Et voilà une bonne question ! Est-ce que la bonté est juste ou injuste ?
Car lorsque je décide d’être bon, c’est que j’accorde quelque chose d’immérité, sinon ce ne serait pas de la bonté mais simplement justice. C’est-à-dire que je donne quelque chose à quelqu’un en réponse à ce qu’il a fait pour moi et mérite. Mais s’il ne le mérite pas, c’est un don personnel, une action qui ne vient pas de la tête mais du cœur… une bonté.
Donc, ce qui est juste donne le salaire mérité, et par conséquent donner un salaire immérité n’est pas la justice. La bonté est aléatoire en fonction du choix de celui qui donne. En résumé, la bonté est injuste. L’action du cœur est injuste, car elle ne se base pas sur la justice mais l’amour. Est-ce qu’il est même possible de dire : j’aime la justice ?!
L’amour et la justice ne peuvent-ils pas être réconciliés ?
Il y a des moments où tu veux bien faire et tu vas être critiqué. Tu ne peux pas t’en sortir. Tu choisis la droite pour faire du bien à quelqu’un et un te le reproche. Tu choisis à gauche et l’autre te le reproche. Tu ne peux que perdre car on ne peut faire plaisir à tout le monde. Ça c’est la règle sûre ! Et pourquoi ? Parce que ce qui importe n’est pas que tu fasses du bien à une personne mais que tu m’en fasses plus à MOI, car je pense le mériter. Je mérite l’amour, tout au moins je pense le mériter. Car j’ai établi des critères à l’amour, je veux dicter, classer, contrôler l’amour ! Est-ce que je peux dire que je la justifie, je dicte l’amour selon des critères justes !
- Est-ce que je peux dire que j’aime la justice ?! … Dieu le dit !
- Est-ce que je peux dire que je justifie l’amour ?!
Le cœur peut vibrer pour la justice mais la justice ne peut pas dicter l’amour. L’amour gagne sur la justice !
Le cœur peut vibrer pour l’autre, pour ma famille, mes amis, un inconnu, un ennemi et même pour la justice. Par contre la justice ne peut dicter l’amour. L’amour ne s’enferme pas dans une boite, dans des lois et des critères.
L’amour c’est moi pour l’autre, la justice c’est moi contre l’autre. Ceci me parle beaucoup, car, aimant la justice, je suis souvent CONTRE l’autre, avec toutes les bonnes raisons, plutôt que POUR l’autre par la seule raison du cœur !
Matthieu 20.1-16
Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux d’un denier par jour, et il les envoya à sa vigne. Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d’autres qui étaient sur la place sans rien faire. Il leur dit: Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable. (20:5) Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième heure et vers la neuvième, et il fit de même. Étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient sur la place, et il leur dit: Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire? Ils lui répondirent: C’est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne, leur dit-il. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier. Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage; mais ils reçurent aussi chacun un denier. En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison, et dirent: Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur. Il répondit à l’un d’eux: Mon ami, je ne te fais pas tort; n’es-tu pas convenu avec moi d’un denier? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux? Ou vois-tu de mauvais oeil que je sois bon? – Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers.