Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Suis-je insensé? Plusieurs le disent et le dirons, mais tant pis pour… moi! ;-)

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Paul est pris pour une faible car il a usé de bonté envers les Corinthiens.

Ne voit-on pas souvent cela dans notre monde?  Le gentil garçon n’est pas celui qui est aimé et adulé, mais plutôt le méchant.  Le bon chef d’état est moins reconnu que le tortionnaire.  En France, on se moque du roi Dagobert par une chanson, lui qui été un bon gestionnaire pour son peuple, et on adule Louis XIV, lui qui a apauvrit son peuple au point de la famine à deux reprises et perdu la nouvelle France aux Anglais, pour ses propres besoins de gloire égoïste.  Je ne peux et ne veux pas apporter un débat historique ici et offenser tous ceux qui s’émerveillent devant Versaille, mais la question trotte dans ma tête.  Pourquoi ce désir d’aduler le méchant et cette ignorance et parfois dédain pour le bon?  Ça dépasse l’entendement!

Revenons à nos moutons.  Paul n’en peu plus et décide de parler!  Il a été patient, a su confier tous ses besoins à Dieu, et ne pas chercher, par sa force, à leur faire comprendre.  Par contre, là il ne peut plus se taire car, ne pas parler, ne serait plus de la foi mais de la faiblesse insensée.  La foi ne se démontre pas toujours dans la patience mais aussi dans l’action.  Car celui qui n’agit pas parce qu’il a peur, ne le fait pas par foi mais pour écouter ses craintes.  La foi peut vouloir dire de parler en ne sachant pas si je serai lapidé!!  Paul prend ici son courage à deux mains et, par la foi, exhorte les Corinthiens à l’écouter plutôt que ces faux frères qui essaient de les dévorer.  Il se montre hardi pour leur bien, au prix de sa propre paix.  La foi peut se mêler de craintes, comme chez Paul ici, mais ces craintes sont pour l’autre et non pour lui.

L’homme de foi est celui qui, ne dévie pas du chemin étroit malgré les avertissements de tous, et averti celui qui va vers le précipice malgré la colère de tous.  Il est un modèle par ses actions et donne un avertissement par ses paroles.  Pas comme la religion qui met l’autre en péril pour soi ou « pour Dieu », mais par la foi qui accepte de se mettre en péril pour l’autre.

Aujourd’hui, est-ce que je dois parler pour le bien de l’autre, malgré les conséquences?  Je pense que je vais encore passer pour un insensé, mais c’est pas grave, tant que ma priorité est le bien de l’autre.

2 Corinthiens 12:11-21

J’ai été un insensé: vous m’y avez contraint. C’est par vous que je devais être recommandé, car je n’ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien. Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles. En quoi avez-vous été traités moins favorablement que les autres Églises, sinon en ce que je ne vous ai point été à charge? Pardonnez-moi ce tort. Voici, pour la troisième fois je suis prêt à aller chez vous, et je ne vous serai point à charge; car ce ne sont pas vos biens que je cherche, c’est vous-mêmes. Ce n’est pas, en effet, aux enfants à amasser pour leurs parents, mais aux parents pour leurs enfants. Pour moi, je dépenserai très volontiers, et je me dépenserai moi-même pour vos âmes, dussé-je, en vous aimant davantage, être moins aimé de vous. Soit! je ne vous ai point été à charge; mais, en homme astucieux, je vous ai pris par ruse! Ai-je tiré du profit de vous par quelqu’un de ceux que je vous ai envoyés? J’ai engagé Tite à aller chez vous, et avec lui j’ai envoyé le frère: est-ce que Tite a exigé quelque chose de vous? N’avons-nous pas marché dans le même esprit, sur les mêmes traces? Vous vous imaginez depuis longtemps que nous nous justifions auprès de vous. C’est devant Dieu, en Christ, que nous parlons; et tout cela, bien-aimés, nous le disons pour votre édification. Car je crains de ne pas vous trouver, à mon arrivée, tels que je voudrais, et d’être moi-même trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas. Je crains de trouver des querelles, de la jalousie, des animosités, des cabales, des médisances, des calomnies, de l’orgueil, des troubles. Je crains qu’à mon arrivée mon Dieu ne m’humilie de nouveau à votre sujet, et que je n’aie à pleurer sur plusieurs de ceux qui ont péché précédemment et qui ne se sont pas repentis de l’impureté, de l’impudicité et des dissolutions auxquelles ils se sont livrés.

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