Une bonne attitude de Jacob face à son retour au pays. Il se présente comme serviteur et Ésaü Seigneur, alors qu’en volant à Ésaü la bénédiction d’Isaac, Ésaü est devenu le serviteur de Jacob. Donc, une humilité cette fois-ci qui sera la bienvenue, mais bien sûr, sa survie en dépend !
Ensuite, une nuit à débattre avec Dieu ! Jacob a débattu toute sa vie avec les hommes pour gagner sa place et il a réussi à les supplanter, de là son nom Jacob (supplanteur). Il essaie ici de débattre avec Dieu. Quel orgueil !
Tellement de commentaires ont été écrits sur ce texte qui reste mystérieux, si l’on essaie de comprendre comment un homme a combattu et gagné contre Dieu, ou tout au moins forcé la volonté de Dieu. Mais, cette façon de penser n’a de sens que s’il a combattu avec un être limité et non avec Dieu. Donc, essayons simplement de comprendre la leçon que Dieu a voulu donner à Jacob, et à moi qui lis ces lignes. Je laisserai aux autres les pensées futiles sur la façon de supplanter ou forcer le bras de Dieu. Car c’est malheureusement ce qu’essaie de faire la religion, et plusieurs par leurs prières.
Dieu donne donc une leçon de vie à Jacob. Pas plaisant, mais qui lui permettra de se souvenir de la leçon de toute sa vie. Il boitera toute sa vie! Lui qui a toujours essayé de supplanter les hommes devra changer d’attitude. Au lieu de se mettre en premier et d’essayer de forcer sa volonté, comme durant cette nuit, il devra « persévérer » dans son combat, mais donner la gloire à Dieu. Il changera aussi son nom, de « supplanteur » (Jacob) pour « Dieu gagne » (Israël). Non, pas le sens de « celui qui combat avec Dieu », car alors Jacob aurait forcé sa volonté sur Dieu et ainsi aurait « supplanté » Dieu. Son nom de Jacob, le supplanteur serait resté. Le nom d’Israël est un rappel que Dieu est celui qui gagne et il gagne toujours, mais que je dois persévérer et ne pas me relâcher.
Ce texte, qui semble une contradiction, illustre aussi quelque chose que je dois réaliser dans ma vie et qui semble parfois une contradiction. Persévérer comme si la finalité dépend de moi, mais donner gloire à Dieu, car la finalité Lui appartient.
Quelle belle leçon pour lui et pour moi !
Personnellement, j’ai fait beaucoup de sport étant jeune, étant surtout bon à sauter ! Champion canadien junior de saut en hauteur. Mes genoux m’ont servi à gagner dans des compétitions sportives durant ma jeunesse. Mon orgueil !
Mais Dieu m’a montré qu’Il devait être celui qui avait la victoire dans ma vie.
Je boite maintenant, à cause d’un genou déboité en 1980. Et cet accident au Basketball faisait suite à une prière à Dieu, demandant un changement dans ma vie. J’ai eu le changement, mais pas nécessairement celui que je voulais. Peu importe, Sa volonté a été la meilleure. Je garde les cicatrices pour témoigner de son écoute et sa bonté dans ma vie.
Dieu a gagné, Il gagne et Il gagnera !
Genèse 32.13-32
C’est dans ce lieu-là que Jacob passa la nuit. Il prit de ce qu’il avait sous la main, pour faire un présent à Ésaü, son frère: deux cents chèvres et vingt boucs, deux cents brebis et vingt béliers, trente femelles de chameaux avec leurs petits qu’elles allaitaient, quarante vaches et dix taureaux, vingt ânesses et dix ânes. Il les remit à ses serviteurs, troupeau par troupeau séparément, et il dit à ses serviteurs: Passez devant moi, et mettez un intervalle entre chaque troupeau. Il donna cet ordre au premier: Quand Ésaü, mon frère, te rencontrera, et te demandera: A qui es-tu? où vas-tu? et à qui appartient ce troupeau devant toi? tu répondras: A ton serviteur Jacob; c’est un présent envoyé à mon seigneur Ésaü; et voici, il vient lui-même derrière nous. Il donna le même ordre au second, au troisième, et à tous ceux qui suivaient les troupeaux: C’est ainsi que vous parlerez à mon seigneur Ésaü, quand vous le rencontrerez. Vous direz: Voici, ton serviteur Jacob vient aussi derrière nous. Car il se disait: Je l’apaiserai par ce présent qui va devant moi; ensuite je le verrai en face, et peut-être m’accueillera-t-il favorablement. Le présent passa devant lui; et il resta cette nuit-là dans le camp. Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de Jabbok. Il les prit, leur fit passer le torrent, et le fit passer à tout ce qui lui appartenait. Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. Voyant qu’il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l’emboîture de la hanche; et l’emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait avec lui. Il dit: Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies béni. Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. Jacob l’interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là. Jacob appela ce lieu du nom de Peniel: car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. Le soleil se levait, lorsqu’il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche. C’est pourquoi jusqu’à ce jour, les enfants d’Israël ne mangent point le tendon qui est à l’emboîture de la hanche; car Dieu frappa Jacob à l’emboîture de la hanche, au tendon.