Deux histoires de miettes.
1- Cette femme dont Jésus ne veut pas guérir la fille, mais qui implore pour les restants, les miettes qui sont délaissées par Israël. Sa foi est grande, car elle ne se décourage pas des événements et paroles, mais implore et même débat avec son Dieu pour la délivrance de sa fille. Quelle foi !
2- Jésus nourrit 4000 hommes, plus femme et enfants, avec sept pains et quelques poissons. Et après avoir tout mangé, il en reste 7 corbeilles de miettes !
Dans notre monde nord-américain, nous jetons les miettes… et souvent des repas entiers ! Quand je suis en Afrique, je ne vois pas qu’on jette les miettes. Ou plutôt, on ne les gaspille pas, comme les disciples après le repas, car d’autres pourraient en profiter, comme cette étrangère qui avait besoin des miettes.
Dans un monde en guerre et affamé, vais-je continuer de jeter mes extras, mes miettes … et j’en ai beaucoup. Bien sûr que ça peut paraitre mal de donner des miettes aux autres, mais si nous donnions simplement nos miettes, notre surplus, notre excédant, combien de gens seraient nourris, sauvés.
Quand je suis comblé, quand ma coupe est pleine, est-ce que je ne pourrais pas donner l’excédant, ce qui déborde ? N’est-ce pas de cela que Paul parle dans 2 Corinthiens 8.7-15 ?
Une parenthèse : Attention de ne pas donner des miettes pour en retirer des bénéfices ! Car j’ai vu cela dans les pays pauvres comme dans les pays riches. On donne nos miettes à un pauvre en échange de services. Plusieurs appellent cela de l’investissement ! Je m’explique. Il est bien évident qu’on a besoin d’un investissement de départ pour exploiter une richesse minérale, naturelle ou humaine. Celui qui survit, qui a du mal à trouver de quoi manger, ne peut pas, bien sûr, considérer cet investissement pour prospérer. Et c’est là que l’investisseur se présente, prête ses surplus de richesse, pour que le pauvre exploite une richesse. Mais ce riche demandera beaucoup de bénéfices en retour de son investissement, quand ce n’est pas TOUS les bénéfices de l’investissement. Il laisse ensuite ce pauvre, encore plus pauvre qu’avant, car il a même perdu ses richesses « naturelle ». Voici le genre d’investissement que l’on doit rejeter. Non, DONNONS nos miettes, notre excédent, notre surplus, sans espoir de retour, et de toute façon nous n’en avons pas besoin … c’est notre surplus. Que je distribue les miettes de ma table, intentionnellement et avec ce cœur que Dieu m’a donné. Et peut-être qu’un jour ce pauvre pourra me donner un peu de son amour des autres, qu’il a en surplus ! Oui, ça, je l’ai vu aussi. En Afrique, on m’a donné l’amour dont j’avais besoin, dont j’avais si faim dans mon monde de riches !
Donc, les miettes de ma nourriture, mon temps, mes possessions, mon argent, mon énergie… ça fait beaucoup de miettes ! OK, je cherche quelqu’un à qui donner aujourd’hui.
En passant, je ne sais pas pourquoi Jésus a attendu pour guérir la fille de cette femme ! Était-ce simplement pour que je sois touché en ce moment, en lisant ce texte ? Par la foi, je le crois. Par la foi je sais qu’il me voit en ce moment. Par la foi, je vais donner mes miettes. Merci, mon Dieu, de m’enseigner, de m’avoir donné les miettes ce matin !
Matthieu 15.21-39
Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s’approchèrent, et lui dirent avec instance: Renvoie-la, car elle crie derrière nous. Il répondit: Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi! Il répondit: Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Alors Jésus lui dit: Femme, ta foi est grande; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie. Jésus quitta ces lieux, et vint près de la mer de Galilée. Étant monté sur la montagne, il s’y assit. Alors s’approcha de lui une grande foule, ayant avec elle des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres malades. On les mit à ses pieds, et il les guérit; en sorte que la foule était dans l’admiration de voir que les muets parlaient, que les estropiés étaient guéris, que les boiteux marchaient, que les aveugles voyaient; et elle glorifiait le Dieu d’Israël. Jésus, ayant appelé ses disciples, dit: Je suis ému de compassion pour cette foule; car voilà trois jours qu’ils sont près de moi, et ils n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur que les forces ne leur manquent en chemin. Les disciples lui dirent: Comment nous procurer dans ce lieu désert assez de pains pour rassasier une si grande foule? Jésus leur demanda: Combien avez-vous de pains? Sept, répondirent-ils, et quelques petits poissons. Alors il fit asseoir la foule par terre, prit les sept pains et les poissons, et, après avoir rendu grâces, il les rompit et les donna à ses disciples, qui les distribuèrent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l’on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui restaient. Ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, sans les femmes et les enfants. Ensuite, il renvoya la foule, monta dans la barque, et se rendit dans la contrée de Magadan.