Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Apprendre à apprécier le travail.

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Alors que je suis en train de bêcher mon terrain pour le préparer, je ne peux m’empêcher de penser Papa m’avait montré à bêcher, il y a 43 ans, à la troisième maison derrière moi sur la photo (on voit un peu de rouge).  Eh oui il y a une bonne et une mauvaise façon, ou plutôt une difficile et une moins difficile!

Plusieurs le feraient faire, d’autre emploieraient des machines, mais moi je bêche un peu tous les matins de bon heure et avec plaisir car je me dis que c’est la dernière fois de ma vie que je mets en pratique cet enseignement de papa.

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Travaillez, prenez de la peine… (Le laboureur et ses enfants – Jean de LA FONTAINE).  Le reste de la fable à la fin de cet article.

Une fable que mon père se plaisait de nous dire et redire…

 

DSCF6074 Un des derniers moments ou Papa a pu m’aider, ou plutôt me montrer, comme il se plaisait à me dire.

Mon papa ne faisait pas beaucoup de compliment mais lorsqu’il voyait qu’un de ses fils avait accompli quelque chose qui lui plaisait, il nous disait:  « Je t’ai bien montré » ou « pas mal, tu es presqu’aussi bon que ton père ».

C’était sa façon de nous complimenter et de nous montrer la fierté envers nous.  Et je vous dirais que je m’ennuie de ces petites remarques.

J’ai eu un bon papa et un mentor.  Alors que j’écrivais mon commentaire ce matin, je pensais à lui qui m’a tellement appris.  Et une des choses qu’il m’a appris est la persévérance.  Continuer sans arrêt et simplement apprécié les choses simples, comme le travail…

Le Laboureur et ses Enfants

Travaillez, prenez de la peine :
C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût.
Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.

 

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