Après la division du peuple d’Israël (Juda et Benjamin d’un côté, avec Roboam et les 10 autres tribus de l’autre, avec Jéroboam), il devient important pour chaque roi de garder ses acquis. Et nous apprenons comment nous passons :
– D’une religion qui devrait représenter « l’homme au service de Dieu »,
– À une religion qui est un outil pour faire passer l’homme au service du roi.
Et c’était bien le danger de vouloir un roi, comme l’avait averti Dieu en 1 Samuel 8.7-22. Et c’est encore ce que nous voyons maintenant. Que ce soit des rois, des présidents, des premiers ministres, des papes, des imams, des califes, ou des pasteurs… tout dirigeant qui a un pouvoir unique sera éventuellement corrompu par ce pouvoir. Et si ce n’est pas lui, ce seront ses descendants, de sang ou de position.
Nous venons de passer trois rois qui nous démontrent que ce pouvoir corrompt tout homme, peu importe ses penchants. Et de mauvais penchants, nous en avons, comme: Saül l’autoritaire, David le charnel, Salomon l’intelligent. Vous trouvez que je suis trop dure avec de grands rois ? N’oublions pas que ces textes nous décrivent leurs faiblesses pour notre édification. Pour que nous apprenions de leurs faiblesses.
Et c’est aussi ce que fait un père avec ses enfants, afin de leurs apprendre. Pas seulement, « mon fils voici comment j’ai réussi » mais aussi, « mon fils, voici comment j’ai échoué ».
Il est clair que ces grands rois ont échoué à transmettre la crainte de l’Éternel aux générations qui les ont suivis, et nous lirons les tristes conséquences dans les prochains chapitres.
Pour ma part, je dois me poser les dures questions : Suis-je un Saül, un David, ou un Salomon ? Attention, les hommes les plus dangereux sont ceux qui pensent ou démontrent n’avoir aucune de ces faiblesses. Éloigne-toi de ces hommes, mon enfant, et repends-toi de tes péchés. Apprends à craindre l’Éternel !
1 Rois 12.16-33
Lorsque tout Israël vit que le roi ne l’écoutait pas, le peuple répondit au roi: Quelle part avons-nous avec David? Nous n’avons point d’héritage avec le fils d’Isaï! A tes tentes, Israël! Maintenant, pourvois à ta maison, David! Et Israël s’en alla dans ses tentes. Les enfants d’Israël qui habitaient les villes de Juda furent les seuls sur qui régna Roboam. Alors le roi Roboam envoya Adoram, qui était préposé aux impôts. Mais Adoram fut lapidé par tout Israël, et il mourut. Et le roi Roboam se hâta de monter sur un char, pour s’enfuir à Jérusalem. C’est ainsi qu’Israël s’est détaché de la maison de David jusqu’à ce jour. Tout Israël ayant appris que Jéroboam était de retour, ils l’envoyèrent appeler dans l’assemblée, et ils le firent roi sur tout Israël. La tribu de Juda fut la seule qui suivit la maison de David. Roboam, arrivé à Jérusalem, rassembla toute la maison de Juda et la tribu de Benjamin, cent quatre-vingt mille hommes d’élite propres à la guerre, pour qu’ils combattissent contre la maison d’Israël afin de la ramener sous la domination de Roboam, fils de Salomon. Mais la parole de Dieu fut ainsi adressée à Schemaeja, homme de Dieu: Parle à Roboam, fils de Salomon, roi de Juda, et à toute la maison de Juda et de Benjamin, et au reste du peuple. Et dis-leur: Ainsi parle l’Éternel: Ne montez point, et ne faites pas la guerre à vos frères, les enfants d’Israël! Que chacun de vous retourne dans sa maison, car c’est de par moi que cette chose est arrivée. Ils obéirent à la parole de l’Éternel, et ils s’en retournèrent, selon la parole de l’Éternel. Jéroboam bâtit Sichem sur la montagne d’Éphraïm, et il y demeura; puis il en sortit, et bâtit Penuel. Jéroboam dit en son coeur: Le royaume pourrait bien maintenant retourner à la maison de David. Si ce peuple monte à Jérusalem pour faire des sacrifices dans la maison de l’Éternel, le coeur de ce peuple retournera à son seigneur, à Roboam, roi de Juda, et ils me tueront et retourneront à Roboam, roi de Juda. Après s’être consulté, le roi fit deux veaux d’or, et il dit au peuple: Assez longtemps vous êtes montés à Jérusalem; Israël! voici ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte. Il plaça l’un de ces veaux à Béthel, et il mit l’autre à Dan. Ce fut là une occasion de péché. Le peuple alla devant l’un des veaux jusqu’à Dan. Jéroboam fit une maison de hauts lieux, et il créa des sacrificateurs pris parmi tout le peuple et n’appartenant point aux fils de Lévi. Il établit une fête au huitième mois, le quinzième jour du mois, comme la fête qui se célébrait en Juda, et il offrit des sacrifices sur l’autel. Voici ce qu’il fit à Béthel afin que l’on sacrifiât aux veaux qu’il avait faits. Il plaça à Béthel les prêtres des hauts lieux qu’il avait élevés. Et il monta sur l’autel qu’il avait fait à Béthel, le quinzième jour du huitième mois, mois qu’il avait choisi de son gré. Il fit une fête pour les enfants d’Israël, et il monta sur l’autel pour brûler des parfums.
Triste réalité dans l’église d’aujourd’hui
Ce que nous venons de décrire se retrouve chez tout homme et il serait futile de penser que cela ne se retrouve pas parmi ceux qui se font appeler « pasteur ». En passant, titre qui ne revient qu’à Dieu dans son sens unique, « mon pasteur ».
Combien de ces hommes « pasteurs » ont aimé être les « pasteurs principaux » ? Vous savez celui qui dirige tous les autres, et qui s’arrange pour se débarrasser de ceux qui pourraient affaiblir son autorité, des Saül.
D’autres sont tombés dans différents péchés de leur chair. Ils se sont servis de cette grande autorité pour satisfaire leurs passions. Ils ont souvent fait les manchettes des journaux, et vous vous en souvenez peut-être, des David.
Et finalement, ceux qui ont la connaissance. Je dirais les plus sournois, car ils se servent de leur intelligence pour nous faire « connaitre » ce que dit la Parole de Dieu… à leurs yeux, et au fond pour servir leurs propres fins. On n’a pas besoin de nombreux et impressionnants diplômes pour prendre soin du peuple de Dieu, mais cela parait bien en avant ou à la fin d’un nom, ça donne de l’étoffe pour impressionner les brebis. Ceux-là sont les Salomon.
Vous pensez que je règle mes comptes au sujet d’hommes qui m’ont fait du mal ? En effet, plusieurs m’ont fait du mal, comme à vous certainement, mais je laisse à Dieu la tâche de s’occuper d’eux. Il le fera beaucoup mieux, et avec beaucoup plus de compassion. D’ailleurs, si je voulais régler mes comptes, je les nommerais, mais ce n’est pas nécessaire, vous les connaissez. Cependant, je jongle encore avec ce principe de ne pas les exposer pour ne pas faire de médisance. Il est vrai que je ne dois pas parler en mal d’un frère pour l’abaisser, mais ne dois-je pas exposer le loup qui va dévorer les brebis ? Croyez-moi, je combats encore ce choix entre médire et exposer ! Donc puisque je n’ai pas encore la solution, je me tais, je prie et vos conseils sont aussi les bienvenues, car « le salut est dans le grand nombre des conseillers » Pr 11.12-14
Et surtout… Apprends à craindre l’Éternel !