Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Je peux me priver de la grâce de Dieu, mais je ne peux priver Dieu de sa grâce.

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            Maintenant, les deux frères vont se revoir après plus de 20 ans d’absence.  Quand ils se sont quittés, Jacob a agi comme quelqu’un qui trompe, et cela aux dépens de son père et son frère.  Ésaü lui avait le cœur plein d’amertume et voulait tuer son frère. 

Mais « beaucoup d’eau a coulé sous les ponts »!  Nous avons lu l’histoire de Jacob, qui a gouté à sa médecine, en subissant la tromperie de son beau-père, mais Dieu l’a béni grandement remplissant ses promesses envers lui.  Nous ne connaissons pas la vie d’Ésaü en détail car la Bible a pour but de nos exposer la lignée de Abraham, Isaac et Jacob ou Israël.  Par contre nous voyons que Dieu travaille dans le cœur de tous, y compris ceux qui ne sont pas de cette lignée.  Ésaü apparait comme un homme changé.  Son amertume a été changée en pardon et amour sincère.  Nous ne pouvons parler de confession et pardon, mais nous pouvons voir l’amour qui surpasse tout.

« Ésaü courut à sa rencontre; il l’embrassa, se jeta à son cou, et le baisa. Et ils pleurèrent. »

            Pour ce qui est de Jacob, j’ai un peu honte de lui!  Il a reçu les bénédictions de Dieu, et maintenant l’amour de son frère.  Des miracles se sont produits, mais cette histoire nous montre encore un homme trompeur qui, comme son père, fait subir le favoritisme à ses enfants.  Et c’est la dernière fois que nous voyons deux frères qui semblent s’aimer sincèrement et qui deviendront deux nations qui se feront la guerre.

            Et il n’est pas à moi, de faire du favoritisme entre deux frères que Dieu a bénis.  Mais de comprendre ce que cette histoire veut m’enseigner.  Aujourd’hui, j’apprendrai d’Ésaü.  L’amour surpasse tout, même le péché, la tromperie et l’amertume.  Est-ce qu’Ésaü s’est réconcilié avec son frère?  Certainement pas, car ils prennent des chemins différents et se séparent.  Par contre, Ésaü n’a pas eu besoin de réconciliation pour démontrer l’amour.  L’amour est plus grand que tout, même le pardon.  Quand même le pardon et la réconciliation ne sont pas « à l’ordre du jour », l’amour est toujours de mise et ce que Dieu demande à l’homme.  Ce que je comprends de l’attitude d’Ésaü est ceci :  je ne peux forcer mon frère à se réconcilier et même m’aimer, mais je peux l’aimer sincèrement.

            Et je ne peux m’empêcher de penser à ce qui serait arrivé de ces deux futures nations, si Jacob s’était repenti pour entamer un réel processus de pardon.  Une occasion ratée certainement, mais qui n’empêchera pas la grâce de Dieu.   Je peux me priver de la grâce de Dieu, mais je ne peux priver Dieu de sa grâce.

Genèse 33

Jacob leva les yeux, et regarda; et voici, Ésaü arrivait, avec quatre cents hommes. Il répartit les enfants entre Léa, Rachel, et les deux servantes. Il plaça en tête les servantes avec leurs enfants, puis Léa avec ses enfants, et enfin Rachel avec Joseph. Lui-même passa devant eux; et il se prosterna en terre sept fois, jusqu’à ce qu’il fût près de son frère. Ésaü courut à sa rencontre; il l’embrassa, se jeta à son cou, et le baisa. Et ils pleurèrent. Ésaü, levant les yeux, vit les femmes et les enfants, et il dit: Qui sont ceux que tu as là? Et Jacob répondit: Ce sont les enfants que Dieu a accordés à ton serviteur. Les servantes s’approchèrent, elles et leurs enfants, et se prosternèrent; Léa et ses enfants s’approchèrent aussi, et se prosternèrent; ensuite Joseph et Rachel s’approchèrent, et se prosternèrent. Ésaü dit: A quoi destines-tu tout ce camp que j’ai rencontré? Et Jacob répondit: A trouver grâce aux yeux de mon seigneur. Ésaü dit: Je suis dans l’abondance, mon frère; garde ce qui est à toi. Et Jacob répondit: Non, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, accepte de ma main mon présent; car c’est pour cela que j’ai regardé ta face comme on regarde la face de Dieu, et tu m’as accueilli favorablement. Accepte donc mon présent qui t’a été offert, puisque Dieu m’a comblé de grâces, et que je ne manque de rien. Il insista auprès de lui, et Ésaü accepta. Ésaü dit: Partons, mettons-nous en route; j’irai devant toi. Jacob lui répondit: Mon seigneur sait que les enfants sont délicats, et que j’ai des brebis et des vaches qui allaitent; si l’on forçait leur marche un seul jour, tout le troupeau périrait. Que mon seigneur prenne les devants sur son serviteur; et moi, je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera, et au pas des enfants, jusqu’à ce que j’arrive chez mon seigneur, à Séir. Ésaü dit: Je veux au moins laisser avec toi une partie de mes gens. Et Jacob répondit: Pourquoi cela? Que je trouve seulement grâce aux yeux de mon seigneur! Le même jour, Ésaü reprit le chemin de Séir. Jacob partit pour Succoth. Il bâtit une maison pour lui, et il fit des cabanes pour ses troupeaux. C’est pourquoi l’on a appelé ce lieu du nom de Succoth. A son retour de Paddan-Aram, Jacob arriva heureusement à la ville de Sichem, dans le pays de Canaan, et il campa devant la ville. Il acheta la portion du champ où il avait dressé sa tente, des fils d’Hamor, père de Sichem, pour cent kesita. Et là, il éleva un autel, qu’il appela El-Élohé-Israël.

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