Comprenons-nous bien, tout l’impact de cette mort, de ce sang innocent qui a coulé? Certainement que même les gens présents n’ont pas idée de l’impact de cette mort sur la croix. Matthieu est celui qui décrit les évènements qui ont suivi dans le plus de détail :
« Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes. Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, furent saisis d’une grande frayeur, et dirent: Assurément, cet homme était Fils de Dieu. » 27.51-54
Écoutez le témoin le plus proche, qui était le centenier. Il est dit qu’il :
- était en face de Jésus,
- fut saisis d’une grande frayeur voyant ce qui était arrivé,
- glorifia Dieu,
- a dit – Assurément, cet homme était Fils de Dieu.
Que le voile du Temple se déchire est un signe l’accès à Dieu maintenant possible à tous.
Et ayant vu tout cela, ils s’en vont triste, mais plus que triste… triste et coupable. Ils se frappent la poitrine. Une action que les catholiques ont reprise, correctement, en faisant le « mea culpa ». Reconnaitre que ce sacrifice est « à cause de moi » est le symbole de cette action. Mais plus que cela, savoir que ce sacrifice est « pour moi » est la vérité vers laquelle pointe ce symbole.
Mais très difficile de nos jours de comprendre cela. On a du mal à reconnaitre notre propre culpabilité, alors… se sentir coupable pour une tragédie ou la souffrance d’un autre! Et nous avons ici deux mea culpa différents :
- Jésus qui dit MEA CULPA, c.-à-d. leur faute est maintenant ma faute. Je paie pour eux.
- Ceux présents et moi qui disons MEA CULPA, c.-à-d. par et pour ma faute il a été sacrifié. Il a payé pour moi.
Cette reconnaissance de ma culpabilité, de mon péché, et la repentance de cœur est la condition première à mon pardon, à mon salut. Et voici l’essentiel et le but de cette horrible journée qui devient la plus belle journée de l’existence humaine.
Et voici la grande défaite l’ennemi du bien. Satan, comme chef de file de ces ennemis, n’a pu comprendre ce qui allait se passer, car la logique de Dieu contredit leur logique. Le sacrifice n’est pas une logique qui a sa source dans le cerveau mais dans le cœur. Le cœur, encore une fois, la clé de la vie, de l’accès à Dieu. Celui à qui j’ouvrirai l’accès à mon cœur fera ce qu’il veut de moi :
- Les autres, pour qu’ils l’utilisent, le vident et le détruisent
ou
- Dieu, pour qu’il le guérisse, le remplisse et le protège.
Que je m’arrête pour penser « avec mon cœur » à ce moment de sacrifice pour moi! Oui mes mains font partie de ces mains sur cette image, mais je suis aussi dans ce cœur qui représente son amour pour moi. Ce sacrifice, je l’accepte, tristement mais avec reconnaissance.
MEA CULPA! MEA CULPA! MEA MAXIMA CULPA!
Luc 23.44-56
Il était déjà environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure. Le soleil s’obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s’écria d’une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira. Le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, et dit: Certainement, cet homme était juste. Et tous ceux qui assistaient en foule à ce spectacle, après avoir vu ce qui était arrivé, s’en retournèrent, se frappant la poitrine. Tous ceux de la connaissance de Jésus, et les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient dans l’éloignement et regardaient ce qui se passait. Il y avait un conseiller, nommé Joseph, homme bon et juste, qui n’avait point participé à la décision et aux actes des autres; il était d’Arimathée, ville des Juifs, et il attendait le royaume de Dieu. Cet homme se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus. Il le descendit de la croix, l’enveloppa d’un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait encore été mis. C’était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer. Les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus accompagnèrent Joseph, virent le sépulcre et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé, et, s’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums. Puis elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi.