Semaine 18 – Prions pour la Côte d’Ivoire
République de Côte d’Ivoire
GÉOGRAPHIE –
Superficie : 320 763 km2. (Canada 9,970,610, France 543,965)
La Côte d’Ivoire se situe sur la côte Ouest africaine entre le Ghana à l’est, le Liberia à l’ouest, la Guinée, le Mali et le Burkina-Faso au nord. Pays couvert par la forêt tropicale au sud – montagneux et couvert par la savane au nord.
POPULATION
2010 – 18 200 343 ; Croissance annuelle – 2,07%
Avant 2000, la Côte d’Ivoire a accueilli d’importants flux de personnes venant des pays alentours, notamment du Burkina et du Mali. Par la suite, les troubles politiques ont forcé de nombreuses populations à fuir en direction des pays voisins.
Capitale : Yamoussoukro 166 800 hab. Autre ville importante : Abidjan 3 850 000 hab.
Taux d’urbanisation : 42,5 %
PEUPLES
Akans : 31 %. 735 000 ; Agnis 790 000.
Gurs : 13 %.
Mandés : 12 %.
Krous : 9 %.
Mandés du Sud : 7 %.
Autres Africains : 27 % dont Burkinabés 2,39 millions
Autres : 1 % dont Libanais 50 000 et Français 19 400.
Remarque : les derniers chiffres concernant les étrangers présents en Côte d’Ivoire ont constamment diminué ces dernières années à cause des troubles politiques.
Alphabétisation : 42,4 %
Langue officielle : français, utilisé par une grande partie de la population. Le Jula est utilisé comme langue commerciale au nord du pays et à Abidjan.
Nombres de langues : 75.
Francophones : 7 218 000 (2014) légèrement moins que le Québec.
ÉCONOMIE
La Côte d’Ivoire est l’un des pays qui produit le plus de cacao, de café et d’huile de palme au monde. Le boom économique ivoirien qui a suivi l’indépendance a provoqué l’immigration massive des habitants des pays voisins en recherche de travail, mais aussi un haut niveau de corruption. La dévaluation de la monnaie en 1994 a renforcé cette croissance. Le coup d’état politique de décembre 1999 a renversé la tendance économique, à cause de la fuite des capitaux. Depuis lors, les événements successifs n’ont pas arrangé la situation, et un grand nombre d’activités économiques ont dû quitter le pays. Les salaires des fonctionnaires n’ont pas augmenté depuis de nombreuses années.
Dette publique : 100 % du PNB
Revenu par habitant : 710 $ (2,2 % de celui des USA)
POLITIQUE
Indépendante de la France en 1960, la Côte d’Ivoire a été sous contrôle du gouvernement présidentiel à parti unique d’Houphouët-Boigny, jusqu’à la mort de ce dernier en 1993. Son successeur élu est renversé, et contraint de quitter le pays, après le coup d’état de décembre 1999. Le gouvernement militaire de transition proclame une nouvelle constitution et des élections pour 2000. Ces élections ont été caractérisées par de vives tensions ethniques et des rivalités religieuses largement politisées. Les tribus du sud installées depuis longtemps ont cherché à évincer du pouvoir les populations immigrantes (pour la plupart des musulmans venant du Mali et du Burkina Faso). Ces tensions aggravées ont abouti à la guerre civile de 2004, et au partage du pays en deux, entre le nord et le sud. Depuis lors, le pays reste dans une grande instabilité. Après des élections tumultueuse, corruption et protestation le président, Laurent Gbagbo est retiré du pouvoir avec l’aide de troupes internationales et est maintenant incarcéré à la Haye où il attend un procès pour crimes de guerre. Alassane Ouattara est maintenant président.
RELIGION
Complète liberté de religion. Le gouvernement reste favorable aux missions. Les religions traditionnelles sont plus fortes au centre et à l’ouest, l’islam (sunnite) est surtout développé au nord-ouest et dans la ville d’Abidjan. L’islam et le christianisme sont profondément influencés par les croyances traditionnelles africaines, c’est pourquoi il est difficile de donner des chiffres précis pour ces trois religions.
Religions Population en % Adhérents Croissance annuelle
Chrétiens Affiliation en % Croissance annuelle
Religions, Population en %, Adhérents, Croissance annuelle
Musulmans 38,60 % 5 707 331 + 3,3 %
Chrétiens 31,78 % 4 698 937 + 3,7 %
Traditionnelle ethnique 29,07 % 4 298 241 – 1,7 %
Non religieux 0,25 % 36 965 + 1,8 %
Bahaïs 0,20 % 29 572 + 1,8 %
Hindous 0,10 % 14 786 + 1,8 %
Chrétiens Affiliation en % Croissance annuelle
Catholiques 14,20 % + 2,3 %
Protestants 8,69 % + 14,5 %
Indépendants 7,62 % + 2,6 %
DÉFIS POUR LA PRIÈRE
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Après trois décennies de stabilité politique et de croissance économique, la Côte d’Ivoire est aujourd’hui un pays déstabilisé, en faillite économique, rongé par les luttes ethniques, et politiquement coupé en deux depuis 2004. Prions pour les autorités du pays, pour les dirigeants politiques et militaires, afin qu’un vrai retour à la paix soit possible.
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L’Eglise catholique a eu un grand impact dans le pays grâce à un système d’éducation extensif. Il en résulte que beaucoup d’Ivoiriens se disent catholiques. Ils représentent une minorité conséquente dans le sud du pays et parmi les classes sociales moyennes et élevées. Mais il manque à cette foi une relation personnelle avec Christ. Le mouvement charismatique est très présent dans l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire. Le spiritisme est toujours très puissant en Côte d’Ivoire, bien que le nombre de pratiquants ait apparemment décliné. Il y a 4 000 églises évangéliques dans ce pays, mais 5 000 lieux sacrés dédiés au fétichisme. De nombreux chrétiens sont toujours affectés par le pouvoir du spiritisme et du fétichisme, ce qui compromet leur témoignage et leur propre vie en Christ. Prions pour que tous ceux qui n’ont pas encore totalement laissés derrière eux leur passé de spiritisme soient complètement délivrés par la puissance de Jésus. Prions pour que les croyants surmontent la tentation de retomber dans les pratiques ancestrales.
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Prions pour l’unité et la coopération entre les évangéliques. Pour que le pays soit évangélisé avec efficacité et que l’Eglise devienne mature, les différences dénominationnelles et la compétition devront être mises de côté, en faveur du partenariat et du travail d’équipe.
a) La Fédération des Eglises Evangéliques, bien qu’existant depuis 40 ans, n’a que peu de choses à montrer en terme de travail d’équipe. Prions pour une nouvelle génération de dirigeants qui sauront comment gérer le travail de coopération et le mener à bien.
b) Une stratégie nationale devrait être développée. La Côte d’Ivoire est la seule nation d’Afrique ayant un grand nombre d’évangéliques qui n’ait pas encore lancé un effort d’implantation d’églises dans l’ensemble du pays, dans le style des « initiatives nationales » telles que DAWN (AUBE) et AD 2000. Prions pour la naissance d’un programme national d’évangélisation par saturation, et pour un partenariat qui viserait spécifiquement les peuples non-atteints.
c) Prions pour que le réveil éclate parmi les pasteurs, les leaders d’églises et les membres. Face à l’incroyable croissance de leurs églises, les pasteurs ont préféré prendre une position de pouvoir au lieu d’être des leaders-serviteurs. Prions pour que cet orgueil soit remplacé par l’humilité et un fardeau continu pour les âmes perdues. Prions pour que l’Eglise développe des « yeux et des coeurs missionnaires » pour les peuples non-atteints.
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Le niveau de connaissance de la Bible et du discipolat est faible, en partie à cause de la croissance rapide des églises. Beaucoup d’églises acceptent l’Evangile « de la prospérité», et certaines campagnes d’évangélisation sont plus axées sur les signes extérieurs que sur Celui qui en est la source. Cependant, cela est contrebalancé par la croissance des instituts bibliques, des centres d’études et des cours par correspondance, dans lesquels des centaines d’étudiants sont engagés à ce jour. Prions pour que les hommes et les femmes qui étudient dans ces centres s’enracinent dans la Parole – prions également pour les personnes qui s’occupent de ces structures.
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Les peuples qui sont non-atteints et non-ciblés par les missions et les églises sont : les musulmans Soninkés, Bambaras, Wassulunkés, et les Peuls de différents pays, ainsi que les Bisas impliqués dans les religions traditionnelles – la majorité de ces peuples vit au Burkina Faso, au Mali ou au Ghana. Il y a aussi les peuples Wolofs du Sénégal ; Touaregs du Mali ; Haoussas du Niger et Nigeria ; des Libanais et des musulmans d’Afrique du Nord.
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L’islam s’est répandu rapidement durant le 20ème siècle – de 5 % en 1900, à près de 40 % aujourd’hui. L’intérêt des chrétiens Ivoiriens pour le ministère auprès des musulmans est en train de grandir, mais le niveau de participation reste très faible comparé aux besoins actuels. Des tribus au nord et des poches tribales dans tout le pays se convertissent à l’islam. La concentration de musulmans en zones urbaines est élevée, et les nouveaux immigrants dans les villes se convertissent facilement à cette religion. Prions pour que les chrétiens aient du zèle pour gagner à Christ les non-musulmans pendant qu’ils le peuvent, et pour démontrer plus d’intérêt en faveur des musulmans. Prions pour que la division ethnique entre Nord et Sud, créée par les politiciens, trouve une solution, car elle rend l’approche des musulmans encore plus difficile qu’avant. Prions pour que les chrétiens apprennent à montrer un amour véritable pour leurs voisins musulmans.
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Les secteurs de la population qui ont besoin de l’Evangile :
a) La population d’Abidjan qui double tous les 7-10 ans est la clé stratégique de l’évangélisation de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Burkina Faso. Tous les peuples de ces deux derniers pays ont une communauté significative vivant à Abidjan, mais la plupart sont négligées par l’Eglise.
b) Le SIDA est maintenant un problème majeur dans le pays : plus de 15 % de la population d’Abidjan est infectée par le virus – très peu d’églises ou de ministères font face à ce défi. Le pays aura bientôt à prendre soin de 500 000 orphelins du sida.
c) Les jeunes sont ouverts à l’Evangile, et dans tous les domaines où les églises travaillent spécifiquement avec eux, il y a des fruits. La liberté d’enseigner les Ecritures dans les écoles publiques est une opportunité enthousiasmante, mais pas assez utilisée, à cause du manque de personnel qualifié. Les missions centrées sur le travail parmi les jeunes sont très présentes et actives en Côte d’Ivoire. organismes de publication locaux – qu’ils trouvent le moyen d’imprimer localement des livres de bonne qualité (les livres sont souvent imprimés en Asie ou ailleurs). Les efforts bien intentionnés des ministères étrangers qui vendent leur littérature à prix subventionnés empêchent les auteurs Africains de publier des ouvrages plus pertinents, car ils ne peuvent concurrencer ces prix très faibles. Les autres sujets qui ont besoin de nos prières : le manque de personnel qualifié (spécialement francophone), les pressions financières, le manque de débouchés dans la distribution et le manque de stratégies de marketing.