Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Mon sauveur rejeté.  Psaume 109

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Voici un psaume qui laisse le lecteur très confus par la force des paroles que nous lisons.  L’auteur parle de l’amour qu’il a pour ceux qui le persécutent, mais la traduction généralement proposée donne des imprécations si dures, qu’il est difficile d’y lire l’amour.       Mais il est possible de lire ce psaume avec un éclairage complètement différent et plein d’espoir, lorsque nous essayons d’y comprendre les paroles prophétiques de notre sauveur qui est rejeté des hommes.  Plusieurs psaumes ont d’ailleurs cette fonction prophétique de la vie de Jésus.  Il est donc simple de voir ici cette même fonction.  Lorsque nous parlerons ici d’enfants et femme, il est évident que pour Jésus cela se transpose en disciples et l’église qui est son épouse.  Voici donc ce psaume 109 quelques corrections ou réflexions personnelles, présentées en caractères gras.

            Finalement, lu de cette façon, ce psaume prend tout son sens et sa beauté, même si plein de tristesse d’être observateur de mon sauveur rejeté.

 

Psaume 109

Au chef des chantres. De David. Psaume.

Dieu de ma louange, ne te tais point! Car ils ouvrent contre moi une bouche méchante et trompeuse, ils me parlent avec une langue mensongère, ils m’environnent de discours haineux et ils me font la guerre sans cause. Tandis que je les aime, ils sont mes adversaires;

Mais moi je recours à la prière. Ils me rendent le mal pour le bien, et de la haine pour mon amour.

(et voici le discours de ces bouches méchantes et trompeuses, ces langues mensongères qui accusent notre sauveur):

– Place-le sous l’autorité d’un méchant, et qu’un accusateur se tienne à sa droite !

– Quand on le jugera, qu’il soit déclaré coupable, et que sa prière passe pour un péché !

– Que ses jours soient peu nombreux, qu’un autre prenne sa charge !

– Que ses enfants (disciples) deviennent orphelins, et sa femme veuve (son église) ! (finalement, son église est celle de Jésus mort pour elle, ce que nous nous souvenons quand nous prenons le pain et la coupe)

– Que ses enfants (disciples) soient vagabonds et qu’ils mendient, qu’ils cherchent du pain loin de leur demeure en ruines !

– Que le créancier s’empare de tout ce qui est à lui, et que les étrangers pillent le fruit de son travail !

– Que nul ne conserve pour lui de l’affection, et que personne n’ait pitié de ses orphelins !

– Que ses descendants (disciples) soient exterminés, et que leur nom s’éteigne dans la génération suivante !

– Que l’iniquité de ses pères reste en souvenir devant l’Éternel, et que le péché de sa mère ne soit point effacé !

– Qu’ils soient toujours présents devant l’Éternel, et qu’il retranche de la terre leur mémoire, parce qu’il ne s’est pas souvenu d’exercer la miséricorde, parce qu’il a persécuté le malheureux et l’indigent, jusqu’à faire mourir l’homme au cœur brisé ! Il aimait la malédiction: qu’elle tombe sur lui! Il ne se plaisait pas à la bénédiction: qu’elle s’éloigne de lui ! (la méchanceté de ceux qui le maudissent va jusqu’à mentir et inverser ce qu’il a fait, comme lorsqu’il était accusé de blasphème alors qu’il louait son Père, de vouloir détruire le temple alors qu’il leur parlait du temple que sera le corps de l’homme)

– Qu’il revête la malédiction comme son vêtement, qu’elle pénètre comme de l’eau dans son intérieur, comme de l’huile dans ses os!

– Qu’elle lui serve de vêtement pour se couvrir, de ceinture dont il soit toujours ceint!  (fin des paroles mensongères)

 

Tel soit, de la part de l’Éternel, le salaire de mes ennemis, Et de ceux qui parlent méchamment de moi!

(Ici la traduction du verset 20 peut être présentée comme suit et prend ainsi plus de sens, selon moi:

Voici, l’œuvre de mes accusateurs, Éternel.  Ceux qui parlent en mal de moi.)

 

Et toi, Éternel, Seigneur ! agis en ma faveur à cause de ton nom, car ta bonté est grande; – délivre-moi!

– Je suis malheureux et indigent, et mon cœur est blessé au dedans de moi.

– Je m’en vais comme l’ombre à son déclin, je suis chassé comme la sauterelle.

– Mes genoux sont affaiblis par le jeûne, et mon corps est épuisé de maigreur.

– Je suis pour eux un objet d’opprobre; ils me regardent, et secouent la tête.

(et voici les passages qui nous viennent en tête en lisant ce texte

«  Les passants l’injuriaient, et secouaient la tête, … » Matthieu 27.39; Marc 15.19)

 

– Secours-moi, Éternel, mon Dieu! Sauve-moi par ta bonté!

– Et qu’ils sachent que c’est ta main, que c’est toi, Éternel, qui l’as fait!

– S’ils maudissent, toi tu béniras; s’ils se lèvent, ils seront confus, et ton serviteur se réjouira.

– Que mes adversaires revêtent l’ignominie, qu’ils se couvrent de leur honte comme d’un manteau!

(Ici, dans ce moment terrible de rejet, il prie pour la seule chose qui peut leur donner accès au pardon, c.-à-d. la honte et la repentance, comme ce fut le cas pour Pierre qui l’a rejeté)

 

Je louerai de ma bouche hautement l’Éternel, je le célébrerai au milieu de la multitude; car il se tient à la droite du pauvre, pour le délivrer de ceux qui le condamnent.

(Finalement sa confiance en la délivrance de l’Éternel)

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