Il y deux sortes de racisme.
Le premier est actif et l’autre passif.
Le premier se fait entendre et porte des actions. Il fait le mal. Il peut être combattu car on l’entend, on le voit.
Le deuxième est silencieux et se manifeste par son inaction. Il retient le bien. Il est impossible de le combattre. Sournois et rusé, il se cache.
Je hais la première sorte, mais je me surprends à faire parti de la deuxième. Ce racisme si silencieux qu’il finit par passer inaperçu même dans ma vie !
Ma réflexion fait non seulement suite à plusieurs années dans ce triste monde mais aussi et principalement à des années de service missionnaire évangélique. Dois-je parler des exemples concrets que j’ai vu et qui me font écrire ce texte ? Je n’ose pas, même si la langue, ou les doigts, me brûlent ! Un jour peut-être.
La deuxième forme de racisme est-elle moins répandue chez certains groupes ? Comme chrétien, disciple de Jésus-Christ, puis-je dire que je ne suis pas raciste ? La première forme m’est interdite, mais la deuxième forme… qui la verra ? J’ai personnellement vu et expérimenté cette forme parmi la grande majorité des croyants. Mais doit-on parler de racisme?
Peut-on vraiment parler de race, avec les mélanges sociaux que nous vivons, spécialement depuis une cinquantaine d’années. Peut-on encore parler de racisme? Les scientifiques n’utilisent plus ce type de classification, désuet qui n’a plus de sens de nos jours. Peut-on parler de racisme lorsque ses actions, ou inactions, se tournent vers: la couleur, la nationalité, la langue, la culture, l’ethnie, la religion, l’âge, le salaire, l’éducation, le statut social, etc…, finalement vers tout ce qui n’est pas « moi » ?! Ce qui n’a pas ma marque. Même dans une famille, on en vient à se séparer et considérer certains comme exclus, moins important. On ne veut pas être associés à ceux-là !
Donc, nous ne parlons finalement pas de racisme mais d’égoïsme ! Tout tourne autour de moi, de mes besoins.
Ok… des fois, pour cacher mon égoïsme, je vais aider un peu, donner un peu. D’ailleurs, je ne donne pas comme un « don » mais plutôt comme un investissement. Ce qui veut dire donner un peu pour retirer plus. Des fois même, donner un peu à d’autres en espérant retirer bénédiction de Dieu. Vraiment ?! Ce n’est pas sérieux. Encore, si je ne connaissais pas Dieu, j’aurais une excuse d’essayer de le tromper, mais un de ses enfants !!
Et comment est-ce que je choisis ceux à qui je vais donner ? Ah ben ! Alors là, c’est un secret, autrement on pourrait me traiter de… raciste et JE NE SUIS PAS RACISTE, simplement et foncièrement égoïste. C’est encore pire, mais puisque tout le monde l’est, qui pourra m’accuser ?! 🙁