Il est tellement important de comprendre le sens des mots, le contexte de leur utilisation et l’intention de celui qui l’utilise. Les gens qui sont autour de Jésus dans ce passage, et particulièrement les disciples, se font traitez par Jésus d’incrédules et pervers. Bon, incrédule ça va mais pervers? Il me semble que c’est fort!
Tout cela est dû au fait que, dans notre contexte, un pervers est quelqu’un « Dont les instincts sexuels se manifestent par un comportement anormal. » (Larousse)
Le mot pervers en comporte deux et veut dire « par détournement ». Nous l’avons associé aux détournements « dégoûtants » de certains comportements sexuels, mais il peut vouloir dire beaucoup d’autres choses.
Il y avait un psychiatre au Québec, qui avait une émission de radio et qui traitait tous les pasteurs de pervers, sans exception. Bon, disons que ce psychiatre semblait avoir plus besoin de traitement psychiatrique que de capacité à en donner. Si c’est ça la psychiatrie, elle est un peu malade! Mais les gens se laissent leurrer tellement facilement par un beau parleur qui a un diplôme. Et il faut faire attention aux mots que l’on utilisent sans savoir vraiment ce qu’ils veulent dire et surtout ce qu’ils veulent dire pour la personne qui nous écoute. La communication est tellement compliquée! Spécialement quand les émotions s’y mêlent!
Donc ici, quand Jésus les traite d’incrédules et pervers, il démontre une exaspération à devoir supporter leur – apistos, c-a-d manque de foi (incrédule) diestrammenē, c-a-d façon de d’employer des détournements (perverse). Et c’est exactement ce qu’est devenu l’homme… depuis Adam même. Plutôt que d’avoir la foi et de faire confiance à mon créateur, je trouve des moyens détournés pour arriver à mes fins.
Quand il y a une montagne devant moi, plutôt que de lui ordonner de se déplacer, ce que peu faire la foi, je prends un chemin détourné. Je passe à côté de la montagne. Je prend le chemin qui semble le plus facile pour moi. Tout cela parce que je ne fais pas confiance à Dieu pour déplacer la montagne. Finalement je vois la montagne plus grande que Dieu!
Jésus pouvait bien être exaspéré. Ils vivent avec Dieu lui-même et ils n’ont pas encore confiance. Ils ne croient pas encore!! Quand est-ce que je vais arrêter de prendre mon chemin détourné. Eh oui, je suis incrédule et pervers! Ce psychiatre avait raison, dans un sens, je suis un pervers, mais pas dans le sens qu’il voulait le faire croire. Moins dégoûtant, mais pas plus intelligent, car mon intelligence n’est pas l’intelligence de Dieu. Je trouve un chemin autour de la montagne et je me crois intelligent… Il enlève carrément la montagne! Ok, Seigneur viens au secours de mon incrédulité. Tasse-toi montagne… je passe!
Matthieu 17.14-21
Lorsqu’ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus, et dit: Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, et ils n’ont pas pu le guérir. Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi ici. Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l’enfant fut guéri à l’heure même. Alors les disciples s’approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier: Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon? C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible.