Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Il est temps de se taire !  Job 10

image_pdfimage_print

« Mon âme est dégoûtée de la vie!

Je donnerai cours à ma plainte, Je parlerai dans l’amertume de mon âme. »

            Quoi dire quand celui qui souffre est à ce point dégouté de la vie ?  Rien !  Je me tais, sans commentaire, sans essayer de donner d’explication.  Non, je ne ferai pas comme les amis de Job, qui auraient dû se taire, comme Tsophar que nous lierons au chapitre 11, mais cette sagesse qui sert à détruire ne sert pas les buts de Dieu, donc inutile, de la lire, sauf pour savoir « quoi ne pas dire » quand quelqu’un souffre !

            Et Job va réagir, au chapitre 12, mais comment réagir devant des amis qui ne comprennent rien à tes problèmes ?

            Et alors que je sais ce que Job ne peut savoir, c-a-d que l’épreuve vient de Satan et non de Dieu, je pourrais dire à Job de ne pas accuser Dieu sans savoir, … ou autre grande sagesse d’homme.  Qu’il est facile de trouver une réponse quand ce n’est pas moi qui souffre.

            Encore une foi… je me tairrai et écouterai celui dont la souffrance n’est pas juste physique… l’âme est souffrante par l’injustice !

 

Job 10

Mon âme est dégoûtée de la vie! Je donnerai cours à ma plainte, Je parlerai dans l’amertume de mon âme. Je dis à Dieu: Ne me condamne pas! Fais-moi savoir pourquoi tu me prends à partie! Te paraît-il bien de maltraiter, De repousser l’ouvrage de tes mains, Et de faire briller ta faveur sur le conseil des méchants? As-tu des yeux de chair, Vois-tu comme voit un homme? Tes jours sont-ils comme les jours de l’homme, Et tes années comme ses années, Pour que tu recherches mon iniquité, Pour que tu t’enquières de mon péché, Sachant bien que je ne suis pas coupable, Et que nul ne peut me délivrer de ta main? Tes mains m’ont formé, elles m’ont créé, Elles m’ont fait tout entier… Et tu me détruirais! Souviens-toi que tu m’as façonné comme de l’argile; Voudrais-tu de nouveau me réduire en poussière? Ne m’as-tu pas coulé comme du lait? Ne m’as-tu pas caillé comme du fromage? Tu m’as revêtu de peau et de chair, Tu m’as tissé d’os et de nerfs; Tu m’as accordé ta grâce avec la vie, Tu m’as conservé par tes soins et sous ta garde. Voici néanmoins ce que tu cachais dans ton coeur, Voici, je le sais, ce que tu as résolu en toi-même. Si je pèche, tu m’observes, Tu ne pardonnes pas mon iniquité. Suis-je coupable, malheur à moi! Suis-je innocent, je n’ose lever la tête, Rassasié de honte et absorbé dans ma misère. Et si j’ose la lever, tu me poursuis comme un lion, Tu me frappes encore par des prodiges. Tu m’opposes de nouveaux témoins, Tu multiplies tes fureurs contre moi, Tu m’assailles d’une succession de calamités. Pourquoi m’as-tu fait sortir du sein de ma mère? Je serais mort, et aucun oeil ne m’aurait vu; Je serais comme si je n’eusse pas existé, Et j’aurais passé du ventre de ma mère au sépulcre. Mes jours ne sont-ils pas en petit nombre? Qu’il me laisse, Qu’il se retire de moi, et que je respire un peu, Avant que je m’en aille, pour ne plus revenir, Dans le pays des ténèbres et de l’ombre de la mort, Pays d’une obscurité profonde, Où règnent l’ombre de la mort et la confusion, Et où la lumière est semblable aux ténèbres.

Partager
Partager