Quelle réponse de Job aux accusations de ses amis !
Quand il n’y a plus d’espoir dans la vie ! Mais quel est l’espoir durant cette vie ? La santé, l’amitié, l’amour, la famille, la prospérité. En voyez-vous d’autres ? Pas moi. Lorsque tout cela est détruit, lorsque tu as été rejeté de tous et que t’a vie ne tient même qu’à un fil, il n’y a plus d’espoir en la vie.
Pour la majorité d’entre nous, il est possible de dire pourquoi nous perdons une ou deux de ces éléments qui donnent espoir en la vie. Mais pour Job il n’y a pas de possibilité car Dieu même le présente comme le juste dont il n’y a pas d’autre exemple sur la terre.
Donc, ne voyant aucune raison à ce qu’il vit, il se tourne vers Dieu. Le seul, à qui il peut présenter son incompréhension, et le seul qui peut avoir une réponse… quand l’espoir en la vie est perdu.
Et soudain, vient un des plus beaux passages des écritures. L’expression de l’espoir en… l’autre étape, après la vie. La mort ! La mort de ce corps pourra apporter l’espoir de la vie éternelle. Et Job, n’a pas perdu espoir en Dieu et la vie éternelle, en son sauveur qui la lui donnera et en la justice de Dieu qui révélera un jour son innocence. Mais pas ici, dans cette vie !
Mais, pour nous qui lisons ce texte, nous savons que Dieu a même exaucé Job, au moment où il dit ces paroles, au moment où il demande : « Oh! je voudrais que mes paroles fussent écrites, Qu’elles fussent écrites dans un livre; Je voudrais qu’avec un burin de fer et avec du plomb Elles fussent pour toujours gravées dans le roc… ». Oui, sa prière est exaucé et nous lisons ce livre.
Même si je ne suis pas dans la situation de Job et qu’il peut me rester quelques espoirs dans cette vie, je dois réaliser que le vrai espoir est après cette vie et qu’un jour, un jugement sera fait, selon les dernières paroles de Job : « Craignez pour vous le glaive: Les châtiments par le glaive sont terribles! Et sachez qu’il y a un jugement. »
Job 19
Job prit la parole et dit: Jusques à quand affligerez-vous mon âme, Et m’écraserez-vous de vos discours? Voilà dix fois que vous m’outragez; N’avez-vous pas honte de m’étourdir ainsi? Si réellement j’ai péché, Seul j’en suis responsable. Pensez-vous me traiter avec hauteur? Pensez-vous démontrer que je suis coupable? Sachez alors que c’est Dieu qui me poursuit, Et qui m’enveloppe de son filet. Voici, je crie à la violence, et nul ne répond; J’implore justice, et point de justice! Il m’a fermé toute issue, et je ne puis passer; Il a répandu des ténèbres sur mes sentiers. Il m’a dépouillé de ma gloire, Il a enlevé la couronne de ma tête. Il m’a brisé de toutes parts, et je m’en vais; Il a arraché mon espérance comme un arbre. Il s’est enflammé de colère contre moi, Il m’a traité comme l’un de ses ennemis. Ses troupes se sont de concert mises en marche, Elles se sont frayé leur chemin jusqu’à moi, Elles ont campées autour de ma tente. Il a éloigné de moi mes frères, Et mes amis se sont détournés de moi; Je suis abandonné de mes proches, Je suis oublié de mes intimes. Je suis un étranger pour mes serviteurs et mes servantes, Je ne suis plus à leurs yeux qu’un inconnu. J’appelle mon serviteur, et il ne répond pas; Je le supplie de ma bouche, et c’est en vain. Mon humeur est à charge à ma femme, Et ma plainte aux fils de mes entrailles. Je suis méprisé même par des enfants; Si je me lève, je reçois leurs insultes. Ceux que j’avais pour confidents m’ont en horreur, Ceux que j’aimais se sont tournés contre moi. Mes os sont attachés à ma peau et à ma chair; Il ne me reste que la peau des dents. Ayez pitié, ayez pitié de moi, vous, mes amis! Car la main de Dieu m’a frappé. Pourquoi me poursuivre comme Dieu me poursuit? Pourquoi vous montrer insatiables de ma chair? Oh! je voudrais que mes paroles fussent écrites, Qu’elles fussent écrites dans un livre; Je voudrais qu’avec un burin de fer et avec du plomb Elles fussent pour toujours gravées dans le roc… Mais je sais que mon rédempteur est vivant, Et qu’il se lèvera le dernier sur la terre. Quand ma peau sera détruite, il se lèvera; Quand je n’aurai plus de chair, je verrai Dieu. Je le verrai, et il me sera favorable; Mes yeux le verront, et non ceux d’un autre; Mon âme languit d’attente au dedans de moi. Vous direz alors: Pourquoi le poursuivions-nous? Car la justice de ma cause sera reconnue.