Un cri d’espérance de quelqu’un qui attend patiemment la délivrance, l’accouchement, la mort ! Et oui, même la mort, car certains soupirent même après la mort, ne voulant plus souffrir sans espérance de la délivrance. Et que leur apportons-nous ?
Dans cette société qui n’a pas d’espérance ?
Le rejet, la condamnation, le jugement, et pire … une pitié vide… ! Nous allons même jusqu’à leur offrir des moyens plus faciles de s’enlever la vie. Nous disons vouloir les « aider dans leur détresse », nous sentant impuissants, voici notre seule solution à leur douleur. Nous avons pourtant tant de moyens, de possibilités. Un monde de plus en plus connecté, mais de moins en moins sensible. Et soudainement nous prenons la solution la plus simple, la moins chère ! Eh oui, je l’ai dit… la moins chère.
En passant, plusieurs crient aux complots de ceux qui sont riches pour gagner encore plus. Est-ce que notre soi-disant compassion dans l’euthanasie vient du cœur ou de la constatation que d’autres options (recherche, aide, adaptions de la société, etc…) couteraient trop cher ? Je suis dur ? Si certains ont le droit de remettre en question la vaccination quand elle sauvait des vies, je pense qu’on peut remettre en question l’euthanasie qui pousse une mort comme meilleur choix ! Car, avons-nous évalué toutes les autres options, sommes-nous prêts à mettre le temps et l’argent pour écouter ceux qui souffrent… j’écoute notre monde et j’en doute. Complot … peut-être pas, mais insensibilité à coup sûr.
Pour ceux qui sont croyants et disent avoir l’espérance ?
Agissons-nous mieux ? Nous qui disons avoir de l’espérance, essayons-nous de trouver des solutions qui donnent une lueur d’espoir ? Et peut-être que cet espoir pourrait mener l’autre à l’espérance que nous avons ? Bien sûr que cette espérance est un choix personnel que nous ne pouvons que présenter, mais comment pourront-ils entendre l’espoir, si leur douleur crie trop fort. Comment écouteront-ils le message d’espérance si nous n’entendons pas leurs messages de douleur ?
Vous trouvez que je pose de dures questions ? Eh oui, pas toujours facile cette vie ! N’ayons pas peur de souffrir un peu par ces questionnements sur notre aide réelle, nous qui vivons la facilité, la richesse, la liberté et avons l’espérance.
Les vrais enjeux sont la souffrance de ceux autour de nous; pas plus de liberté personnelle, d’armes à ma ceinture, d’essence dans mon camion, et même de construction d’église ou de nombre de présents le dimanche. J’ai besoin d’écouter les cris de ceux qui souffrent, plutôt que je crier moi-même pour en avoir plus!
Revenons à ce texte que Paul nous présente ici. Pas de crainte à avoir, car je peux crier « Papa » à Dieu le père. Il y a une seule personne qui a appelé Dieu « Papa » (Abba en grec) et c’est Jésus en mourant sur la croix. Et c’est tout là le sens de dire Papa à Dieu le Père, comme Jésus… c’est parce que nous sommes héritiers avec Lui !
Nous espérons et soupirons présentement, pour une gloire qui est à venir. Il est surprenant que la naissance et la mort soient utilisées pour comprendre cette gloire.
La naissance ? Un accouchement !
Ma fille a accouché et je sais qu’elle soupirait pour cet accouchement, qui a été douloureux, mais quelle joie maintenant de cette vie! La vie et les souffrances qui y sont associées pour certains peuvent représenter une sorte « d’accouchement ».
La mort ? Une délivrance !
Il y a, dans ce texte, une allusion à la mort qui nous délivrera ! Qui nous permettra de voir ce que nous avons espéré depuis si longtemps. Pour ceux qui souffrent que ce soit cette hâte, cette espérance qui vous fasse soupirer maintenant, plutôt que le désespoir de la douleur. Cette espérance je l’ai, en Jésus-Christ, moi qui ai déjà pensé à m’enlever la vie un jour, à cause de la souffrance.
Oui, il y a un espoir de voir un jour mon « Papa » ! Dans ses bras je n’aurai plus de crainte, plus de pleurs.
Cette espérance en un Papa du ciel, tout puissant, pour éliminer la souffrance, est un choix personnel et je prie qu’elle devienne la tienne. Que tu puisses aussi crier, PAPA !
Romains 8.12-25
Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. En effet, si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les oeuvres du corps, vous vivrez. Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu. Car vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba, Père. Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. Car j’estime qu’il n’y a point de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. En effet, la création attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés, Car ce n’est pas volontairement que la création est assujettie à la vanité, mais c’est à cause de Celui qui l’y a assujettie, Dans l’espérance qu’elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Car nous savons que, jusqu’à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l’enfantement; Et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps. Car nous sommes sauvés en espérance. Or, l’espérance que l’on voit n’est plus espérance; en effet, comment espérerait-on ce que l’on voit ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, c’est que nous l’attendons avec patience.