Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Prière pour la Francophonie – Semaine 14 – Le Centrafrique

image_pdfimage_print
Semaine 14 – Prions pour le Centrafrique
République Centrafricaine
GÉOGRAPHIE
Superficie : 622 436 km2 (Canada – 9 970 610 km2)
Le Centrafrique est un pays enclavé, situé au centre géographique de l’Afrique. La forêt tropicale recouvre le sud-ouest, alors que le nord-est est de climat semi-désertique.
 
POPULATION
2010 – 4 333 276;  Croissance annuelle – 1,84%
Capitale : Bangui 687 104 hab.
Taux d’urbanisation : 39 %
 
PEUPLES 
Près de 100 groupes ethniques.
Adamawa-Oubangui : 79,2 %
Soudanics : 8 %
Ouest Atlantiques : 6,5 %
Bantous : 3,2 %
Sémites : 1,8 % dont Arabes Shuwas nomades 65 000
Pygmées 0,8 % – 5 groupes vivant dans les forêts du sud-ouest
Autres 0,5 % pour la plupart des Français.
De nombreux réfugiés sont arrivés en République Centrafricaine, fuyant les conflits des deux Congos, du Tchad et du Soudan. Dans les années 1996 – 2005, de nombreux Centrafricains ont à leur tour cherché refuge dans les pays voisins, suite aux problèmes politiques internes.
Alphabétisation : 33 %
Langues officielles : français et sango (langue commerciale utilisée par 90 % de la
population).
Nombre de langues: 69.
Francophones : 1 410 000 (2014)
 
ÉCONOMIE
La République Centrafricaine fait partie des pays les moins avancés. Elle possède d’abondantes ressources naturelles, mais le manque de moyens de communication et son enclavement (pays très éloigné de la mer) empêchent son développement. Les principaux revenus proviennent des mines de diamant. Pendant des années, les guerres continuelles dans les pays frontaliers ont nui à l’économie centrafricaine, à cause des restrictions commerciales et des flux de réfugiés. A partir de 1996, la guerre civile et les destructions qui l’ont accompagnée, ont accentué la dégradation de cette économie. Près de 80 % de la population active vit de l’agriculture de subsistance. En ville, les salaires sont difficilement payés aux fonctionnaires. L’accès aux services de santé est limité, et l’espérance de vie n’est que de 49 ans.
Dette publique : 76 % du PNB
Revenu par habitant : 310 $ (1,1 % de celui des USA)
 
 
POLITIQUE
Ancienne partie de l’Afrique Equatoriale Française, la République Centrafricaine est indépendante depuis 1960. Des périodes de démocratie s’ensuivent, entrecoupées par des régimes militaires et par l’étrange « Empire » de Bokassa (1976-1979). Des rébellions militaires sont matées par les troupes françaises en 1996 et 1997, avant le coup d’état du général Bozizé en 2003. En 2005, des élections ont été organisées, et Bozizé a été élu président. Le ressentiment est fort envers les Français qui sont intervenus plusieurs fois politiquement et militairement dans le pays depuis l’indépendance. Le malaise économique, les guerres civiles au Soudan et au Congo R.D.C, les tensions inter ethniques sont autant de problèmes irrésolus.
 
RELIGION
Liberté de religion.
 
Religions, Population en %, Adhérents, Croissance annuelle
Chrétiens 70,38 % 2 544 424 + 1,5 %
Musulmans 15,60 % 563 981 + 4,1 %
Traditionnelle ethnique 12,80 % 462 754 + 1,9 %
Non religieux/Autres 0,89 % 32 176 + 1,7 %
Bahaïs 0,33 % 11 930 + 3,2 %
Chrétiens Affiliation en % Croissance annuelle
Protestants 24,64 % + 3,5 %
Catholiques 18,71 % + 1,7 %
Indépendants 12,27 % + 4,4 %
Marginaux 0,32 % + 7,1 %
Non affiliés 14,43 % non connue
 
RÉPONSES AUX PRIÈRES
De nombreuses églises locales et quelques dénominations ont expérimenté une croissance considérable dans les années 1990.
 
DÉFIS POUR LA PRIÈRE
  1. L’évangélisation de grande envergure menée depuis les années 1960 a été un grand succès. La RCA a le plus haut pourcentage d’Evangéliques en Afrique. Mais le manque de discipolat efficace au sein des nouvelles générations de chrétiens (2ème et 3ème générations) a créé de multiples problèmes :
  2. a) Le nominalisme évangélique et une vision syncrétique sont choses courantes. L’engagement est souvent peu profond ; la compréhension et l’application des vérités bibliques sont peu matures.
     b) Les divisions dans l’Eglise ont handicapé les efforts de coopération. Prions pour que ces racines soient arrachées et détruites :
    – Les dénominations basées sur l’appartenance ethnique renforcent le tribalisme et créent des barrières.
    – Les ruptures répétées entre les leaders nationaux et les missionnaires ont créé beaucoup de blessures, multiplié les scissions et isolé les ministères les uns des autres. Prions pour la repentance, la guérison des blessures du passé, l’appréciation et la confiance mutuelle des serviteurs de Dieu nationaux et expatriés.
    – La fierté spirituelle, la cupidité, les détournements de fonds, le manque de confiance, l’égoïsme, les attitudes paternalistes et la rigidité doctrinale ont également joué leur rôle dans les divisions.
  3. La formation des dirigeants reste un besoin primordial en RCA. La distance entre les villes, la pauvreté générale et l’analphabétisme sont autant de limites aux possibilités de formation. Prions pour :
    a) Les plus de 12 écoles bibliques – elles sont toutes limitées par le manque de personnel, d’étudiants, de finances et de ressources.
    b) La faculté de théologie évangélique de Bangui (FATEB) a ouvert en 1977 à l’initiative de l’Association des Evangéliques d’Afrique. Cet institut a été la première école d’Afrique francophone à dispenser un diplôme évangélique de théologie. Prions pour que cette école puisse avoir un impact spirituel dans toute l’Afrique. Prions pour que Dieu pourvoie au personnel et aux ressources (le manque de finances est un frein majeur au développement). Il y avait 75 étudiants au niveau de la maîtrise en 2000, et 36 femmes dans le programme spécial pour les femmes.
    c) Les cours par correspondance sont essentiels dans ce grand pays sous-peuplé, mais il y a beaucoup de choses à améliorer pour maintenir et développer ce programme dans le pays tout entier.
    d) La vision missionnaire doit grandir bien que certains aient un fardeau pour les Pygmées et les Foulbés à l’ouest. Il existe à Bangui quelques petits centres bibliques qui forment à la mission interculturelle. Prions pour que cet enseignement puisse motiver de nouveaux travailleurs et susciter plus d’investissement dans la mission. Prions pour que les personnes qui remplissent les églises comprennent le désir du Père de voir tous les peuples évangélisés.
  4. Les jeunes et les enfants. Peu d’églises ont la vision, les structures et les travailleurs capables d’intégrer et former la nouvelle génération (seule exception, l’Eglise Baptiste Evangélique a une structure très bien organisée dans laquelle 25 000 jeunes sont investis activement). Prions pour :
    a) Les ministères auprès des enfants. Des clubs bibliques ont été commencés avec les enfants en 1994. Les églises ont la permission d’utiliser les bâtiments scolaires pour donner des cours bibliques aux enfants après l’école.
    b) Les étudiants du secondaire. Il existe des groupes d’étudiants dans 33 des 47 institutions du pays (ce qui représente environ 1 000 étudiants). Les troubles politiques ont fréquemment interrompu les études des 3 000 étudiants de la République Centrafricaine et peu d’entre eux ont de l’espoir dans le futur (les emplois sont rares).
  5. La traduction de la Bible. Seules 4 langues possèdent la Bible en entier (sango, gbaya, mbai et zande). Des personnes travaillent sur la traduction des Ecritures en 6 autres langues, mais 5 langues supplémentaires ont un besoin immédiat de ces traductions (49 langues moins importantes attendent également). L’Association Centrafricaine de traduction de la Bible et de l’alphabétisation a été formée en 1994. Prions pour un effort déterminé à apporter la Parole de Dieu dans leur langue à tous ceux qui en ont besoin.
  6. Les moins atteints. Bien que la plus grande partie du pays ait été évangélisée au moins superficiellement, il reste des zones et des peuples spécifiques à atteindre.
    a) La partie nord à majorité musulmane est difficile d’accès.
    b) Le nombre de musulmans a augmenté par immigration Prions particulièrement pour :
    – Les musulmans urbains très influents (Arabes, Haoussas)
    – Les nomades Arabes Shuwas et Mbororos.
    – Les minorités musulmanes en expansion parmi les peuples christianisés. L’influence du Soudan, l’argent de la Libye et de l’Arabie Saoudite ainsi que les bourses accordées pour aller étudier en Arabie Saoudite, attirent beaucoup vers l’Islam.
    c) Les zones forestières. Des recherches sont nécessaires pour localiser ces peuples. Il y a encore des poches non-atteintes parmi les :
    – Pygmées – ils pourraient être au nombre de 200 000 – ils parlent 5 langues.
    – Bofis et Bokotos un sous-groupe des Gbayas
    – Langbassis un sous-groupe des Bandas.
    d) Les peuples Sara le long de la frontière avec le Tchad ont un pourcentage de chrétiens très faible.
  7. Les agences missionnaires ont joué un grand rôle dans l’éducation et la santé, de même que dans l’implantation d’églises, la traduction des Ecritures, etc. Ces missionnaires se sont peu à peu retirés et leur nombre a beaucoup diminué. Le défi majeur est aujourd’hui un partenariat d’égalité entre les églises nationales et les missions. Prions pour de bonnes relations, pour la coopération entre les ministères d’évangélisation et ceux qui fournissent une aide financière.
(information prise du livre « Flashes sur le monde de la Francophonie » d’après le livre de Patrick Johnstone et Jason Mandryk, dont la traduction a été faites sous la direction de Pascal Bonnaz, et qu’on peut trouver sur leur site http://www.mission-amf.org/
ainsi que sur les statistiques de l’observatoire de la langue Française, branche de l’organisation international de la Francophonie)
Partager
Partager