Job conseil à ses amis de se taire, ce qu’ils auraient dû faire dès le début.
« Que n’avez-vous gardé le silence ? Vous auriez passé pour avoir de la sagesse. » vs 5
Est-ce que ça t’est déjà arrivé de parler trop vite ? Moi oui ! Que faire quand tes paroles ont abaissé l’autre, blessé l’autre. La solution :
« … va te réconcilier avec ton frère ». Matthieu 5.23
Bien sûr que si tu vois ton frère péché, tu dois le reprendre, mais ici, comme dans beaucoup de cas de litiges entre frères, il n’y a pas de témoins, simplement des suppositions et des rumeurs. Oui, ces paroles qui tentent d’abaisser l’autre aux yeux des hommes. Ils vont parfois donner l’impression qu’ils font cela devant Dieu comme pour l’informer de la condition du frère qu’ils veulent abaisser. Mais ne comprennent-ils pas que Dieu est au courant de tout et connait nos cœurs ? Quelle futilité que cette tentative d’abaissement devant Dieu ! Attention, Dieu jugera mon cœur. Celui de l’homme qui est accusé comme celui de l’homme qui se fait juge.
Et, en passant, personne n’a besoin de se faire le défenseur de Dieu. Cette attitude n’est qu’une tentative de bien paraître devant les hommes et caractérise les religions. Par la foi, je sais que Dieu est le Tout Puissant et n’a besoin de personne pour le défendre. Si je vois quelqu’un qui s’en prend à Dieu… que je prie pour cet homme et la miséricorde de Dieu envers lui, car cet homme a pris un ennemi d’une puissance infini ! Comme les amis de Job. S’ils croyaient que Job s’en prenait à Dieu, ils auraient pu prier pour Job, plutôt que je tenter de l’abaisser et se vanter de leur propre sagesse et justice.
Donc pas de secrets et manigances, même pour défendre Dieu :
» Certainement il vous condamnera,
Si vous n’agissez en secret que par égard pour sa personne. » vs 10
Mais nous verrons le jugement de Dieu envers eux, à la fin de ce livre.
Job reprend ici ses amis sur leur mauvaise attitude (vs 1-17) alors qu’ils sont en train de pécher par leur parole. Et ensuite (vs 18-28), Job va plaider sa cause uniquement devant Dieu, car ses amis ne présentent que des faussetés à son sujet. Il plaide sa cause devant Dieu, lui qui souffre l’injustice. Bien sûr que Dieu n’est pas coupable et nous savons que satan est l’instigateur de son malheur, mais nous lisons sa plaidoirie, et en tout cela, il n’accuse pas Dieu d’injustice, mais se défend d’accusation de fautes. Écoutons les paroles de cet homme juste qui souffre.
Pour ma part, je sais que je ne suis pas juste, mais un pécheur. J’ai souvent fait comme les amis de Job et accusé à tort sans savoir. Je devrais donc me repentir et demander pardon. Peut-être que ce sera difficile, peut-être que cela fera mal, peut-être que je devrai « payer » le prix de mon offense, mais, peu importe, la solution est la même ; chercher la réconciliation.
Il est même dit en Matthieu de laisser là ton offrande jusqu’à la réconciliation ! Car voici le but à atteindre.
Comme je le dis souvent, en semi-blague : Il est préférable de nous réconcilier pendant que nous sommes sur terre, car nous vivrons ensemble, entre frères, pour l’éternité, et les conflits n’entreront pas au ciel ! Mieux vaut régler maintenant pendant que je peux le faire volontairement !
Enfin, peu importe ce que les hommes pourront dire, la parole de Dieu est claire ; il n’y a pas de place pour abaisser l’autre, même par la vérité. Allons-y, réglons nos conflits !
Job 13
Voici, mon oeil a vu tout cela, Mon oreille l’a entendu et y a pris garde. Ce que vous savez, je le sais aussi, Je ne vous suis point inférieur. Mais je veux parler au Tout-Puissant, Je veux plaider ma cause devant Dieu; Car vous, vous n’imaginez que des faussetés, Vous êtes tous des médecins de néant. Que n’avez-vous gardé le silence? Vous auriez passé pour avoir de la sagesse. Écoutez, je vous prie, ma défense, Et soyez attentifs à la réplique de mes lèvres. Direz-vous en faveur de Dieu ce qui est injuste, Et pour le soutenir alléguerez-vous des faussetés? Voulez-vous avoir égard à sa personne? Voulez-vous plaider pour Dieu? S’il vous sonde, vous approuvera-t-il? Ou le tromperez-vous comme on trompe un homme? Certainement il vous condamnera, Si vous n’agissez en secret que par égard pour sa personne. Sa majesté ne vous épouvantera-t-elle pas? Sa terreur ne tombera-t-elle pas sur vous? Vos sentences sont des sentences de cendre, Vos retranchements sont des retranchements de boue. Taisez-vous, laissez-moi, je veux parler! Il m’en arrivera ce qu’il pourra. Pourquoi saisirais-je ma chair entre les dents? J’exposerai plutôt ma vie. Voici, il me tuera; je n’ai rien à espérer; Mais devant lui je défendrai ma conduite. Cela même peut servir à mon salut, Car un impie n’ose paraître en sa présence. Écoutez, écoutez mes paroles, Prêtez l’oreille à ce que je vais dire. Me voici prêt à plaider ma cause; Je sais que j’ai raison. Quelqu’un disputera-t-il contre moi? Alors je me tais, et je veux mourir. Seulement, accorde-moi deux choses Et je ne me cacherai pas loin de ta face: Retire ta main de dessus moi, Et que tes terreurs ne me troublent plus. Puis appelle, et je répondrai, Ou si je parle, réponds-moi! Quel est le nombre de mes iniquités et de mes péchés? Fais-moi connaître mes transgressions et mes péchés. Pourquoi caches-tu ton visage, Et me prends-tu pour ton ennemi? Veux-tu frapper une feuille agitée? Veux-tu poursuivre une paille desséchée? Pourquoi m’infliger d’amères souffrances, Me punir pour des fautes de jeunesse? Pourquoi mettre mes pieds dans les ceps, Surveiller tous mes mouvements, Tracer une limite à mes pas, Quand mon corps tombe en pourriture, Comme un vêtement que dévore la teigne?