Premièrement, il est évident que l’évangile doit être présenté à toute personne, incluant les criminels, nos ennemis, des dictateurs … tous, sans exception.
Deuxièmement, Dieu touche le cœur de chaque croyant pour pouvoir annoncer l’évangile à des personnes en particulier, ou à des groupes de personnes.
Donc, si vous êtes touché de Dieu pour annoncer l’évangile à des criminels, prisonnier ou non, vous devez vous consacrer à cet appel de Dieu, autant que si Dieu touche votre cœur pour rejoindre les enfants, les adolescents, les personnes âgées, les policiers, les soldats, etc.
Maintenant, sur le sujet des ministères spécifiques aux prisons.
Certains, leurs ont donnés une importance particulière en utilisant certains passages du Nouveau Testament.
Je n’en vois que deux possible. Mat 25.35-45 et 1 Pierre 3.19.
1 Pierre 3.19 parle de Jésus qui est allé vers des esprits en prison. Beaucoup de spéculation sur ce texte, mais clairement pas des hommes en prison sur terre.
Il reste donc ce seul passage, Mat 25.35-45, où on parle de ne pas oublier ceux :
Ayant faim et soif, étranger, nu, malade ou en prison. Tous ceux-là sont des gens qui souffrent d’un manque quelconque, généralement par une condition désastreuse dans leur vie. Nous parlons donc de manquer de nourriture, d’eau, d’une patrie, d’habillement, de santé et de liberté.
(Il pourrait être questionné que faim et soif parlent de ceux qui ont faim et soif de la Parole de Dieu, car Jésus les traite à part et en premier de tout, mais c’est une autre sujet d’étude, que nous ne toucherons pas ici.)
Donc, nous devons considérer d’aider ceux qui manquent de l’essentiel (nourriture, eau, une patrie, habillement, santé et liberté), que leur condition soit par leur faute ou non. Dieu permet ces épreuves dans leur vie, pour les enseigner, mais il nous rend responsables de les aider et certainement aussi, de leur faire comprendre la bonté de Dieu, même dans l’épreuve. J’irais même jusqu’à suggérer que, lorsque nous avons toutes ces choses (nourriture, eau, une patrie, habillement, santé et liberté) et que nous n’aidons pas ceux qui ne les ont pas, le test est sur nous et Dieu nous en demandera compte.
Maintenant, pour la situation des prisonniers, il faut faire attention de se souvenir que les prisonniers mentionnés dans le Nouveau Testament ne sont pas ceux que nous avons au Canada par exemple.
Et là est l’erreur, lorsque l’on interprète le texte sans considérer le contexte. Tout étudiant ou professeur de la Parole de Dieu vous le diront. Je me surprends toujours qu’ils ne l’appliquent pas ici.
Les prisonniers que nous avons au Canada le sont à cause de crimes, et la plupart auraient été exécutés ou punis physiquement et violemment durant la période du Nouveau Testament. Durant cette période, ceux qui étaient emprisonnés, étaient ceux que l’on ne pouvait pas punir, mais que l’on voulait faire taire ou éloigner. On les laissait « pourrir » dans des prisons, car l’on n’avait pas de raison justifiable pour les punir. Les autres, les criminels étaient punis et libérés, s’ils survivaient à leur sentence.
Par exemple, il aurait été impensable qu’un meurtrier ou un pédophile puisse survivre. En revanche, dans notre société, nous les emprisonnons et les laissons sortir après une brève période, et ils continuent leurs agressions sur nos enfants. Je le sais … j’ai travaillé avec eux, et personnellement j’ai essayé de les garder en prison le plus longtemps, pour protéger la société.
Donc, tout cela pour dire que ce passage de Jésus (Mat 25.35-45) ne parle que de notre responsabilité envers ceux qui ont perdu les essentiels de la vie, et ne devrait pas être utilisé pour inventer un ministère particulier et plus important, auprès des criminels de notre société.
Mais, encore une fois, si vous êtes touché de Dieu pour leur parler de l’évangile, vous devez le faire. Ma seule suggestion est d’être très prudent. Ce sont des hommes dangereux. Je peux vous donner des conseils si vous voulez, j’ai travaillé 15 ans dans un pénitencier.
Que Dieu vous utilise pour Sa Gloire.