Semaine 10 – Prions pour le Burundi
République du Burundi
GÉOGRAPHIE – Superficie : 27 834 km2 (Canada 9,970,610, France 543,965)
Terre montagneuse et fertile située au Nord du lac Tanganyika, le Burundi se trouve au sud de son « jumeau » le Rwanda.
POPULATION – 2010 – 8 486 970; Croissance annuelle – 2,23%
Il y a eu un important flux de réfugiés vers et hors du pays, dans les années 1990.
Capitale : Bujumbura 600 000 hab.
Taux d’urbanisation : 12 %.
PEUPLES
Peuples parlant le rundi : 97 %. C’est un mélange inter-ethnique considérable.
– Tutsis : 14 %. C’est la minorité dominante sur le point politique.
– Hutus : 82 %. Un peu plus de 300 000 vivent en tant que réfugiés en Tanzanie et au
Congo RDC.
– Pygmées Twas : 1 %. Ils sont méprisés par les autres groupes.
Autres Africains : 2,8 % dont Rwandais 90 000 ; Congolais 40 000.
Autres : 0,2 % dont Sud-Asiatiques 2 500 ; Européens 2 400 ; Arabes 1 600.
Alphabétisation : 19 %
Langue officielle : Rundi et Français. Toute la population du Burundi parle le Rundi.
Nombre de langues : 4.
ÉCONOMIE
Le Burundi était l’un des états les plus pauvres du monde dans les années 1990. Les ressources minérales sont peu exploitées, et l’érosion du sol constitue un sérieux problème. Les conflits et les guerres inter-ethniques ont déplacé 1,7 million personnes et accentué la pauvreté dans la majeure partie du pays. Ces conflits ont conduit à des sanctions internationales contre le régime depuis 1996, réduisant ainsi la population à la misère et la dépendance de l’aide extérieure.
Dette publique : 44 % du PNB
Revenu par habitant : 250 $ (0,5 % de celui des USA)
POLITIQUE
Pendant 400 ans, la seigneurie des Tutsi sur la majorité Hutu a dominé la vie politique du pays. Après l’indépendance du Burundi (ancienne colonie belge) en 1962, la monarchie constitutionnelle Tutsi est remplacée par un régime militaire républicain en 1966. Il s’ensuivit une succession de gouvernements et de régimes militaires tutsis, groupe ethnique qui garde encore aujourd’hui la mainmise sur l’éducation, le commerce et l’armée. Les droits de l’homme ont été bafoués de manière atroce par le gouvernement ; les tentatives hutus pour gagner le pouvoir ont débouché sur les massacres de 1972, 1988, et de 1993-1995. Depuis 1988, il y a eu des périodes de partage du pouvoir entre les deux principaux groupes ethniques. La guerre des Grands Lacs a fourni au Burundi les armes et les soldats pour alimenter la guerre civile, ce qui contrecarre sérieusement les efforts internationaux pour apporter la paix dans le pays.
RELIGION
Liberté de religion.
Religions, Population en %, Adhérents, Croissance annuelle
Chrétiens 90,06 % 6 029 518 + 1,4 %
Traditionnelle ethnique 6,72 % 449 904 + 1,2 %
Musulmans 3 % 200 850 + 15,3 %
Bahaïs 0,08 % 5 356 + 1,7 %
Hindous 0,08 % 5 356 + 4,4 %
Non religieux/Autres 0,06 % 4 017 + 1,7 %
Chrétiens, Affiliation et % Croissance annuelle
Catholiques 57,17 % + 1,3 %
Anglicans 7,47 % + 3,6 %
Protestants 12,61 % + 2,2 %
Non affiliés 10,84 % non connue
Indépendants 1,88 % + 23,8 %
DÉFIS POUR LA PRIÈRE
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Prions pour la réconciliation entre Tutsis et Hutus et pour que la paix vienne dans le pays. Les siècles d’oppression, de tueries, de représailles et de règlements de comptes ont laissé un héritage de souffrance et de haine, ce qui ne facilite pas les espoirs de résolution des conflits. Toutes les tentatives de médiation nationales et internationales ont échoué pour négocier de façon durable avec les factions rebelles Hutus.
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Le réveil des années 1950 a apporté bénédictions et croissance aux églises, mais une génération plus tard, le pays a été physiquement, moralement, et spirituellement dévasté. L’Eglise est la seule institution du pays capable de donner le départ à une éventuelle réconciliation. Seul un miracle de Dieu dans les cœurs pourrait rendre cela possible. Prions pour que les liens d’inimitié sataniques, l’esclavage et la culpabilité soient lavés par le sang de Jésus.
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Les leaders protestants et catholiques ont joué un rôle important dans l’opposition aux haines et aux «nettoyages ethniques », mais beaucoup de responsables d’églises Hutus et Tutsis ont été tués ou exilés. Beaucoup d’églises ont été détruites lors des affrontements. Prions pour l’unité, la sagesse, l’amour de Christ, et le courage pour tous ceux qui cherchent le bien du pays et la croissance des églises locales. Prions également pour que les églises soient capables de remettre en état le système scolaire qui a largement été interrompu – le gouvernement l’a demandé aux églises, mais les moyens financiers manquent.
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Les responsables d’églises manquent : la persécution et la fermeture des diverses écoles bibliques ont interrompu la formation de nouveaux leaders. Prions pour la restauration de programmes d’enseignement complets, et pour que chaque institution bénéficie des enseignants adéquats, ainsi que pour la reprise des cours par correspondance.
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Les zones où les besoins spirituels sont les plus grands :
a) Les Twas sont relativement moins évangélisés que les autres groupes ; seuls 7 % d’entre eux sont chrétiens.
b) Les camps de réfugiés Burundais en Tanzanie et au Congo : la vie spirituelle y est dure, et il est difficile de maintenir un témoignage clair de l’Evangile. Prions pour les églises qui sont sur place.
c) Les mouvements de réfugiés à l’intérieur du Burundi.
d) La communauté musulmane : bien que petite, elle ne cesse de grandir, à cause du mauvais témoignage des nombreux «chrétiens » impliqués dans les tueries. Près de 700 musulmans ont péri lors des massacres de 1995.
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Les jeunes et les enfants :
a) Les enfants souffrent, beaucoup sont orphelins, très peu ont l’opportunité d’être scolarisés ou d’avoir un emploi. Il n’y a pas vraiment de ministère effectif au sein des enfants.
b) SU (Scripture Union) a eu un bon impact dans le passé – prions pour que ce ministère puisse reprendre.
c) Un petit groupe du GBU existe encore dans l’unique université, mais le nombre d’étudiants a considérablement diminué. Les chrétiens sont déterminés à ne pas être séparés par leurs races.
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L’investissement missionnaire est réduit. Presque tous les missionnaires ont été expulsés par l’ancien régime entre 1970 et 1985, et peu d’entre eux sont retournés à cause de la constante instabilité qui règne dans le pays. Pourtant, ce dernier a besoin d’eux pour travailler avec les responsables nationaux dans la reconstruction massive de la vie nationale et spirituelle, dans la restauration des programmes d’alphabétisation et dans le renouvellement de l’enseignement théologique. Prions pour que les bons ouvriers soient appelés dans ce pays – prions aussi pour leur sécurité, leur efficacité, leurs relations avec les croyants nationaux et pour qu’ils soient un modèle pour les croyants.
(information prise du livre « Flashes sur le monde de la Francophonie » d’après le livre de Patrick Johnstone et Jason Mandryk, dont la traduction a été faites sous la direction de Pascal Bonnaz, et qu’on peut trouver sur leur site http://www.mission-amf.org/)