Les commentaires de cette histoire parlent généralement de David qui n’a pas pu contrôler sa passion, son amour en voyant Bathshéba ! Et l’image qui nous est montrée en représentation de ce passage est David qui voit Batshéba nue sur le toit. Ça en devient presque une histoire de passion et d’amour. Attention, ce n’est pas une histoire de « trop d’amour », mais une histoire de « pas assez d’amour » !
Nous sommes témoins d’un roi qui essaie de cacher sa faute contre Dieu et Urie. Le passage nous explique que Joab a envoyé plusieurs de ses héros près de la muraille pour mettre Urie en danger et ainsi plusieurs sont morts dans l’intervention.
David a fait massacrer un de ses plus fidèles serviteurs, en plus d’autres innocents pour réussir à atteindre ses objectifs ! Mais comment David a-t-il pu tomber si bas alors qu’il était béni de Dieu ? Rien ne lui manquait !
Je ne peux le comprendre et je ne suis pas sûr que je veuille le comprendre ! Il est évident que David aurait pu, à plusieurs reprises, arrêter cette descente vers la plus horrible des corruptions, qui a finalement détruit son témoignage et sa famille. Il aurait pu faire connaitre son péché avec Bathsheba. Il n’aurait fait qu’ajouter une autre femme parmi ses nombreuses conquêtes et le peuple lui aurait pardonné ce léger écart. Après tout il est le roi, et Dieu les avait avertis qu’un roi s’approprie ce qui n’est pas sien (1 Samuel 8.11-17). Mais il voulait Bathsheba pour lui seul et Urie était un obstacle.
En quelques lignes, nous avons en opposition la fidélité et intégrité d’Urie, et l’infidélité, la perversité et le mensonge de David. Ce roi David qui attirait notre respect nous donne soudainement envie de crier à l’injustice et nous sommes horrifiés de sa méchanceté.
Ce que David a fait n’était pas simplement « déplaisant » à Dieu comme nous le lisons dans plusieurs traductions. Ce qu’il a fait était « mal et méchant » aux yeux de Dieu. Nous sommes peut-être prêts à adoucir l’horreur de l’action de David, à y voir un simple problème de convoitise d’un roi, mais Dieu a en horreur ce que vient de faire David et nous lierons sa réaction dans les prochaines lignes.
Mais puis-je, comme David, descendre si bas pour répondre à mes besoins et passions ? Est-ce que je ferme les yeux ou adoucis certains péchés pour garder la paix ? Est-ce que je minimise la justice de Dieu pour cacher l’horreur de certaines actions ?
Attention ! Il y a ici un abime qui sépare David d’Uri. Que je n’ignore jamais l’abime qui sépare la méchanceté et l’intégrité. Le faire serait commencer à y tomber !
2 Samuel 11.14-27
Le lendemain matin, David écrivit une lettre à Joab, et l’envoya par la main d’Urie. Il écrivit dans cette lettre: Placez Urie au plus fort du combat, et retirez-vous de lui, afin qu’il soit frappé et qu’il meure. Joab, en assiégeant la ville, plaça Urie à l’endroit qu’il savait défendu par de vaillants soldats. Les hommes de la ville firent une sortie et se battirent contre Joab; plusieurs tombèrent parmi le peuple, parmi les serviteurs de David, et Urie, le Héthien, fut aussi tué. Joab envoya un messager pour faire rapport à David de tout ce qui s’était passé dans le combat. Il donna cet ordre au messager: Quand tu auras achevé de raconter au roi tous les détails du combat, peut-être se mettra-t-il en fureur et te dira-t-il: Pourquoi vous êtes vous approchés de la ville pour combattre? Ne savez-vous pas qu’on lance des traits du haut de la muraille? Qui a tué Abimélec, fils de Jerubbéscheth? n’est-ce pas une femme qui lança sur lui du haut de la muraille un morceau de meule de moulin, et n’en est-il pas mort à Thébets? Pourquoi vous êtes-vous approchés de la muraille? Alors tu diras: Ton serviteur Urie, le Héthien, est mort aussi. Le messager partit: et, à son arrivée, il fit rapport à David de tout ce que Joab lui avait ordonné. Le messager dit à David: Ces gens ont eu sur nous l’avantage; ils avaient fait une sortie contre nous dans les champs, et nous les avons repoussés jusqu’à l’entrée de la porte; les archers ont tiré du haut de la muraille sur tes serviteurs, et plusieurs des serviteurs du roi ont été tués, et ton serviteur Urie, le Héthien, est mort aussi. David dit au messager: Voici ce que tu diras à Joab: Ne sois point peiné de cette affaire, car l’épée dévore tantôt l’un, tantôt l’autre; attaque vigoureusement la ville, et renverse-la. Et toi, encourage-le! La femme d’Urie apprit que son mari était mort, et elle pleura son mari. Quand le deuil fut passé, David l’envoya chercher et la recueillit dans sa maison. Elle devint sa femme, et lui enfanta un fils. Ce que David avait fait déplut à l’Éternel.