Un voyageur… respectueux ! Genèse 47
Jacob vit 147 ans ! Toute une vie, mais il est intéressant de lire comment il considère cette vie sur terre. Un pèlerinage !
Le mot hébreu (magor) a le sens d’un locataire ou encore mieux un voyageur qui quitte temporairement le chemin (vers sa maison) pour être hébergé, invité. Comme Israël en Égypte ! Heureux des bénédictions reçues, mais prudent de ne pas faire de ce pays sa maison.
Pierre recommande la crainte, la prudence, pendant ce pèlerinage
« Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, » (1Pierre 1.17).
Je ne veux pas m’attacher aux maigres bénéfices de cette terre, car ma maison est le paradis, avec mon Père. Il y a donc une prudence de ne pas faire de ce monde ma maison, mais aussi de respecter celui qui habite ce pays, son hôte, car c’est son monde et il est prêt à tout pour le garder. Bien sûr, qu’ultimement, tout appartient à Dieu, mais temporairement Dieu donne à l’homme la gérance de cette terre. Voyageons-y avec prudence.
Cela n’a rien à voir avec le genre de voyage, de tourisme, que les gens font ces temps-ci. Quand je voyage dans le monde (plutôt Europe et Afrique) je me sens « de passage » et respectueux de ceux qui me reçoivent temporairement, mais toujours prudent de mes paroles et actions. Après tout je ne suis pas chez moi ! Mais ce n’est pas ce que je vois chez plusieurs autres cultures qui voyagent dans le monde, et aussi certains qui viennent dans le pays que j’habite… temporairement ! Ceux-là voyagent comme des rois, arrogants, tout leur étant dû ! Exigeants toujours plus, toujours insatisfaits plutôt que reconnaissants. Inutile de vous dire que c’est une attitude qui me répugne.
Mais n’est-ce pas l’attitude de plusieurs pendant leur « voyage de vie sur terre » ? Pendant cette brève période qu’on appelle « ma vie » ! Ils sont des rois de cette terre, de leur vie, et tout leur est dû ! L’on voit même cela parmi ceux qui se disent croyants, et qui crient à « la liberté »: mes choix, ma vie, mon pays, ma religion !
Gardons l’exemple de cette attitude de Jacob, comme un locataire, pèlerin sur terre. De passage seulement, car la vraie maison m’attend.
Seigneur, je sais que ma maison n’est pas de ce monde. Tu m’as préparé une place permanente auprès de toi. En attendant, donne-moi d’avoir une attitude de respect de l’endroit où je vis, de ceux qui y vivent avec moi et de celui qui en est le propriétaire.
Genèse 47