Le désir de contrôler les autres, les modeler à mon image. Le désir de contrôler mon environnement, mon avenir. Finalement, ça se résume par la glorification personnelle. « Je suis le centre de mon univers » !
Habituellement, tous ces éléments sont reconnus comme les caractéristiques d’une personne forte. Un leader, un meneur, un chef :
– Celui qui va te dire ce qui ne va pas dans ta vie et ce que tu dois changer. Il y en a même qui en ont fait une profession !
– Ceux qui dirigent leur vie et surtout celle des autres. Ils sont entrepreneurs, riches, et réussissent dans la vie. N’est-ce pas la base du capitalisme dont les chrétiens ont monté en système, qu’ils disent même moralement meilleur ?
En réalité, ce désir de contrôle des autres et sa propre vie, n’est-il pas pour des personnes qui craignent et craignent que l’on puisse voir qui ils sont réellement faibles et impuissants, face à une vie dont ils n’ont pas le contrôle et qui peut s’écrouler ou se terminer à tout instant ? Donc, ils font ce qui semble le plus sûr pour eux … contrôler son environnement et les autres autour d’eux.
Le monde a maintenant un mot, pour ce genre de guide/enseignant. On les appelle des « leaders ». Et le grec du Nouveau Testament à un mot précis pour ce genre de personne – kathégétés, dont Jésus nous a parlé en Matthieu 23.10 :
« Ne vous faites pas appeler directeurs (kathégétés) ; car un seul est votre Directeur, le Christ. »
Traduis de différentes façons (directeur dans la version Louis Second), mais qui représente toujours celui qui guide et enseigne les autres, comme étant au-dessus d’eux ! N’avons-nous pas ce genre de personne dans nos églises ? Avons-nous adopté les principes du monde ? D’ailleurs, si vous allez dans une librairie chrétienne, l’un des sujets les plus « à la mode » est le leadership !
Je ne me ferai probablement pas beaucoup d’amis chrétiens par cette réflexion, mais que puis-je dire d’autre que ce qu’enseigne Jésus et qui continue en disant :
« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé. » Matthieu 23.11-12
Celui qui désire être utilisé de Dieu, ne cherche pas à contrôler les autres, mais à être contrôlé de Dieu. C’est le genre de personne que l’on devrait suivre, car il est un modèle de service, d’amour, à l’image de son Sauveur. Celui qui suit le chemin pas celui qui dicte le chemin à suivre
Pour le croyant, cela devrait être Dieu, notre leader ultime, notre berger (Jean 10.16), celui qui dirigera son troupeau, un seul troupeau.
Et le vrai croyant devrait être le moins contrôlant car où sont les craintes, les faiblesses et les peurs quand Dieu dirige ta vie. Ce genre de croyants ont eu un impact dans l’histoire, dans mon histoire personnelle, alors que j’ai connu des chrétiens leaders/contrôlants et des chrétiens serviteurs/modèles.
Et le pire dans tout cela est que ce texte s’adresse spécifiquement aux frères. Nous qui savons faire ce qui est bien, car nous avons « le livre d’instructions » sur ce qui est bien, Sa Parole. Donc, nous savons et nous ne faisons pas ?
Eh bien là, je n’ai plus d’excuse, car Dieu vient de m’enseigner ce qui est bien, à travers cette épitre de Jacques ! Le choix est devant moi : Un chrétien leader/contrôlant ou un chrétien serviteur/modèle.
Lequel des deux serais-je aujourd’hui ? Pas les autres ! Moi… Serge
Jacques 4.11-17
Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d’un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n’es pas observateur de la loi, mais tu en es juge. Un seul est législateur et juge, c’est celui qui peut sauver et perdre; mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain? A vous maintenant, qui dites: Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous trafiquerons, et nous gagnerons! Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain! car, qu’est-ce que votre vie? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. Vous devriez dire, au contraire: Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela. Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos pensées orgueilleuses. C’est chose mauvaise que de se glorifier de la sorte. Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché.