Semaine 28 – Prions pour le Liban
République du Liban
GÉOGRAPHIE –
Superficie : 10 230 km2. (Canada 9,970,610)
Le Liban est un Etat montagneux et fertile à l’est de la Méditerranée, enclavé entre Israël et la Syrie. C’est le site de l’ancienne Phénicie.
POPULATION
2010 – 3 722 943 ; Croissance annuelle – 1,16%
Pendant la guerre civile 900 000 Libanais ont émigré et 170 000 ont été tués.
Capitale : Beyrouth avec 2 050 000 hab dont 60 % vivent dans la banlieue.
Taux d’urbanisation : 87 %
PEUPLES
Arabes : 91 % dont : Libanais : 67 % et autres arabes : 24 % (les Syriens sont entre 400 000 et 1 million – beaucoup sont des travailleurs temporaires ; Palestiniens 300 000 et
Egyptiens 50 000)
Autres : 8,5 % dont Arméniens 180 000 ; Perses 50 000 ; Kurdes 20 000 et Assyriens 16 000.
Alphabétisation : 92 %.
Langue officielle : arabe. Le français et l’anglais sont également utilisés couramment.
Nombre de langues : 4.
Francophones : 1 920 000 (2014)
ÉCONOMIE
Le Liban a été le centre commercial du Moyen-Orient avant la guerre civile, qui a complètement détruit Beyrouth et ruiné son économie florissante basée sur le commerce, les banques et l’industrie touristique.
La reprise économique a débuté en 1992, mais a été ralentie par l’occupation israélienne du sud du pays et les bombardements répressifs fréquents jusqu’en 2000.
Beyrouth est en reconstruction, mais les travaux sont estimés à 25 milliards de dollars US. La confiance commerciale revient, mais la pauvreté et le dénuement demeurent.
Le service de remboursement de la dette du pays absorbe 45 % du PNB.
Dette publique : 140 % du PNB
Revenu par habitant : 3 350 $ (11 % de celui des USA)
POLITIQUE
Le Liban a été mandaté territoire français entre 1919 et 1945. Indépendant en 1943 en tant que république, le Liban instaure une constitution basée sur un équilibre fragile entre les 18 communautés religieuses reconnues. L’afflux de 300 000 réfugiés palestiniens entre 1948 et 1976 a bouleversé les équilibres, précipitant le pays dans la guerre civile entre 1975 et 1990.
Des forces militaires venues du Moyen-Orient et de l’Occident se sont profondément impliquées dans ce conflit. Les Palestiniens se sont emparés du Sud Liban, mais leur pouvoir fut rapidement brisé par l’invasion et l’occupation israélienne (de 1982 à 1985).
Les musulmans chiites et les milices druzes ont resserré leur emprise politique au détriment des chrétiens qui ont subi pendant des années des combats amers et des prises d’otages. Les Syriens ont profité de cet imbroglio de factions armées pour asseoir leur domination. L’armée syrienne a imposé une mesure de paix en 1990, ouvrant la voie à l’Accord de Taif (1990/1991) et à l’instauration d’un nouveau gouvernement libanais.
Dès lors, le Liban a été officiellement en paix, mais son indépendance interne n’était que nominale, l’armée syrienne contrôlant 90 % du territoire, et Israël les 10 % restants.
Le retrait total de l’armée israélienne a eu lieu en 2000, suivi en 2005 par celui des forces syriennes, qui contrôlaient l’intégralité de la sécurité, de la police, de la politique extérieure et des médias. Un réel progrès économique et social reste encore handicapé par le besoin constant de faire l’équilibre entre les différentes factions religieuses du pays.
RELIGION
Liberté de religion, c’est le seul état arabe à ne pas être musulman officiellement.
La répartition du pouvoir en fonction de la taille de chaque communauté est restée bloquée aux quotas de 1932. La rapide croissance de la communauté musulmane, notamment des
Chiites qui sont sous-représentés, est l’une des raisons principales du conflit actuel. Les
Chiites représentent 36 % de la population et les Sunnites 23 %.
Il y a 18 communautés religieuses reconnues : 4 musulmanes, une druze, la communauté juive, et 12 chrétiennes. Tous les chiffres utilisés ici sont des estimations (le dernier recensement religieux a eu lieu en 1932, quand les chrétiens représentaient 53,7 % de la population).
Religions, Population en %, Adhérents, Croissance annuelle
Musulmans 59,76 % 1 961 196 + 3,5 %
Chrétiens 31,93 % 1 047 875 – 1,1 %
Druzes 7 % 229 725 + 1,5 %
Non religieux 1,30 % 42 663 + 1,8 %
Israélites 0,01 % 328 + 1,7 %
Chrétiens Affiliation en % Croissance annuelle
Catholiques 22 % – 0,9 %
Orthodoxes 8,96 % – 2,1 %
Protestants 0,54 % + 3,7 %
Indépendant 0,15 % + 1,2 %
RÉPONSES AUX PRIÈRES
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La fin définitive de la guerre en 1990.
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La remarquable ouverture aux choses spirituelles dans les années 1990 au sein des communautés druzes, musulmanes et chrétiennes.
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Le Liban reste encore le seul pays du Moyen-Orient où l’on peut changer librement et légalement de religion. Les croyants de la plupart des autres pays arabes peuvent venir plus librement au Liban pour des temps de formation. Prions pour que la liberté religieuse soit maintenue.
DÉFIS POUR LA PRIÈRE
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La tragique histoire du Liban ces 50 dernières années – avec les guerres entre communautés, les interventions étrangères, et les prises d’otages – a fait la une des journaux. Son économie, autrefois florissante, a été détruite, la classe moyenne décimée, et son équilibre social perturbé. La guerre est désormais terminée, mais ses effets perdurent. Prions spécialement pour :
a) Le gouvernement et les dirigeants politiques. Selon la pratique habituelle, le Président de la République doit être un chrétien maronite, le 1er ministre un musulman sunnite, et le porte-parole un chiite. Ils se doivent de montrer l’exemple d’un travail harmonieux dans l’unité, pour le bien de tous les Libanais.
b) La pleine liberté politique doit être mise en place et la liberté de religion protégée.
c) La guérison des blessures profondes qui ont été causées dans les communautés, les familles et les personnes. Plus de 80 % des individus ont été déplacés à un moment ou un autre, durant la guerre. Tous ont perdu des êtres chers, et beaucoup d’entre eux se retrouvent sans maison ni travail.
d) Une volonté de pardonner à ceux qui ont causé tant de souffrance. Prions pour que ce soit surtout l’oeuvre du Saint Esprit qui fasse la une des journaux mondiaux !
e) La reconstruction du Sud après 22 ans d’occupation militaire, prions pour qu’un renouvellement aussi bien physique que spirituel prenne place.
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La communauté chrétienne a été profondément traumatisée. Elle a perdu son influence politique et économique, et la majeure partie des chrétiens a émigré. Le pourcentage de chrétiens a chuté de 62 % en 1970 à moins de 32 % en 2000. Prions pour que beaucoup connaissent une foi personnelle et un engagement ferme dans le Seigneur Jésus, et que ce soit une bénédiction pour la nation et pour le monde entier. Le mouvement charismatique a eu un impact important dans l’ensemble des dénominations. Prions aussi pour que la tendance des jeunes Libanais à vouloir émigrer soit renversée.
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Les Eglises catholiques et orthodoxes sont nombreuses et diversifiées. Elles ont toutes une longue histoire de lutte pour survivre. Entre traditionalisme et déclin, il y a aussi des mouvements significatifs de renouveau, notamment chez les maronites et les églises orthodoxes orientales. La fréquentation des églises, spécialement chez les maronites, est très élevée. Prions pour qu’un souffle de vie nouvelle vienne sur ces anciennes communautés.
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L’Eglise protestante a dû lutter pour se développer, en raison des siècles de suspicion envers le christianisme occidental, et du message fragmenté, semant la discorde, véhiculé par plusieurs petites dénominations. Les Arméniens ont davantage répondu à cet appel que les Arabes. Les conversions ont à peine compensé les pertes dues à l’émigration. Prions pour le ministère des Baptistes, de CMA et des Eglises de Dieu : leurs églises grandissent, mais peu de nouveaux convertis viennent d’un arrière-plan non-chrétien. Prions pour le développement futur d’une coopération et d’une communion parmi les Evangéliques (coopération longtemps négligée, mais stimulée par un travail commun pour fournir de l’aide aux réfugiés fuyant les combats entre Chiites musulmans du Hezbollah et l’armée israélienne, dans les années 1990). La Société Evangélique Libanaise et la Communion des Ministères Evangéliques travaillent à promouvoir cette collaboration.
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La présence de dirigeants formés au sein des églises évangéliques est primordiale. La diminution du nombre de missionnaires résidents, l’émigration des leaders nationaux et le manque d’ouvriers ont laissé beaucoup d’assemblées sans encadrement pastoral efficace. Remercions le Seigneur, parce que cette situation est en train de changer. Le Liban possède plusieurs écoles bibliques évangéliques résidentielles : le Séminaire de Théologie Baptiste Arabe – le Collège Biblique de la Méditerranée (Eglise de Dieu) – l’Institut de Théologie de la CMA – l’Ecole de Théologie du Proche Orient – Prions pour les enseignants, pour qu’il soit pourvu à tous les besoins, pour les étudiants, dans cette période de possibilités nouvelles. Prions pour une coopération toujours plus grande entre ces établissements, pour permettre une avance significative du Royaume de Dieu.
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Le Liban a longtemps été l’un des centres-clés pour les ministères chrétiens dans tout le Moyen-Orient. La plupart des activités ont été interrompues pendant un temps, mais un élan nouveau se profile. Prions pour que les chrétiens libanais retrouvent une vision pour les autres, et pour les autres pays – la guerre les a rendus discrets, beaucoup s’apitoient sur leur sort et sur ce qu’ils ont perdu. Prions particulièrement pour les ministères auprès des jeunes : ils doivent souvent affronter les effets consécutifs à la guerre : apathie – sentiment de perte – manque de travail – tristesse quant à leur avenir. L’abus de drogue est un sérieux problème. Prions pour un ministère approprié et efficace auprès de ces jeunes. Il y a également beaucoup de besoins pour le ministère parmi les étudiants.
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Les non atteints. Même si elle reste légale, la conversion au christianisme entraîne des conséquences sociales immenses. Cependant, le nombre de personnes venant au Seigneur a augmenté ces dernières années. Aussi la prière est nécessaire pour :
a) Les musulmans chiites, qui sont les plus radicaux. Ils vivent principalement au sud, près de la frontière israélienne, dans la vallée de Bekaa et dans l’ouest de Beyrouth. Les factions du Hezbollah au sud du pays sont soutenues par l’Iran ; elles sont violemment opposées à tout ce qui vient de l’occident et à tout accord de paix avec Israël. Prions pour qu’ils découvrent le vide d’une religion sans Christ, comme beaucoup l’ont déjà réalisé.
b) Les Sunnites, qui vivent principalement au nord-est et dans les villes de Beyrouth, Tripoli et Sidon.
c) Les Druzes et leur communauté bien organisée, hermétique. Leurs terres se situent dans les montagnes à l’est de Beyrouth. Ils pratiquent une religion secrète, issue de l’islam. On estime que seulement 15 % sont de réels pratiquants, et ce sont seulement ceux là qui connaissent les secrets de la religion. Durant ces dernières années, grâce à un partenariat entre plusieurs agences missionnaires, plusieurs centaines de druzes sont venus à Christ. Prions pour que d’authentiques églises druzes se développent.
d) Les Palestiniens : un peuple sans terre, vivant une tragique situation. Aucune paix ou harmonie ne sera possible sans une solution durable à leur situation, notamment pour ceux qui vivent dans des camps de réfugiés. Il y a des chrétiens parmi eux, quelques évangéliques, mais la majorité reste musulmane et non atteinte.
e) Les pauvres et les défavorisés : la majorité des pauvres est musulmane (Libanais et Palestiniens). La société en général néglige les aveugles, les sourds, les handicapés. Prions pour les croyants et les différents organismes qui cherchent des solutions pour s’occuper d’eux. Prions pour que les croyants Libanais retrouvent une vision pour atteindre ces cinq groupes de personnes.