jamais être considéré comme innocent, car nous avons tous, à un moment ou un autre, des choses à nous reprocher.  Lorsque l’offense est arrivée, la repentance démontrée, et le pardon donné, le coupable est lavé et vu comme innocent.  Ne gardons pas sur les autres un poids que Dieu ne garde pas.

 

Je dois donc, comme Joseph :

–       Être prudent envers ceux qui ont démontré leur méchanceté et leur capacité à tromper.

–       Être aidant envers ceux qui sont innocents ou qui ont reçu le pardon.  

 

Seigneur, donne-moi la sagesse et le cœur de discerner le mal et d’agir en conséquence !  Et si j’ai soupçonné le mal d’un innocent, que j’ai moi-même un cœur et une attitude de repentance.

 

Genèse 42