Il y a des moments où la tristesse nous habite à chaque moment et chaque endroit.
Paul vie ce genre de tristesse et l’exprime dans le texte de ce matin. Quand la douleur te fait dire des choses qui dépassent ta pensée, qui ne font pas de sens avec ce que tu crois, tes convictions, mais l’abime de la tristesse peut ne pas avoir de fond, de sens.
« Je dis la vérité en Christ, je ne mens pas, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit: j’éprouve une grande tristesse et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. »
Ça, c’est la douleur.
« Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair. »
Ça, c’est ce qui ne fait pas de sens.
Voici des paroles de Paul que je peux comprendre quand je ne peux dormir et qu’un poids pèse sur mon âme.
Nous pourrions longuement argumenter sur le sens de ces paroles, mais nous serions comme les amis de Job, qui auraient dû se taire et simplement écouter la souffrance :
« Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami,
même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant. » Job 6.14
« Que n’avez-vous gardé le silence?
Vous auriez passé pour avoir de la sagesse. » Job 13.5
Paul était un érudit, un sage, un apôtre, et pourtant il laisse son cœur exprimer toute sa douleur, comme Job, comme Jésus sur la croix.
Les religieux ont de la difficulté à ne pas parler, à ne pas répondre, à écouter le cœur plutôt que la langue. Ils sont comme les amis de Job, comme les pharisiens à la croix. Et ceux qui se disent chrétiens… sont souvent les pires.
Écoutons celui qui souffre, sans parler. Et si tu souffres ? Si personne ne t’écoute ? Crie-Lui ta douleur et ton incompréhension. Lui peut t’écouter, t’entendre, te comprendre, et même te soulager, car il l’a vécu pour toi !
Romains 9.1-16
Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit: J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le coeur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, (9:5) et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen! Ce n’est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël,