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Moi qui hais l’injustice, avec passion, voici un des passages les plus difficiles à lire ! Il reflète ce qu’il y a de plus laid dans l’homme. Faire le mal c’est laid… cacher le mal c’est laid… mais punir un innocent pour laisser aller le coupable!! Là on a dépassé les limites de la laideur. Jusqu’où peut-on aller pour justifier nos mauvaises actions !
Est-ce que nous nous sommes améliorés avec le temps ? Ayant travaillé dans un pénitencier pendant 15 ans, j’en ai vu plus que j’aurai voulu ! Je peux vous assurer que nous vivons dans une société injuste (texte à la fin sur notre injustice). Et le passage d’aujourd’hui ne fait que confirmer que l’injustice n’est pas reliée à certaines périodes de l’histoire, ou certaines nations mais fait partie de l’homme.
Donc Pilate va relâcher un homme qui a tué quelqu’un lors d’une rébellion violente. Il n’y a pas de confirmation dans le texte mais je dirais que c’est un de ses soldats qui fut tué, et cela expliquerait sa forte réticence à libérer Barabbas, pour faire tuer un homme qu’il sait être un innocent. Où est la justice quand tu en as besoin !
Ce texte nous rappelle que lorsque nous parlons de la volonté de Dieu, et le fait qu’elle s’accomplit toujours, il faut faire une distinction entre la volonté morale de Dieu est sa volonté souveraine. Il est évident que le meurtre d’un innocent (Jésus ici) ne peut accomplir la volonté morale de Dieu. Sa volonté morale n’est donc pas accomplie, par contre sa volonté souveraine s’accomplit en ce qu’il permet ce sacrifice pour le salut de l’homme, pour payer pour le péché, le mien !
Luc 23.13-25
Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, les magistrats, et le peuple, (23:13) leur dit: (23:14) Vous m’avez amené cet homme comme excitant le peuple à la révolte. Et voici, je l’ai interrogé devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des choses dont vous l’accusez; Hérode non plus, car il nous l’a renvoyé, et voici, cet homme n’a rien fait qui soit digne de mort. Je le relâcherai donc, après l’avoir fait battre de verges. A chaque fête, il était obligé de leur relâcher un prisonnier. Ils s’écrièrent tous ensemble: Fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas. Cet homme avait été mis en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour un meurtre. Pilate leur parla de nouveau, dans l’intention de relâcher Jésus. Et ils crièrent: Crucifie, crucifie-le! Pilate leur dit pour la troisième fois: Quel mal a-t-il fait? Je n’ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l’avoir fait battre de verges. Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris l’emportèrent: Pilate prononça que ce qu’ils demandaient serait fait. Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu’ils réclamaient; et il livra Jésus à leur volonté.
Et maintenant, le témoignage de quelqu’un qui est aussi un coupable !
J’ai rarement entendu un criminel avouer sa culpabilité, et jamais l’acceptation de la justice de la sentence, après 15 ans comme intervenant au pénitencier. Mais en plus sur une croix dans la souffrance!
Dans notre société, nous aimons dire que nous pardonnons le criminel, même le meurtrier. La peine de mort dans la souffrance, comme pour ce malfaiteur n’est pas pensable pour nous. Quelle facilité à pardonner quand c’est les autres qui ont été offensés ! Il est facile pour nous (dans notre société) de pardonner le criminel. Mais où est la justice alors ?
Ce malfaiteur, sur une croix près de Jésus, l’a compris :
- Il sait que ce qu’il subit est la justice.
- Il reconnait que tout ne s’arrête pas après la mort et aussi que Jésus est le roi promis qui reviendra un jour, même si tous les faits (lui et Jésus mourants sur la croix) montrent autre chose.
- Il a la crainte de Dieu.
- Il confesse ses fautes et demande le pardon.
Quel exemple pour nous! Quel exemple pour moi, le gardien de prison, par un malfaiteur qui mérite la peine de mort. Quel exemple de la foi au pardon de Dieu mais aussi de la justice qui, même si elle est oubliée des hommes, ne peut l’être de Dieu. (Une anecdote sur ce sujet à la fin de ce texte)
Je ne souffre pas sur la croix. Je ne suis pas un malfaiteur ou un criminel. Mais je sais que je suis un pécheur. Parce que vous ne le savez peut-être pas en me voyant mais je ne suis pas un innocent… et si l’histoire n’a pas été témoin de beaucoup d’actions horribles de ma part, je peux vous assurer (mais ne le dites à personne) que dans ma tête… ce n’est pas beau tous les jours. Donc, nier que je suis un pécheur serait folie. Si toi qui mourra comme moi un jour ne le reconnais pas, voici notre conversation :
Serge : Ne crains-tu pas Dieu, … Pour moi, la mort, c’est justice, car je recevrai ce qu’a mérité mes péchés; … Jésus, souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne.
Jésus : Serge … Je te le dis en vérité, aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis.
D’une certaine façon Jésus me dis.. Je me souviens… de toi. Une phrase importante pour un Québécois !
Je ne peux que me réjouir, même de cette triste histoire, comme ce malfaiteur souffrant sur la croix. Malgré la souffrance et les cris de douleur impossibles à taire, son cœur avait la joie de l’assurance de la vie éternelle ! Si un jour vous m’entendez crier de souffrance par la maladie ou d’autre mal, sachez que mon cœur a la joie de l’assurance de la vie éternelle !
Merci mon Dieu d’avoir payé pour moi, d’avoir accepté de subir l’injustice pour payer pour mes injustices !
Luc 23.26-43
Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu’il la porte derrière Jésus. Il était suivi d’une grande multitude des gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Jésus se tourna vers elles, et dit: Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi; mais pleurez sur vous et sur vos enfants. Car voici, des jours viendront où l’on dira: Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n’ont point enfanté, et les mamelles qui n’ont point allaité! Alors ils se mettront à dire aux montagnes: Tombez sur nous! Et aux collines: Couvrez-nous! Car, si l’on fait ces choses au bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec? On conduisait en même temps deux malfaiteurs, qui devaient être mis à mort avec Jésus. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche. Jésus dit: Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort. Le peuple se tenait là, et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus, disant: Il a sauvé les autres; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu! Les soldats aussi se moquaient de lui; s’approchant et lui présentant du vinaigre, ils disaient: Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même! Il y avait au-dessus de lui cette inscription: Celui-ci est le roi des Juifs. L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait, disant: N’es-tu pas le Christ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous! Mais l’autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation? Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il dit à Jésus: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
Anecdote:
Alors que j’étais intervenant dans un programme de toxicomanie au pénitencier, nous avions un formateur (disons Bill – nom fictif) qui étaient en réalité un ancien détenu (il avait fait 11 ans de pénitencier pour vol à main armé) et qui était maintenant formateur, après avoir fini sa peine et réglé ses problèmes de toxicomanie.
Nous étions dans une réunion, en train d’évaluer le cas d’un meurtrier qui voulait participer au programme. Bill ne voulait pas l’accepter. Nous, les gardiens, psychologues et psychiatres étions estomaqués! Comment pouvait-il refuser un détenu, un malfaiteur, alors que lui était un ancien malfaiteur?
Bill avait compris, en l’ayant expérimenté pour lui-même, que la guérison de la toxicomanie ne pouvait passé que par le pardon. Et donc, pour ce meurtrier, Bill nous a dit: « Je ne comprends pas comment on peut avoir le pardon, nécessaire à la restauration, quand notre victime est morte »!
Encore une fois, moi qui peut et veut me considérer comme un honnête citoyen, j’étais enseigné par un malfaiteur (incluant celui sur la croix), sur la justice et le pardon! Qui a dit que l’enseignement essentiel à ma vie viendrait d’une école et passerai par la tête? Cet enseignement de vie, qui donne la vie, passe par le cœur et ne peut être compris que lorsque j’ouvre mon cœur :
« Garde ton cœur plus que toute autre chose,
Car de lui viennent les sources de la vie. » Proverbes 4.23
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