Comment Jephthé a-t-il pu sacrifier sa fille, comme on sacrifie un animal sur un bûcher ? Ce passage a troublé beaucoup de personnes, car on ne peut savoir exactement, à travers le texte ici, le genre de sacrifice que Jephthé a fait sur sa fille. Je n’ai pas rencontré Jephthé, mais je connais Dieu et sa parole. Il est clair, dans Lévitique 27.1-8, que le sacrifice humain était exclu des options que Dieu avait permises.
Bien sûre que certains nous rappelleront l’histoire d’Abraham et Isaac, mais la proposition de ce sacrifice est venue de Dieu et pas d’un homme. Et nous savons très bien que Dieu n’a pas laissé ce sacrifice s’accomplir. Il était un test, qui reste un test pour moi aussi. Est-ce que Dieu passe avant tout, même ma famille !
En revanche, que Dieu accepte qu’un homme désire sacrifier un autre, même pour plaire à Son Dieu, ça ce n’est pas le genre de cœur que Dieu désire. Il n’y a qu’un homme que Dieu acceptera que je sacrifie pour Lui ou pour les autres, et c’est moi-même. Jésus en est le plus grand exemple.
Certains sont allés jusqu’à dire que Jephthé était païen et aurait accepté ce genre de sacrifice. Cependant, Dieu « n’est pas païen » et lorsque Dieu bénit un homme en fonction d’une promesse, il sait les intentions de celui-ci, et dans ce cas-ci il savait que Jephthé n’avait pas l’intention de briser SES commandements. D’ailleurs, nous avons aussi vu hier qu’il ne faut pas tenter Dieu par des promesses d’obéissance pour recevoir sa bénédiction.
Le sacrifice, relié à une personne, est remplacé par un paiement. Cependant, pour donner suite à la réaction de sa fille et de Jephthé lui-même, on peut supposer que ce sacrifice voulait aussi dire de perdre la possibilité d’avoir une descendance, donc la virginité de sa fille. Une autre erreur ici de Jephthé est d’engager une autre personne dans sa promesse. Mais sa fille a aussi un cœur qui aime Dieu et on le reconnait dans sa réaction, qui est devenue un exemple pour tout un peuple. Dieu a aussi reconnu son cœur et cette obéissance a eu plus d’impact que quoi que ce soit qu’elle aurait pu faire dans sa vie ! En passant, encore une femme qui est la personne la plus sage dans cette histoire !
Que mon cœur soit tourné vers Dieu, et que cela se démontre, pas par des promesses qui tentent Dieu, pas par des promesses qui engagent les autres, mais par mon obéissance coûte que coûte !
Juges 11.34-40
Jephthé retourna dans sa maison à Mitspa. Et voici, sa fille sortit au-devant de lui avec des tambourins et des danses. C’était son unique enfant; il n’avait point de fils et point d’autre fille. Dès qu’il la vit, il déchira ses vêtements, et dit: Ah! ma fille! tu me jettes dans l’abattement, tu es au nombre de ceux qui me troublent! J’ai fait un voeu à l’Éternel, et je ne puis le révoquer. Elle lui dit: Mon père, si tu as fait un voeu à l’Éternel, traite-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, maintenant que l’Éternel t’a vengé de tes ennemis, des fils d’Ammon. Et elle dit à son père: Que ceci me soit accordé: laisse-moi libre pendant deux mois! Je m’en irai, je descendrai dans les montagnes, et je pleurerai ma virginité avec mes compagnes. Il répondit: Va! Et il la laissa libre pour deux mois. Elle s’en alla avec ses compagnes, et elle pleura sa virginité sur les montagnes. Au bout des deux mois, elle revint vers son père, et il accomplit sur elle le voeu qu’il avait fait. Elle n’avait point connu d’homme. Dès lors s’établit en Israël la coutume que tous les ans les filles d’Israël s’en vont célébrer la fille de Jephthé, le Galaadite, quatre jours par année.