On lit cette histoire et on voit un Ésaü qui va à la chasse, un homme d’action qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, et Jacob qui reste dans la tente avec sa maman pour l’aider à faire la cuisine, tranquille et plutôt timide. Et suite à cela nous commençons à passer toutes sortes de jugements. Suite à nos lectures et même ce qui nous est présenté, ne voyons-nous pas Ésaü comme le simple guerrier peu intelligent, et Jacob comme le rusé aimé de Dieu?
Quelle facilité nous avons à porter de tels jugements de valeur!
En réalité, nous avons l’inverse ici. Ésaü, même s’il est un chasseur, est plutôt celui qui se laisse faire, qui se laisse « manipuler ». Il est un homme d’action mais pas celui qui s’impose. Et même s’il se fait tromper à deux reprises par Jacob, il lui pardonne et ne se venge pas. Un homme d’action, qui agit trop vite et fait des gaffes, mais est capable de les assumer.
Jacob par contre, est plutôt le « manipulateur » dès sa naissance. Dès sa naissance, alors qu’il tient le talon d’Ésaü. Du nom Jacob viens le mot « supplanter », ou « tient le talon pour faire trébucher, pour devancer » (ce nom est l’origine de Jacques et Jacqueline – nom de ma maman!). Toute sa vie, Jacob essayera de se gagner une place, même jusqu’à oser se batte avec Dieu. Et lui qui a joué avec le favoritisme de ses parents, a aussi fait vivre le favoritisme à ses enfants. Mais nous lirons ces histoires plus tard!
Pour l’instant, que j’apprenne à ne pas me fier à l’apparence et « préjuger » les gens sur le premier regard, la première information, la première impression! À ne pas faire de favori des gens en fonction de l’apparence ou de ce que je peux recevoir d’eux.
Comme Dieu, que je regarde au coeur! 1 Samuel 16.7
Genèse 25.19-34
19 Voici la postérité d’Isaac, fils d’Abraham. 20 Abraham engendra Isaac. Isaac
était âgé de quarante ans, quand il prit pour femme Rebecca, fille de Bethuel,
l’Araméen, de Paddan Aram, et soeur de Laban, l’Araméen. 21 Isaac implora
l’Éternel pour sa femme, car elle était stérile, et l’Éternel l’exauça:
Rebecca, sa femme, devint enceinte. 22 Les enfants se heurtaient dans son sein;
et elle dit: S’il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte? Elle alla consulter
l’Éternel. 23 Et l’Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux
peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus
fort que l’autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. 24 Les jours
où elle devait accoucher s’accomplirent; et voici, il y avait deux jumeaux dans
son ventre. 25 Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poil; et
on lui donna le nom d’Ésaü. 26 Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le
talon d’Ésaü; et on lui donna le nom de Jacob. Isaac était âgé de soixante ans,
lorsqu’ils naquirent. 27 Ces enfants grandirent. Ésaü devint un habile
chasseur, un homme des champs; mais Jacob fut un homme tranquille, qui restait
sous les tentes. 28 Isaac aimait Ésaü, parce qu’il mangeait du gibier; et
Rebecca aimait Jacob. 29 Comme Jacob faisait cuire un potage, Ésaü revint des
champs, accablé de fatigue. 30 Et Ésaü dit à Jacob: Laisse-moi, je te prie,
manger de ce roux, de ce roux-là, car je suis fatigué. C’est pour cela qu’on a
donné à Ésaü le nom d’Édom. 31 Jacob dit: Vends-moi aujourd’hui ton droit
d’aînesse. 32 Ésaü répondit: Voici, je m’en vais mourir; à quoi me sert ce
droit d’aînesse? 33 Et Jacob dit: Jure-le moi d’abord. Il le lui jura, et il
vendit son droit d’aînesse à Jacob. 34 Alors Jacob donna à Ésaü du pain et du
potage de lentilles. Il mangea et but, puis se leva et s’en alla. C’est ainsi
qu’Ésaü méprisa le droit d’aînesse.