Esaïe se savait perdu, car pécheur et impur devant Dieu, le maitre de l’univers, pur et saint. Mais Dieu envoie un ange pour le purifier, pour le sauvé à ce moment. Et ensuite, lorsque le Seigneur demande quelqu’un pour transmettre son message, Esaïe se propose spontanément, sans hésitation.
Quelle différence entre ; le peuple d’Israël que Dieu a sauvé de l’esclavage en Égypte et qui ensuite se rebelle, et Esaïe qui est sauvé de la destruction et qui est prêt à être utilisé de Dieu ! Et nous pouvons certainement voir la même chose dans l’église de nos jours.
Il y a ceux qui ont été libérés de l’esclavage du péché, sauvés d’une vie dans un monde qui ne faisait que les détruire. Ceux-là ne font que retourner à leur désir d’être maître de leurs vies. Et ils se disent l’église conquérante. Mais comme dans l’histoire d’Israël, que nous connaissons, leurs conquêtes ne furent que très brèves, car centrées sur eux et non sur la gloire de Dieu. Ils désirent se tenir debout devant Dieu et être vus de tous. Comme eux, l’église conquérante, triomphante, est un christianisme qui n’est devenu qu’une autre religion, pour satisfaire les désirs de l’homme.
D’un autre côté, il y a ceux qui ont l’attitude d’Ésaïe dans ce texte. Ils reconnaissent qu’ils sont perdus devant un Dieu Saint. Ils ont été sauvés de l’enfer, de la séparation d’avec Dieu, d’une juste punition qu’ils méritaient. Ils sont à genoux devant leur Dieu, désirant le servir, mais ne pouvant se lever, car trop impur. Ceux-là forment une église rayonnante qui désire que Dieu se glorifie, à travers eux s’il veut bien les utiliser. Voici un christianisme qui désire rayonner dans un monde perdu, qui a besoin d’entendre la parole de Dieu pour être sauvé. Ceux-là n’amènent pas une religion, mais la foi, qui seule peut mener au salut.
En résumé aujourd’hui. Seigneur, aide-moi dans ma faiblesse. Que je ne cherche pas à être une lumière qui s’élève pour que tous la voient (cette lumière élevée au-dessus de tous c’est toi). Que je sois plutôt un outil entre tes mains pour ceux qui te cherchent dans les ténèbres, ceux qui cherchent à voir. Comme les lèvres impures d’Ésaïe, que mes mots impurs du moment présent soient utilisés de toi pour faire rayonner ta lumière et attirer les gens vers toi.
Ésaïe 6
L’année de la mort du roi Ozias, j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple. 2 Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes: deux dont ils se couvraient le visage, deux dont ils se couvraient les pieds et deux dont ils se servaient pour voler. 3 Ils se criaient l’un à l’autre: «*Saint, saint, saint est l’Eternel, le maître de l’univers! Sa gloire remplit toute la terre!» 4 Les montants des portes se sont mis à trembler à cause de la voix qui retentissait et le temple a été rempli de fumée.
5 Alors j’ai dit: «Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, l’Eternel, le maître de l’univers!» 6 Cependant, l’un des séraphins a volé vers moi, tenant une braise qu’il avait prise sur l’autel à l’aide de pincettes. 7 Il a touché ma bouche avec elle et a dit: «Puisque ceci a touché tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié.»
8 J’ai entendu le Seigneur dire:
«Qui vais-je envoyer et qui va marcher pour nous?»
J’ai répondu: «Me voici, envoie-moi!»
9 Il a alors ordonné: *«Va dire à ce peuple:
‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas,
vous aurez beau regarder, vous ne saurez pas.’
10 Rends insensible le cœur de ce peuple,
endurcis ses oreilles et ferme-lui les yeux
pour qu’il ne voie pas de ses yeux, n’entende pas de ses oreilles,
ne comprenne pas de son cœur,
ne se convertisse pas et ne soit pas guéri.»
11 J’ai dit: «Jusqu’à quand, Seigneur?»
Et il a répondu: «Jusqu’à ce que la dévastation ait privé les villes d’habitants
et les maisons d’êtres humains
et que le territoire soit dévasté, désertique,
12 jusqu’à ce que l’Eternel ait éloigné les êtres humains
et qu’une grande partie du pays soit abandonnée.
13 S’il y reste encore un dixième des habitants,
à leur tour ils passeront par les flammes.
Cependant, tout comme le térébinthe et le chêne
conservent leur souche quand ils sont abattus,
la souche de ce peuple donnera une sainte descendance.»