Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Patience !  Pas facile mais salutaire.  Genèse 8.1-12

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Une histoire de patience aujourd’hui.  Quand l’épreuve semble se prolonger. Quand je n’en perçois pas la fin.

– Se rappeler que Dieu se souvient de moi, il ne m’a pas oublié.

– Être patient, et attendre la délivrance. Elle arrivera au temps que Dieu a choisi et cela sera le meilleur temps.  Cependant, si j’essaie d’apporter la justice par moi-même, je risque de nuire au bon plan de Dieu ou d’inclure mes propres injustices dans le procédé.

Rien de plus difficile, surtout dans la souffrance ou quand on est attaqué injustement. Attendre… souvent la meilleure et la seule solution.  Cela me rappelle une citation, qui je crois, viens de Luther :

« Si quelqu’un te jette de la boue au visage. N’essaie pas de l’enlever avec ta main, tu ne ferais que la répandre. Attends patiemment. Elle sèchera. Ensuite, souris. Cette boue séchée craquera et tombera toute seule. »

Que je sois patient aujourd’hui?  Même pour les petites frustrations qui se changeront peut-être en montagne.  Patience, patience et encore patience, le salut viendra en SON temps !

 

Patience n’égale pas inaction

            Voici une des difficultés pour moi dans l’apprentissage de la patience.  Plusieurs essaient de nous enseigner sur la patience, mais leur patience n’est pas authentique et masque simplement la paresse et l’injustice.   Je pense qu’il est important de spécifier que :


1-    La patience n’est pas de la paresse.  Noé a travaillé tout le temps du déluge, dans son arche, pour préparer le moment de la délivrance.  Durant la pandémie de COVID, plusieurs ont utilisé ce moment pour « ne rien faire », la majorité en se plaignant.  Et la preuve de cela est que lorsque la COVID s’est estompée tous étaient en retard pour recommencer leur travail et disait : « C’est la faute de la COVID » !  Tellement de travail pouvait se faire durant cette période.  Même une opportunité immense pour faire des choses que l’on n’avait pas le temps de faire autrement.  Mais pour la majorité, l’inaction et la paresse furent l’attitude privilégiée. 

Noé, Moïse étaient des hommes patients, mais certainement pas des paresseux.  Ils n’ont pas utilisé les miracles de Dieu pour justifier leur inaction, mais au contraire ils ont tout fait pour accomplir la tâche attendue, avec le plus de diligence possible et cela pendant les épreuves.  Les temps d’arrêts forcés dans nos vies doivent être vus comme une occasion « d’action différente ».  Chercher la nouvelle direction dans l’action en acceptant ce changement.  Ça, c’est la patience !


2-    La patience ne ferme pas les yeux sur l’injustice.  Je dois être patient face à l’injustice qui m’est faite, mais jamais face à l’injustice qui est faite aux autres.  Ne pas « agir » pour protéger celui qui est injustement traité ne serait qu’une forme de participation à cette injustice.  Il ne faut jamais fermer les yeux, les oreilles et la bouche devant l’injustice faite aux autres.  N’est-ce pas ça l’amour du prochain ?  L’amour est patient envers les injustices envers moi, mais certainement pas injuste en n’agissant pas quand l’autre est traité injustement.  Et si je ne peux prévenir cette injustice, cela peut vouloir dire de combler cette injustice avec la richesse qui m’est donnée, si petite soit-elle.  Et si tous agissaient face à l’injustice faite à l’autre, personne n’aurait besoin de répondre à l’injustice qui lui est faite personnellement.  Je dois me garder de prendre la justice entre mes mains pour me délivrer de mes propres injustices.  Ça, c’est la patience.

 

Genèse 8.1-12

Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’apaisèrent. Les sources de l’abîme et les écluses des cieux furent fermées, et la pluie ne tomba plus du ciel. Les eaux se retirèrent de dessus la terre, s’en allant et s’éloignant, et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours. Le septième mois, le dix-septième jour du mois, l’arche s’arrêta sur les montagnes d’Ararat. Les eaux allèrent en diminuant jusqu’au dixième mois. Le dixième mois, le premier jour du mois, apparurent les sommets des montagnes. Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait faite à l’arche. Il lâcha le corbeau, qui sortit, partant et revenant, jusqu’à ce que les eaux eussent séché sur la terre. Il lâcha aussi la colombe, pour voir si les eaux avaient diminué à la surface de la terre. Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser la plante de son pied, et elle revint à lui dans l’arche, car il y avait des eaux à la surface de toute la terre. Il avança la main, la prit, et la fit rentrer auprès de lui dans l’arche. Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. La colombe revint à lui sur le soir; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre. Il attendit encore sept autres jours; et il lâcha la colombe. Mais elle ne revint plus à lui.

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