Étranger et voyageur sur cette terre ! Quelle belle analogie à celui qui par la foi attend une patrie.
– Étranger (xénos) d’où nous viens le mot xénophobe, que le dictionnaire nous traduit comme « hostile aux étrangers », mais qui veut vraiment dire « peur des étrangers. Xénos est aussi traduit, parfois, par invité. Oui, en tant qu’étranger je peux faire peur ou je peux être reçu comme un invité. Mon papa venait de Bretagne. Après avoir quitté la Bretagne à 26 ans, il a vécu toute sa vie au Québec, et n’est retourné en Bretagne que pour une courte visite 27 ans plus tard, et n’y est jamais retourné. Il était un Québécois, car il aimait les Québécois et était reçu comme un invité, bien aimé de la majorité (on ne peut faire plaisir à tous!), mais toujours considéré comme un étranger, un invité.
– Voyageur (parepidémos), venant de para qui veut dire « à côté ou en présence » et epidémos, d’où nous vient le mot épidémiologie. Epidémos, donc comprend epi et démos (peuple) qui donne l’idée d’être « à côté pour comprendre le peuple ». C’est le genre de voyageur que j’ai aimé être, mais très différent de tous ces voyageurs, de nos jours, qui ne veulent que s’amuser et profiter de ce que l’autre peut m’offrir.
Ces deux mots ne représentent donc pas quelqu’un qui est détaché et indifférent à ceux qu’il côtoie, si bien sûr il désire être un bon étranger et voyageur. Jésus a été ce genre de personne et c’est celui que je veux imiter.
Cependant, il y avait toujours ce désir de retrouver sa patrie. Ou patris en grec, qui vient du mot pater, pour père ! Oui, ma patrie est la maison du père. Cet endroit où je peux retourner avec confiance, car j’y retrouve le père.
Ces personnes de foi, dont on nous parle ici, attendaient de retourner à la maison de leur père céleste. J’attends aussi cela, et pour moi ce sera aussi le retour vers mon papa terrestre, qui lui aussi espérait retrouver son père céleste, mais lui… il y est déjà !
Seigneur, aide-moi à être ce bon étranger et voyageur, qui aime et cherche à comprendre ceux qui sont autour de lui. Jamais satisfait de cette tente sur terre, et toujours prêt à la quitter pour la résurrection dans cette demeure, où tu m’attends.
Hébreux 11.13-19
C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, et à qui il avait été dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité. Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection.