Un monstre actif ou passif… c’est quand même un monstre! :-(

Qui laisserait mourir son enfant lorsqu’il a le pouvoir de le
sauver ?  On appelle ceux qui font cela
des monstres et l’on aimerait penser que ces monstres n’existent pas, car même
la pire personne que nous pouvons imaginer, même les plus grands dictateurs ne
feraient pas une telle chose.  Ceux qui
font cela sont vraiment des monstres!

Mais qu’en est-il de laisser mourir quelqu’un par compassion? Nous
appelons cela l’euthanasie.  Il y a l’euthanasie
active, qui porte action pour enlever la vie et l’euthanasie passive qui arrête
d’agir pour ne pas garder la vie. Il y a plusieurs années, le médecin a suggéré
à mon père d’arrêter de nourrir ma mère, son épouse qu’il aime, pour lui éviter
la souffrance!  C’était de l’euthanasie
passive, même si le médecin n’a pas aimé que je suggère ce terme.  Dans les deux cas, on veut permettre une belle
mort, d’où le mot euthanasie (bonne mort). 
Nous savons que nous mourrons tous un jour, mais pourquoi les derniers moments
de notre vie se passeraient-ils dans la souffrance et la douleur? 

Bien sûr, il y aurait quelque raison que l’on pourrait suggérer
pour ne pas participer à ce moment douloureux, que ce soit en l’aidant ou le
retardant.  

  1. Je ne veux pas
    me salir les mains, car trop près de ceux qui souffrent pourrait me souiller
    moi-même.
  2. Je ne veux pas
    être témoin de la souffrance donc fermer les yeux est plus facile.
  3. Je ne veux pas
    donner de mon argent pour l’autre, car j’en ai besoin pour vivre mieux.

Ok, on ne parle pas ici d’un monstre, mais quelqu’un qui pense ces
choses et les dit ouvertement n’est pas une bonne personne, c’est certain!  Je dirais même qu’il est méchant, par
abstention.

Moi, je ne suis pas un monstre et j’aime à me considérer comme une
bonne personne.  Les méchants ce sont les
autres, pas moi. 

  1. Moi, je vis
    comme les premiers, dans un monde propre. 
    Pas de souillure autour de moi, pas de germes, pas de maladie, pas rien
    qui puisse me salir.
  2. Moi, je vis
    comme les deuxièmes dans un monde heureux. 
    Heureux à mon travail, heureux durant mes congés et mes vacances,
    heureux à la retraite, etc.
  3. Moi, je vis
    comme les troisièmes dans un mon riche ou personne ne manque de rien, surtout
    moi.  C’est vrai qu’il y en a qui sont un
    peu plus riches, mais tant que j’ai assez, que m’importe que d’autres aient
    plus.  L’important est que j’en ai assez
    pour moi.

Ces dernières pensées peuvent sembler égoïstes, dites comme cela,
mais dans le fond c’est là où chacun de nous se trouve.  Nous désirons le bonheur, et pourquoi ne pas
en profiter maintenant, avant que les derniers moments n’arrivent et que je sois
aussi un de ces malheureux?  Mais il y a
des problèmes qui peuvent nuire à mon bonheur. 

La guerre qui frappe à ma porte. 
Quand elle est trop près, elle est inacceptable, mais plus elle est loin,
moins elle me dérange.  L’ONU peut s’en
occuper et c’est d’ailleurs pour cela qu’on les paie si cher.  Bien sûr que je vois cette guerre à la télé
et je m’en indigne, mais c’est un peu comme un film.  Quand il est terminé, j’éteins la télé, les
nouvelles, et je vais me coucher, car demain… mon bonheur continue.

La pauvreté que je vois en passant dans la rue, par exemple.  Et c’est pour cela qu’il y a un gouvernement!  Pour s’assurer qu’on donne un peu d’argent
aux pauvres, et une place pour vivre afin qu’ils ne soient plus dans la rue à
mendier, et peut-être assombrir mon bonheur, quand je passe devant eux.  Pour ce qui est des autres pauvres dans le
monde?  Leurs gouvernements s’en occupent
et s’ils ne le font pas c’est que ce sont des gouvernements corrompus… pas
comme le mien.  Bien sûr que mon
gouvernement ne peut être corrompu tant que cela… je l’ai élu, et quand il fait
quelque chose de vraiment mauvais, je peux dire que c’est les autres qui l’ont
élu!

Les catastrophes naturelles, que je lis aux
nouvelles. Un est mort ici, 10 là, 100 autres ailleurs, et même parfois 200,000
à un autre endroit.  Les catastrophes
peuvent arriver partout, mais c’est tellement plus grave quand c’est chez moi
et tellement moins grave quand c’est dans les pays pauvres.  Oups! 
Je n’aurais pas dû dire cela!  Ça
ne parait pas bien venant d’une bonne personne. 
C’est vrai que nous avons aussi nos pertes douloureuses.  Nous avons des avalanches ou des personnes
qui vont faire du ski où c’est beau, mais dangereux, et ils peuvent perdre la
vie par une catastrophe, une avalanche, par exemple.  Vous voyez ce que je veux dire?  On ne parle pas des mêmes catastrophes.  Comment réagirions-nous si 200,000  personnes mouraient demain matin à Montréal,
Paris ou New York? J’aime autant ne pas y penser.  Je vais éteindre la télé et envoyer mon
chèque à OXFAM ou un autre de ces ONG qui font un bon travail avec tout
l’argent que je leur donne, moins quelque frais d’administration bien sûr !

La maladie qui peut me frapper et à laquelle nous sommes confrontés,
spécialement lorsque nous vieillissons. 
Et, bien vieillir, faire une longue vie en santé, nous l’espérons
tous.  Certains, il est vrai, souffrent
énormément et ceux-là devraient pouvoir terminer leur vie selon leur
désir.  Moi je ne voudrais pas souffrir
autant.  Mais quel degré de souffrance
est acceptable?  On revient à
l’euthanasie.  Et ça coûte tellement cher
en plus, de garder quelqu’un en vie, et de faire de la recherche pour toutes
ces maladies.  Oups!  Je n’aurais peut-être pas dû dire cela… ça
ne sonne pas bien, venant d’une bonne personne comme moi!  Tout le monde sait bien qu’au Canada nous
n’hésitons pas à tout faire pour sauver les gens, … en tout cas c’est ce que
j’aime penser que font les médecins et les infirmières.  Et s’il fallait qu’ils fassent autrement, ce
serait eux les monstres.  Ok, parlons
d’autres choses, la maladie me décourage, et ça pourrait me rendre malade.

            Bon, arrêtons ici.  C’est assez de mauvaises nouvelles pour
quelqu’un qui veut rechercher la santé, le bonheur et la richesse.  Mais qu’y a-t-il de mauvais à vouloir
cela?  Tous le recherchent!  Il est vrai que certains ne l’auront jamais,
mais le méritent-ils comme moi?  Encore
là vous me jugez, car je n’aurais pas dû dire cela ?  Pourtant, combien de gens qui se disent
croyants, vont le penser (mais peu l’avouent) que ceux-ci sont maudits de
Dieu.  Il y a une raison pour leur
malheur.  Il doit y avoir une raison, car
Dieu n’est pas injuste.  Mais attention,
ce n’est pas seulement les croyants. 
Tous les autres, ceux qui ne croient pas en un Dieu, vont penser que ces
pays où les gens sont malades, malheureux et pauvres ne font que subir les
conséquences d’un mauvais gouvernement. 
Un gouvernement qui les maltraite, les opprime et les vole.  Quelle horreur et une chance que ce n’est pas
comme cela avec mon gouvernement, sinon je ne voterais pas pour eux la
prochaine fois! Donc, croyants ou non, il nous est facile de remettre la faute
à une autorité qui juge bien ou mal.

            Maintenant, si je vous disais qu’il
y a une solution à rester heureux et aider ceux qui ne le sont pas.

Les
faits : « 795 millions de personnes souffraient de
malnutrition dans le monde en 2010 selon la FAO. 1 million de
morts dues à la malnutrition dans le monde chaque année
(chiffres Lancet en 2010). La malnutrition tue autant que le
cancer. Près de la moitié des décès d’enfants de moins de 5 ans est due à la
malnutrition. »

            Si, au lieu de penser à tout ce qui
est impossible à faire, je me limitais au possible.  Si 795 millions de personnes donnaient assez
pour que 795 millions ne meurent pas de faim? 
Simplement ne pas mourir de faim. 
Eh oui, la solution est là.  Aider
mon prochain.  Pour les croyants, c’est
un commandement et pour les autres, votre conscience ne peut l’ignorer. 

            Si vous ne savez pas comment c’est
possible, laissez-moi vous donner deux exemples :

  • L’année passée,
    j’avais un ami qui se mourrait de la fièvre typhoïde au Togo.  Le remède était devant lui, mais il n’avait
    pas l’argent.  Pour seulement, $120 j’ai
    pu sauver la vie d’un ami.  Bien sûr
    qu’il était mon ami, mais il est mon ami, car j’ai choisi d’établir un lien
    d’amitié avec lui.  Il n’est pas un nom
    qui aurait paru aux nouvelles, mais un nom gravé sur mon cœur.
  • Dernièrement,
    on m’a parlé d’un projet d’aide, pour des familles qui meurent de faim au
    Tchad.  Pour $60 je pouvais acheter un
    sac de grain à une famille (de 9 personnes) qui pouvait le planter et récolter
    assez de nourriture pour se nourrir durant un an.  $60 pour un an!   Mon surplus pour leur nécessaire.  Pour les croyants, c’est de ça que Paul parle
    dans 2 Corinthiens 8.12-14, comme une règle d’égalité.  Est-ce que j’ai besoin de vous dire ce que j’ai
    fait?  Pourtant ceux-là ne sont pas mes
    amis… mais celui qui les aide est mon ami… et eux, qui meurent de faim, sont
    ses amis!  Encore là, ça passe par un
    amour volontaire, intentionnel, même si bien petit.

Au lieu de cela, nous vivons dans un monde où 2.8 millions meurent
de trop manger et 1 million meurent de faim. 
Le partage n’est pas la plus grande des vertus de l’homme.  On ne parle pas ici de grands sacrifices,
mais de simplement donner ce que j’ai de trop, ce que je suis prêt à jeter, et
cela pour que l’autre vive !  Pourquoi
est-ce que je pourrais refuser d’aider un autre, lorsque la vie de l’autre est
en danger, et que j’ai le pouvoir d’aider, sans nuire en rien à mon
bonheur?  Celui qui ne fait pas
ceci?  Je lui donnerais le même titre que
la première personne dont nous avons parlé… un monstre.  Le premier, était un monstre actif et ce
deuxième, peut-être un monstre par omission! 
Un monstre actif ou passif… c’est quand même un monstre!

            Désolé, car maintenant que vous êtes au courant… si vous n’agissez pas vous êtes devenu un de ces monstre.  Vous pouvez toujours dire que c’est ma faute, car par mon information, j’ai peut-être créé un monstre!

Pour les autres, il y a des solutions, avant de devenir un monstre. Aimons notre prochain comme le commandement que Jésus nous a donné. Travaillons ensemble vers la recherche de ces solutions, c’est ce que Dieu nous demande, et si tu n’es pas croyant? Eh bien, c’est ce que ta conscience te demande! Tout au moins je l’espère.