Comprendre pour servir ce monde où je vis

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Prière pour la Francophonie – Semaine 17 – Le Congo

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Semaine 17 – Prions pour le Congo RDC
République démocratique du Congo (anciennement Zaïre)
 
GÉOGRAPHIE – 
Superficie : 2 344 858 km2 (Canada 9,970,610, France 543,965)
Située au centre de l’Afrique, la RDC est le troisième pays du continent en ce qui concerne la superficie. Elle contient la plus grande partie du bassin du fleuve Congo, ainsi qu’une vaste partie de la forêt équatoriale d’Afrique centrale.
 
POPULATION
2010 – 69 389 334 ;  Croissance annuelle – 2,98%
De très grandes étendues sont pratiquement désertiques.
Capitale : Kinshasa 6 millions hab officiellement (mais plus de 8 millions dans la réalité).
Autres villes importantes : Lubumbashi 1 050 000, Mbuji-Mayi 1 050 000.
Taux d’urbanisation : 29 %
 
PEUPLES 
On estime qu’il y a 450 groupes linguistiques et ethniques majeurs, et une multitude de sous-groupes.
Bantous : 82,3 %.
Soudanics : 13 %.
Pygmées : 0,9 %
Autres : 2,2 %. Ce sont des réfugiés du Rwanda, du Burundi et de l’Angola, mais aussi des Occidentaux et des Sud-Asiatiques (140 000)
Alphabétisation : officiellement de 77 %, elle s’est beaucoup réduite à la suite de l’effondrement du système de l’éducation.
Langues officielles : français, anglais. Langues commerciales : Lingala / Bangala au nord et au nord-ouest ; Swahili à l’est et au sud ; Luba au centre et Kongo / Touba à l’ouest.
Nombre de langues : 221.
Francophones : 33 222 000 (2014) Deuxième, après la France.
 
ÉCONOMIE
Le pays bénéficie de grandes ressources minières et d’un important potentiel agricole. Le chaos politique qui précéda l’indépendance, la mauvaise administration, et la corruption ont enrichi l’élite au pouvoir mais appauvri la nation. Le système routier fonctionne difficilement et continue à se détériorer, le commerce a été réduit au minimum, et certaines terres agricoles fertiles sont retournées à l’état de forêt. Cette nation qui a le plus grand potentiel naturel d’Afrique n’est plus capable de nourrir sa propre population. Le Congo est aujourd’hui très dépendant de l’aide étrangère. La politique économique de l’ancien dictateur Mobutu a été de s’approprier les ressources du pays pour son enrichissement personnel et celui des personnes qui l’entouraient. Après sa chute, les guerres récurrentes que le pays a subies ont virtuellement détruit l’économie formelle et les fonctions de l’état, avec tous les effets dévastateurs que cela implique pour la population.
Dette publique : 166 % du PNB
Revenu par habitant : 110 $ (0,4 % de celui des USA)
 
POLITIQUE
Durant des siècles, la RDC a souffert des exactions commises par les esclavagistes arabes, de l’exploitation occidentale, et depuis quelques années, de l’exploitation venant d’autres pays africains voisins. Elle fut une colonie belge durant 60 ans. L’indépendance, accordée précipitamment à ce peuple non préparé, a conduit à des années de violences, d’anarchie, de guerres de sécession, dont le point culminant fut le coup d’état militaire de Mobutu en 1965. Sous sa dictature (supportée ou volontairement ignorée par l’Occident) les opposants au régime furent supprimés ou corrompus. La corruption s’est alors répandue dans tout le pays. La guerre des Grands Lacs, au Rwanda et au Burundi, a débordé sur l’est du Zaïre, dans la zone des Banyamulengés (Tutsi), où le ressentiment devint extrêmement fort au moment où on leur a refusé le droit d’être citoyens congolais.
Ces troubles ont conduit à l’avènement au pouvoir de L.D. Kabila en 1997, grâce au soutien du Rwanda et de l’Ouganda. Le gouvernement instable et autocratique de Kabila (soutenu par une aide militaire massive de l’Angola, du Zimbabwe, de la Namibie et d’autres pays) a conduit à de nouvelles guerres, des invasions de la part du Rwanda et de l’Ouganda, et pour finir, à l’assassinat de ce dirigeant. En 2001, Kabila est assassiné, mais son fils Joseph prend sa place. Le pays est aujourd’hui encore fractionné entre les zones de l’ouest dirigées par Kabila et ses alliés, et au moins trois armées à l’est.
Après plusieurs années d’efforts internationaux et de tractations politiques internes, un fragile cessez-le-feu et une paix relative ont été instaurés. A cause de l’intransigeance et de la fierté des différentes nations et factions impliquées dans le conflit, la partie est du pays reste très insécurisée. Des élections, programmées pour 2005, ont été une nouvelle fois reportées.
 
RELIGION
En 1972, le président Mobutu déclara que seules six organisations religieuses avaient la permission d’œuvrer et de posséder des propriétés : les catholiques, une église protestante
(l’Eglise du Christ au Congo), l’église Kimbanguiste (secte biblique dont le fondateur est adoré comme l’incarnation du Saint Esprit), les orthodoxes, les musulmans et les juifs. Le programme de « retour à l’authenticité » du gouvernement entre 1971 et 1978, a instauré des contrôles et des limites aux institutions chrétiennes et leurs activités. Le désastre économique a forcé le changement, et depuis 1980, il y a liberté de religion au Congo RDC. Les chrétiens ont depuis repris le contrôle d’une grande partie des systèmes de l’éducation et de la santé.
Religions, Population en %, Adhérents, Croissance annuelle
Chrétiens 95,29 % 49 221 569 + 2,7 %
Traditionnelle ethnique 2,44 % 1 260 370 + 1,3 %
Musulmans 1,10 % 568 199 + 0,8 %
Non religieux/Autres 0,56 % 289 265 + 1,2 %
Bahaïs 0,43 % 222 114 – 0,4 %
Hindous 0,18 % 92 978 + 5,1 %
Chrétiens Affiliation en % Croissance annuelle
Catholiques 44,53 % + 0 %
Protestants 23,77 % + 2,7 %
Indépendants 22,17 % + 2,8 %
Non affiliés 10,84 % non connue
 
RÉPONSES AUX PRIÈRES
  1. L’Eglise congolaise a gagné du grade dans la société : elle est la seule structure nationale viable à tenir ferme face à l’effondrement général de la société, de l’économie et de la politique du pays.
  2. Les conversions à Christ ont été phénoménales. Le nombre de chrétiens a explosé de1,4 % de la population totale en 1900, à plus de 90 % qui se disent chrétiens aujourd’hui. Même si beaucoup de ces personnes ne sont chrétiennes que de nom, il y a eu de grands réveils dans certaines régions, avant et après l’indépendance.
  3. Le peuple pygmée, longtemps négligé et méprisé s’est tourné vers Christ, avec de multiples conversions dans certaines zones. Dans les années 1990, un mouvement d’implantation d’églises autochtones s’est développé parmi eux.
DÉFIS POUR LA PRIÈRE
  1. La guerre du Congo a impliqué les forces militaires de sept nations, et provoqué la montée des conflits inter-ethniques locaux et entre différents « seigneurs de guerre ». Le Rwanda traque les assassins Hutus du génocide ; l’Ouganda exploite les richesses du nord-est du Congo ; le Soudan cherche à nuire à l’Ouganda ; l’Angola a voulu liquider les rebelles basés en RDC ; et l’armée du Zimbabwe a été utilisée pour enrichir ses généraux et politiciens. Prions particulièrement pour :
    a) La paix. La majeure partie du pays est devenue un champ de bataille. On estime que près de 3 millions de personnes ont perdu la vie à cause de la guerre, de la violence, de la famine et de l’écroulement du système de santé. Une vague de 1 à 3 millions de rebelles et de réfugiés Rwandais, Burundais et Congolais, ont fui leur pays pour atteindre les états voisins. Prions pour que les efforts internationaux pour l’application du cessez-le-feu et des accords de paix puissent aboutir définitivement, en dépit des profits que quelques personnes tirent de ce conflit.
    b) Les liens puissants des pouvoirs démoniaques et du péché humain qui ont engendré tant de ravages et de souffrances au travers du tribalisme, de l’extrême cruauté, de la cupidité et de la corruption – bien que la majorité des personnes de cette nation se disent chrétiennes. Prions pour que ces liens soient brisés.
    c) Prions pour l’établissement d’un gouvernement national effectif soutenu par le peuple, qui gouvernerait avec honnêteté, justice et respect des intérêts de tous les citoyens.
    d) Prions pour la reprise économique et pour une sage utilisation des finances pour payer les fonctionnaires du gouvernement, les militaires et les policiers, les professeurs et travailleurs de la santé, et pour reconstruire les infrastructures complètement démolies. Sans cela, la corruption ne peut se résorber.
  1. La repentance et la réconciliation, nationale et internationale, sont essentielles:
    a) Les Arabes et le roi Belge Léopold 2 ont réduit les Congolais à l’esclavage et ont pillé le pays au cours du 19ème siècle. Durant le règne du roi Léopold 2, sur ce qui était son empire personnel, la population a probablement été divisée par deux, et 10 millions de personnes sont mortes en 30 ans, avant que le gouvernement belge ne prenne le contrôle du pays en 1908.
    b) Les lois coloniales de la Belgique et les compagnies internationales d’exploitation minière ont exploité les ressources du Congo, mais négligé les gens. La plupart des améliorations des conditions de vie sont venues des efforts intensifs des catholiques et des protestants.
    c) L’intervention de puissances occidentales et plus tard d’autres pays africains, souvent pour des motifs égoïstes, ont laissé beaucoup de ressentiment. Le fait que les pays occidentaux n’aient pas bougé face aux excès du régime de Mobutu a contribué, pour une grande partie, au chaos actuel.
    d) Les hostilités inter-ethniques ont conduit à des guerres, des massacres, et beaucoup de déplacements de populations en danger, pendant les années 1990.  Les maux du passé doivent être reconnus, confessés et pardonnés, pour que le Congo puisse envisager un futur solide.
  1. L’Eglise chrétienne reste la seule structure nationale à survivre et à conserver de la crédibilité. Son rôle dans la reconstruction de la nation est crucial. La plupart des hôpitaux, des cliniques et des écoles fonctionnent maintenant grâce à l’initiative chrétienne. Prions pour que Dieu lève des leaders chrétiens spirituellement matures et intègres dans leur moralité, pour travailler aussi bien dans leurs dénominations que dans les postes séculiers et politiques. De nombreux leaders chrétiens se sont laissés compromettre dans leurs exigences morales durant la dictature manipulatrice de Mobutu.
  1. La vision pour le futur. Le travail du Saint-Esprit dans certaines régions a conduit à un amour grandissant pour la Parole de Dieu, à des mouvements de prière, à la mobilisation des jeunes et à une nouvelle hymnologie locale. Prions pour que ce mouvement puisse aboutir à une vision d’évangélisation, et que les conditions soient favorables à la réussite de cette action.
  1. La formation des leaders à tous les niveaux doit être une priorité.
    a) Le leadership des laïcs a été négligé durant des années, et les programmes d’enseignement décentralisés peu nombreux et localisés. En 1987, un changement a commencé avec le lancement du mouvement d’Ecoles Bibliques Mobiles. Cette formation intensive de deux mois pour laïcs a permis l’envoi de nombreux leaders pour implanter des églises dans les villages non atteints, ce qui est un franc succès.  Prions pour que cette vision se répande dans tout le pays.
    b) Les Ecoles bibliques abondent. Il existe un grand nombre d’Ecoles bibliques en langues locales ou commerciales, et quelques-unes en français. Elles fonctionnent souvent avec très peu de ressources, et l’enseignement donné ne prépare pas toujours aux difficultés du ministère. Prions pour que les contenus spirituels, matériels, et l’enseignement soient sans cesse améliorés.
    c) Les institutions de haut niveau ont besoin de support dans la prière. Les instituts théologiques sont stratégiques pour produire une nouvelle génération de pasteurs et de leaders bien formés. Prions pour que ces institutions évangéliques soient matures dans la théologie et tiennent ferme dans la vérité de l’Evangile face aux défis doctrinaux.  Prions pour que les leaders locaux puissent trouver des moyens imaginatifs appropriés pour maintenir financièrement ces instituts, et devenir indépendants de l’aide étrangère.
  1. Les secteurs de la société qui ont besoin de l’Evangile :
    a) Les villages. Après avoir réalisé que le nombre de villages dans lesquels résidait un pasteur protestant était passé de 50 % en 1960, à 15 % en 1985, les programmes d’implantation d’églises ont été révisés. Ainsi, 18 millions de Congolais vivaient dans des villages où il n’y avait aucune église active. Le Mouvement d’Ecoles bibliques mobiles a commencé à changer cette situation : 25 000 « planteurs d’églises laïcs » ont été formés pour travailler dans les 60 000 villages sans pasteurs. Il reste donc encore énormément à faire !
    b) Les jeunes. Les ministères parmi eux sont limités par manque de finances ou de qualifications, et à cause des difficultés pour voyager à travers le pays. Prions pour :- Le système scolaire – il est au bord de l’effondrement dans beaucoup d’endroits. Ceci, accompagné du manque d’emplois, entrave le futur de toute une génération de jeunes. Prions pour que les églises prennent cette immense opportunité d’apporter l’Evangile dans les nombreuses écoles gérées par des chrétiens, et que des professeurs droits et pieux se lèvent pour y enseigner. – Les étudiants des universités. Prions pour les ministères travaillant auprès d’eux (le GBU congolais est le plus important en Afrique francophone). – Les enfants de la rue. Ils se sont multipliés à Kinshasa – la plupart à cause de leurs foyers brisés, du SIDA, ou parce qu’ils ont étés accusés injustement de sorcellerie.
    c) Les personnes atteintes de la pandémie du SIDA. Officiellement, 1,1 million de congolais sont infectés par le virus, et il y aurait 680 000 orphelins du SIDA. Mais les chiffres sont probablement beaucoup plus élevés à cause des énormes mouvements de réfugiés et des armées en guerre, et à cause du manque de matériel médical. Près de 20 % de la population de Kinshasa est infectée, et le taux de mortalité augmente sans cesse dans tout le pays. Prions pour que les églises relèvent le défi de prêcher et vivre la moralité biblique avant et pendant le mariage, et qu’elles puissent apporter une aide appropriée aux victimes.
    d) Les intellectuels et l’élite fortunée, principalement à Kinshasa. Beaucoup se sont enrichis grâce à la dictature de Mobutu. Très peu ont des contacts directs avec l’Evangile, et ils ignorent tout du monde de souffrance qui existe derrière leurs portes.
    e) Les grandes régions de marécages situées au nord-est de Kinshasa où vivent quelques familles, sont sous-évangélisées. Il existe plusieurs autres endroits ainsi négligés. Prions pour que les églises puissent s’investir dans l’identification de ces poches de population, et y commencer un travail d’implantation d’églises.
    f) Les communautés musulmanes parlant le swahili (500 000 personnes) vivent dans les villes de l’Est, à Kinshasa, et le long de la frontière Est. Peu de programmes chrétiens leur sont destinés, alors que les missionnaires musulmans font de considérables efforts pour y répandre l’islam.
(information prise du livre « Flashes sur le monde de la Francophonie » d’après le livre de Patrick Johnstone et Jason Mandryk, dont la traduction a été faites sous la direction de Pascal Bonnaz, et qu’on peut trouver sur leur site http://www.mission-amf.org/
ainsi que sur les statistiques de l’observatoire de la langue Française, branche de l’organisation international de la Francophonie)
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