Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Ma main, mon oreille et mon cœur, pour celui qui souffre.  Job 7

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Job est à la limite de la souffrance et demande la mort.  Pourquoi ne pas la lui donner ?  Job souffre donc sans cesse et quand ce n’est pas la souffrance physique c’est l’angoisse, même durant son sommeil.  Job va donc crier à Dieu sa souffrance et son incompréhension.  Dieu est son dernier rempart.  Le dernier après qui il peut crier sa souffrance et son incompréhension, car ses amis l’ont délaissé, comme nous l’avons vu en Job 6.14

Voici les paroles de l’homme qui n’en peut plus, qui soupire après la fin, sans connaitre le plan de Dieu.  Avec cette souffrance, il ne peut se douter qu’il vivra, par la suite, plus de deux fois plus longtemps qu’il n’a vécu jusque là (c.-à-d. 140 ans (42.17) contre probablement 50 à 70 au début de cette épreuve).  Les paroles de Job et ce livre sont une lecture précieuse pour celui qui souffre et qui ne doit pas supposer de la brièveté de la vie, ou du plan de Dieu.

 » Mes yeux ne reverront pas le bonheur… ; Car je vais me coucher dans la poussière ; Tu me chercheras, et je ne serai plus. » vs 7, 21

 

Je ne dois pas me baser sur la souffrance ou la réjouissance pour juger du nombre de mes jours, mais d’accomplir la justice, que Dieu utilisera selon son désir.  Me préoccuper de mes paroles, actions et pensées, et Dieu fera ce qu’il en veut.

Mais bien sûr, nous avons ici un homme qui ; parle dans l’angoisse de son cœur ; se plaint dans l’amertume de son âme vs 11.  Vers qui se tournent ces paroles ?  Je n’en suis pas encore convaincu, car les ennemis l’entourent et l’accusent (Satan et les hommes) mais il sait que Dieu n’est pas son ennemi et ne lui veut pas de mal.  Cependant, ne jugeant pas de son intention, nous pouvons écouter sa douleur et pleurer sur le sort du malheureux.

En passant, j’ai souvent eu l’occasion d’être avec quelqu’un dans ses derniers moments et ce sont des moments très précieux, que je n’aurais pas voulu rater, ne serait-ce que pour la main, l’oreille et le cœur, que j’ai pu apporter durant ces moments.

Encore aujourd’hui je me tournerai vers quelqu’un qui souffre et qui a besoin de mon écoute, de ma compassion.  Merci, mon Dieu, de pouvoir être un outil dans ta main pour celui qui souffre.

 

Job 7

Le sort de l’homme sur la terre est celui d’un soldat, Et ses jours sont ceux d’un mercenaire. Comme l’esclave soupire après l’ombre, Comme l’ouvrier attend son salaire, Ainsi j’ai pour partage des mois de douleur, J’ai pour mon lot des nuits de souffrance. Je me couche, et je dis: Quand me lèverai-je? quand finira la nuit? Et je suis rassasié d’agitations jusqu’au point du jour. Mon corps se couvre de vers et d’une croûte terreuse, Ma peau se crevasse et se dissout. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, Ils s’évanouissent: plus d’espérance! Souviens-toi que ma vie est un souffle! Mes yeux ne reverront pas le bonheur. L’oeil qui me regarde ne me regardera plus; Ton oeil me cherchera, et je ne serai plus. Comme la nuée se dissipe et s’en va, Celui qui descend au séjour des morts ne remontera pas; Il ne reviendra plus dans sa maison, Et le lieu qu’il habitait ne le connaîtra plus.

C’est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche,

Je parlerai dans l’angoisse de mon coeur,

Je me plaindrai dans l’amertume de mon âme.

Suis-je une mer, ou un monstre marin, Pour que tu établisses des gardes autour de moi? Quand je dis: Mon lit me soulagera, Ma couche calmera mes douleurs, C’est alors que tu m’effraies par des songes, Que tu m’épouvantes par des visions. Ah! je voudrais être étranglé!

Je voudrais la mort plutôt que ces os! Je les méprise!… je ne vivrai pas toujours… Laisse-moi, car ma vie n’est qu’un souffle.

Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en fasses tant de cas, Pour que tu daignes prendre garde à lui, Pour que tu le visites tous les matins, Pour que tu l’éprouves à tous les instants? Quand cesseras-tu d’avoir le regard sur moi? Quand me laisseras-tu le temps d’avaler ma salive? Si j’ai péché, qu’ai-je pu te faire, gardien des hommes? Pourquoi me mettre en butte à tes traits? Pourquoi me rendre à charge à moi-même? Que ne pardonnes-tu mon péché, Et que n’oublies-tu mon iniquité?

Car je vais me coucher dans la poussière; Tu me chercheras, et je ne serai plus.

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