Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Le problème de l’injustice n’est pas seulement celui qui la cause, mais ceux qui ferment les yeux, les oreilles et la bouche !  Job 6

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Lisons ce passage qui nous parle des besoins de celui qui souffre. 

Au chapitre 3, Job parle et se demande la raison de son existence dans une vie de tant de souffrance en finissant par :  « Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos, et le trouble s’est emparé de moi. »

Nous sentons son désespoir, mais, au chapitre 4, un de ces amis, Éliphaz, ouvre la bouche pour le reprendre et enseigner Job (vs 1- 11).  Et ensuite se laisse détourner par un esprit malin, que je crois être satan, qui a un esprit de jalousie envers l’homme, que Dieu aime (vs 12-21).

«  L’homme serait-il juste devant Dieu ? Serait-il pur devant celui qui l’a fait ? Si Dieu n’a pas confiance en ses serviteurs, S’il trouve de la folie chez ses anges, ».  vs 17-18

Au chapitre 5, Éliphaz emploie une tactique de satan… mélanger la vérité au mensonge, pour détourner de la sagesse de Dieu.  Des paroles qui paraissent sages, mais qui corrompent la sagesse de Dieu :  il est juste que le méchant périsse, Dieu aime l’homme juste, donc que tu sois méchant ou juste sera déterminé par ta souffrance ou ta délivrance !  On reconnait ici le travail de Satan qui utilise une partie de vérité pour détourner de la sagesse, de Dieu.)

Nous voici donc au chapitre 6 ou Job reprend la parole et exprime sa douleur extrême, et tout le long de ce chapitre il explique qu’il n’a plus de force.  Mais je suis frappé par ce qu’il dit à ses amis :

« Le malheureux a droit à la pitié de son ami, eût-il abandonné la crainte du Tout-Puissant. Mes amis m’ont trompé comme un torrent, comme le lit des torrents qui passent ; » Job 6.14

Ils l’écrasent et il ne leur a pas demandé d’aide.  Pourquoi le blâmer et le persécuter ? 

Que faire quand tous t’ont délaissé ?  As-tu déjà vécu cette situation ?  Moi oui !  Et la souffrance du rejet des amis détruit tout espoir.  Quand ceux qui sont les plus près de toi sont ceux qui te trahissent.  Certains ont parlé de révolte de Job dans ce passage, mais je parlerai plutôt du cri final de Job à son Dieu !  Car nous verrons plus tard en Job 42.7 que Dieu, même s’il reprend Job, le considère comme ayant parlé de Lui avec droiture et même sa colère s’enflamme contre les amis de Job.

Suis-je celui qui entend le malheureux ?  L’écouter, pleurer et hurler avec lui pour la délivrance.  Suis-je celui que Dieu envoie pour le délivrer ?  Parfois, seulement tendre la main au malheureux peut faire toute la différence. 

Je me souviens avoir défendu un garçon à l’école, qui se faisait maltraiter par d’autres, j’avais 12 ans.  Près de 20 ans plus tard j’ai revu ce garçon qui se souvenait encore comment je lui avais « sauvé » la vie, à ses dires !  Je ne pense pas que j’avais été si héroïque, mais l’avais protégé d’un méchant qui lui faisait du mal. 

J’ai souvent, par la suite, défendu celui qui était traité injustement, et plus qu’une fois j’en ai subi les conséquences.  Même si c’est très difficile, je ne veux pas regretter aucune de ces défenses.  Je peux regretter d’avoir défendu avec un peu trop de ferveur, mais jamais d’avoir défendu.

Lorsque tu es frappé par l’injustice, tu n’as de solution que de crier à Dieu.  En te défendant toi-même, tu pourrais causer plus d’injustice.  Dieu t’entend et il enverra la délivrance miraculeuse ou l’aide d’une autre personne, en son temps.  Les trois amis de Job, auraient pu être ce soulagement que Job avait besoin durant l’épreuve.

Je dois être prêt à écouter celui qui souffre, prêt à agir, être l’instrument de Dieu dans Sa main.    Oui, je peux pleurer et hurler à Dieu en voyant sa condition.  J’en suis convaincu, le problème de l’injustice n’est pas seulement par celui qui la cause, mais aussi par ceux qui ferment les yeux, les oreilles et la bouche !

Est-ce que tu vas être le genre de personne qui tend la main au malheureux, ou bien celui qui n’écoute même pas la souffrance d’un ami ?

 

Job 6

Job prit la parole et dit: Oh! s’il était possible de peser ma douleur, Et si toutes mes calamités étaient sur la balance, Elles seraient plus pesantes que le sable de la mer; Voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie! Car les flèches du Tout-Puissant m’ont percé, Et mon âme en suce le venin; Les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi. L’âne sauvage crie-t-il auprès de l’herbe tendre? Le boeuf mugit-il auprès de son fourrage? Peut-on manger ce qui est fade et sans sel? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un oeuf? Ce que je voudrais ne pas toucher, C’est là ma nourriture, si dégoûtante soit-elle! Puisse mon voeu s’accomplir, Et Dieu veuille réaliser mon espérance! Qu’il plaise à Dieu de m’écraser, Qu’il étende sa main et qu’il m’achève! Il me restera du moins une consolation, Une joie dans les maux dont il m’accable: Jamais je n’ai transgressé les ordres du Saint. Pourquoi espérer quand je n’ai plus de force? Pourquoi attendre quand ma fin est certaine? Ma force est-elle une force de pierre? Mon corps est-il d’airain? Ne suis-je pas sans ressource, Et le salut n’est-il pas loin de moi? Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, Même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant. Mes frères sont perfides comme un torrent, Comme le lit des torrents qui disparaissent. Les glaçons en troublent le cours, La neige s’y précipite; Viennent les chaleurs, et ils tarissent, Les feux du soleil, et leur lit demeure à sec. Les caravanes se détournent de leur chemin, S’enfoncent dans le désert, et périssent. Les caravanes de Théma fixent le regard, Les voyageurs de Séba sont pleins d’espoir; Ils sont honteux d’avoir eu confiance, Ils restent confondus quand ils arrivent. Ainsi, vous êtes comme si vous n’existiez pas; Vous voyez mon angoisse, et vous en avez horreur! Vous ai-je dit: Donnez-moi quelque chose, Faites en ma faveur des présents avec vos biens, Délivrez-moi de la main de l’ennemi, Rachetez-moi de la main des méchants? Instruisez-moi, et je me tairai; Faites-moi comprendre en quoi j’ai péché. Que les paroles vraies sont persuasives! Mais que prouvent vos remontrances? Voulez-vous donc blâmer ce que j’ai dit, Et ne voir que du vent dans les discours d’un désespéré? Vous accablez un orphelin, Vous persécutez votre ami. Regardez-moi, je vous prie! Vous mentirais-je en face? Revenez, ne soyez pas injustes; Revenez, et reconnaissez mon innocence. Y a-t-il de l’iniquité sur ma langue, Et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal?

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