Maintenant Paul est en état d’arrestation. Il n’est pas dans une prison, mais assigné à résidence. Et dans cette résidence, Dieu continue de lui envoyer des personnes. Les dirigeants juifs de Rome lui rendent visite et souhaitent l’entendre. Il s’avère que leurs oreilles sont ouvertes, mais que leur cœur est fermé.
Pour donner suite à cet échec, Paul cite une prophétie du livre d’Ésaïe, qui explique ce qui se passe, cette fermeture à l’évangile. Dieu savait, plusieurs centaines d’années auparavant, que même s’il avait envoyé son fils, ils le rejetteraient le Fils. Ils n’accepteraient pas non plus les miracles des disciples de son fils, peu importe les actes dont ils seront témoins !
Et rien de mieux comme texte pour terminer le livre des « Actes des apôtres ». Il nous rappelle que nos actes, même venant d’un apôtre, doivent rester dans la volonté de Dieu. Ce n’est pas notre intelligence que Dieu recherche. Il ne cherche pas non plus à démontrer par les preuves visibles, tangibles, le chemin vers le salut de nos âmes et la guérison de notre être. Dieu désire mon cœur !
C’est le cas pour ces juifs, mais aussi le cas pour ce monde qui est devenu INSENSIBLE. Nous fermons notre cœur à Dieu. Ces juifs justifiaient cette fermeture à l’amour par l’application de la loi. Mais que disait la loi :
« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » Matthieu 22.37 ; Marc 12.30 ; Luc 10.27
Eh oui ! Ils ont justifié leur manque d’amour par la loi. Mais la loi ne peut être comprise, accomplie, que par l’amour, le cœur sensible, à Dieu, à l’autre. Et nous essayons, comme Paul, de faire comprendre, de démontrer par la vue et l’entendement. Nous essayons par nos efforts d’ouvrir ce que Dieu garde fermé.
Seigneur, donne-moi le cœur pour connaitre ceux qui sont sensibles à toi et aux autres. Que je puisse librement prêcher le royaume de Dieu à venir et enseigner concertant le Seigneur Jésus-Christ qui est venu. Mais surtout, que je ne rejette personne que tu me présentes. Que je ne recherche pas la liberté pour moi-même dans ce monde, mais la liberté pour ce monde en toi-même.
Libre ? Quelle futilité si mon cœur est emprisonné ! Et c’est uniquement l’amour pour Dieu et en Dieu qui me libère, quand même je serais assigné à résidence – « libre et sans obstacles ».
Actes 28.17-31
Au bout de trois jours, Paul convoqua les principaux des Juifs; et, quand ils furent réunis, il leur adressa ces paroles: Hommes frères, sans avoir rien fait contre le peuple ni contre les coutumes de nos pères, j’ai été mis en prison à Jérusalem et livré de là entre les mains des Romains. Après m’avoir interrogé, ils voulaient me relâcher, parce qu’il n’y avait en moi rien qui méritât la mort. Mais les Juifs s’y opposèrent, et j’ai été forcé d’en appeler à César, n’ayant du reste aucun dessein d’accuser ma nation. Voilà pourquoi j’ai demandé à vous voir et à vous parler; car c’est à cause de l’espérance d’Israël que je porte cette chaîne. Ils lui répondirent: Nous n’avons reçu de Judée aucune lettre à ton sujet, et il n’est venu aucun frère qui ait rapporté ou dit du mal de toi. Mais nous voudrions apprendre de toi ce que tu penses, car nous savons que cette secte rencontre partout de l’opposition. Ils lui fixèrent un jour, et plusieurs vinrent le trouver dans son logis. Paul leur annonça le royaume de Dieu, en rendant témoignage, et en cherchant, par la loi de Moïse et par les prophètes, à les persuader de ce qui concerne Jésus. L’entretien dura depuis le matin jusqu’au soir. Les uns furent persuadés par ce qu’il disait, et les autres ne crurent point. Comme ils se retiraient en désaccord, Paul n’ajouta que ces mots: C’est avec raison que le Saint-Esprit, parlant à vos pères par le prophète Ésaïe, (28:25) a dit: (28:26) Va vers ce peuple, et dis: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, Qu’ils ne comprennent de leur coeur, Qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens, et qu’ils l’écouteront. Lorsqu’il eut dit cela, les Juifs s’en allèrent, discutant vivement entre eux. Paul demeura deux ans entiers dans une maison qu’il avait louée. Il recevait tous ceux qui venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ, en toute liberté et sans obstacle.