Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

OK, j’arrête de contester !  Job 9

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Au chapitre 8, Bilbad parle avec vérité de la bonté de Dieu.  Nous savons maintenant que la parole de Bilbad s’accomplira : «  Il remplira ta bouche de cris de joie, et tes lèvres de chants d’allégresse. Tes ennemis seront couverts de honte; » vs 8.21-22a  Cependant, Bilbad ne se doute pas qu’il est lui même cet ennemis qui sera couvert de honte.

Ici, Job reconnaît la supériorité et le caractère insondable du Créateur.  Dieu est bien trop fort !  C’est pour cela que, parfois, nos questions se heurtent au plafond du ciel, à cette grande puissance que tu ne comprends pas.

Personne ne peut enfermer Dieu dans une petite boîte hermétique, et le transporter partout où il veut.  Dieu est Dieu et il fait ce qu’il veut.  Pourtant, Job est tenté d’entrer en procès contre Dieu.  Mais Job est conscient qu’il n’est pas possible de débattre avec le Créateur et gagner (versets 14-24).

Es-tu quelqu’un qui aime toujours avoir raison ?  Es-tu quelqu’un qui argumente et discute sans cesse pour imposer son avis ?  Tu es peut-être aussi un contestataire. Malgré sa grande souffrance, Job s’est rendu compte qu’il n’était pas utile d’argumenter avec Dieu.

Ici, Job s’aperçoit que la question de son cœur n’est pas la bonne.  Il n’est pas question de me préoccuper de ma souffrance dans mon innocence, mais de me préoccuper de mon innocence dans la souffrance.  Je ne puis questionner ou entrer en jugement contre Dieu ! 

Vais-je arrêter de présenter mes arguments à Dieu et me soumettre à sa volonté, même dans la souffrance ?

 

Job 9

Job prit la parole et dit: Je sais bien qu’il en est ainsi; Comment l’homme serait-il juste devant Dieu? S’il voulait contester avec lui, Sur mille choses il ne pourrait répondre à une seule. A lui la sagesse et la toute-puissance: Qui lui résisterait impunément? Il transporte soudain les montagnes, Il les renverse dans sa colère. Il secoue la terre sur sa base, Et ses colonnes sont ébranlées. Il commande au soleil, et le soleil ne paraît pas; Il met un sceau sur les étoiles. Seul, il étend les cieux, Il marche sur les hauteurs de la mer. Il a créé la Grande Ourse, l’Orion et les Pléiades, Et les étoiles des régions australes. Il fait des choses grandes et insondables, Des merveilles sans nombre. Voici, il passe près de moi, et je ne le vois pas, Il s’en va, et je ne l’aperçois pas. S’il enlève, qui s’y opposera? Qui lui dira: Que fais-tu? Dieu ne retire point sa colère; Sous lui s’inclinent les appuis de l’orgueil. Et moi, comment lui répondre? Quelles paroles choisir? Quand je serais juste, je ne répondrais pas; Je ne puis qu’implorer mon juge. Et quand il m’exaucerait, si je l’invoque, Je ne croirais pas qu’il eût écouté ma voix, Lui qui m’assaille comme par une tempête, Qui multiplie sans raison mes blessures, Qui ne me laisse pas respirer, Qui me rassasie d’amertume. Recourir à la force? Il est tout-puissant. A la justice? Qui me fera comparaître? Suis-je juste, ma bouche me condamnera; Suis-je innocent, il me déclarera coupable.Innocent! Je le suis; mais je ne tiens pas à la vie, Je méprise mon existence. Qu’importe après tout? Car, j’ose le dire, Il détruit l’innocent comme le coupable. Si du moins le fléau donnait soudain la mort!… Mais il se rit des épreuves de l’innocent. La terre est livrée aux mains de l’impie; Il voile la face des juges. Si ce n’est pas lui, qui est-ce donc? Mes jours sont plus rapides qu’un courrier; Ils fuient sans avoir vu le bonheur; Ils passent comme les navires de jonc, Comme l’aigle qui fond sur sa proie. Si je dis: Je veux oublier mes souffrances, Laisser ma tristesse, reprendre courage, Je suis effrayé de toutes mes douleurs. Je sais que tu ne me tiendras pas pour innocent. Je serai jugé coupable; Pourquoi me fatiguer en vain? Quand je me laverais dans la neige, Quand je purifierais mes mains avec du savon, Tu me plongerais dans la fange, Et mes vêtements m’auraient en horreur. Il n’est pas un homme comme moi, pour que je lui réponde, Pour que nous allions ensemble en justice. Il n’y a pas entre nous d’arbitre, Qui pose sa main sur nous deux. Qu’il retire sa verge de dessus moi, Que ses terreurs ne me troublent plus; Alors je parlerai et je ne le craindrai pas. Autrement, je ne suis point à moi-même.

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