Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

La lumière au bout du tunnel ! Une expression qui revient trop souvent ces jours-ci et que l’on n’aime pas, parce qu’elle implique quelque chose que l’on aime encore moins !

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Mais quel est ce tunnel ?  Car chacun semble avoir son long tunnel d’où il faut le sortir.  Cette semaine ce sont les camionneurs à Ottawa. 

En passant, il faut quand même relativiser … les 6 kilomètres de camions.  Si on compte un camion au 50 mètres, ça fait 20 camions par km ou 120 camions en tout.  Il y a des compagnies qui ont plus de camions à elles seules.  Et si tu t’arrêtes sur la transcanadienne tu peux voir 120 camions passer en moins de 5 minutes.  Donc, il y en a un peu, mais qu’une petite fraction de tous les camions du Canada.  Il faudrait changer toutes les règles du jeu pour leur problème, et d’ailleurs il ne demande pas à changer les règles, mais nous imposent leurs vues, car ils ont passé la fin de semaine à briser les règles au niveau de la protection sanitaire et ensuite ils vont se reprendre dans le pays sans penser aux conséquences qu’il pourrait y avoir pour les autres. 

Donc, comme je disais, cette semaine, ce sont la minorité des camionneurs qui ont la priorité sur tous les autres.  Et la semaine passée c’étaient les artistes, et la semaine d’avant les professeurs, et l’autre les ados … vous voulez que je continue.  Chaque semaine il y a quelqu’un qui a le tunnel le plus sombre et il faut répondre à son besoin en premier … et on continue de se plaindre pour… mon petit MOI !

Tout le monde a un sujet de se plaindre pour SES problèmes, pour SES difficultés, pour SES restrictions qu’il n’aime pas. Est-ce qu’on va arrêter de se plaindre ? 

Vous savez que je voyage souvent en Afrique.  Eh bien, si l’on prenait n’importe lequel de ceux-là, camionneurs, artiste, professeur, ados, etc. et on les amenait 1 mois en Afrique, soudainement ils s’apercevraient que leur tunnel n’est pas si sombre en comparaison.  Et si on regardait cette lumière au bout du tunnel avec le désir d’aider les autres à s’en sortir, plutôt demander à tout le monde de regarder à mes ténèbres qui m’enveloppe… MOI.

Mais cette image de la lumière au bout du tunnel est plus profonde que l’on pense.  Nous avons le choix de la voir en trois dimensions ou deux dimensions.

J’avais un ami étant jeune, qui avait beaucoup de difficulté à jouer au Basket avec nous.  Il n’était pas bon !  Mais la réalité était son problème de vision.  Il n’avait pas de vision en 3D.  Un ballon ne s’approchait pas de lui, mais ne faisait que grossir en dimension jusqu’au moment où il devait décider de l’attraper, car il était assez gros !  Vous comprenez la difficulté… le ballon n’approche pas en trois dimensions, il grossit en deux dimensions.

Pour revenir à notre tunnel, nous avons tendance à regarder le tunnel en 3D et la lumière est petite, le trou au bout du tunnel est tout petit.  Plus nous avançons, plus le trou est gros.  Et nous manquons de patience, car il nous faudra attendre tout ce temps pour arriver au moment où l’ouverture sera immense, incontournable.

Peut-être qu’il serait temps de regarder notre « tunnel » en 2D.  Oui, le trou est tout petit, mais on peut passer à travers maintenant.  Il ne faut qu’être que plus précis et « chirurgical » dans notre travail pour passer à travers.  Il n’y a qu’un choix… cette ouverture et ma réussite passe par une obéissance qui sera de plus en plus évidente avec le temps.  Mais elle peut être là très vite… si je suis super obéissant maintenant, si je fais mon travail comme un chirurgien de l’obéissance… avec une extrême précision.

            Serge, tu en demandes trop, c’est trop compliqué !  Mais vous le savez bien que ce n’est pas compliqué, mais ça demande seulement ce que personne n’aime donner, mais aime recevoir des autres, l’obéissance.

Donc tu peux attendre assez longtemps que la lumière soit prête pour que tu t’en sortes.  Moi je ne suis pas vraiment patient, et j’aime encore moins attendre que d’obéir!  😉

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