Le coeur est ainsi fait que plus tu y laisses rentrer de monde, plus il y a de la place. Plus tu le fermes plus il devient étroit. Dans ce passage, on peut lire que les Corinthiens ne veulent pas laisser de place à Paul, dans leur coeur. Oui Paul à été dure avec eux mais son intention était pure.
Les anglais parlent de « tough love », c-a-d quand l’amour ne se transmet pas par un bouquet de fleur, du parfum, une caresse ou une parole douce, mais plutôt par une correction, une parole dure, et même une tristesse. On pourrait peut-être traduire « l’amour pur et dure » ou plutôt « l’amour dure et pure » car il peut paraître dure mais dans le fond il est pure.
Et c’est de ça que parle Paul. Il a dû être dure avec les Corinthiens mais c’était nécessaire. Cela a même causé une division temporaire et ce n’est que par une autre (Tite) qu’il apprend sur leur croissance par la suite. Les Corinthiens ont appris de cette correction de Paul et en sont ressorties gagnant… mais ils sont restés aigris envers Paul. Malgré tout Paul ne peut qu’être joyeux du résultat, mais il s’inquiète qu’ils aient gardés une amertume envers lui, « Donnez-nous une place dans vos coeurs! ». Non que ce sera une pierre d’achoppement pour Paul mais que ça pourrait en être une pour les Corinthiens.
« l’amour dure et pure » – Dieu a produit, à travers Paul, une tristesse qui a mené à une repentance à salut. A l’opposé, la tristesse du monde, produit la mort. Et l’amertume que les Corinthiens gardent envers Paul pourrait les conduire sur ce mauvais chemin de destruction.
J’ai exprimé de « l’amour dure et pure » dans ma vie, comme père, comme frère, comme ami. Bien sûr, ce fut des fois un amour égoïste et pour cela je dois m’en repentir et demandé pardon. Mais pour « l’amour dure et pure » dont je vois le résultat positif dans vos vies… je m’en réjoui. Comment enlever l’amertume que certains ont gardée dans leurs coeur? Rien à faire de ma part. La balle est dans votre camp! Mais je prierai pour que cette amertume que tu as gardée puisse disparaître et que tu puisses me faire une place dans ton coeur! Ne t’en fais pas, tu as un grand coeur et il y a de la place pour moi!
2 Corinthiens 7:2-16
Donnez-nous une place dans vos coeurs! Nous n’avons fait tort à personne, nous n’avons ruiné personne, nous n’avons tiré du profit de personne. Ce n’est pas pour vous condamner que je parle de la sorte; car j’ai déjà dit que vous êtes dans nos coeurs à la vie et à la mort. J’ai une grande confiance en vous, j’ai tout sujet de me glorifier de vous; je suis rempli de consolation, je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations. Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n’eut aucun repos; nous étions affligés de toute manière: luttes au dehors, craintes au dedans. Mais Dieu, qui console ceux qui sont abattus, nous a consolés par l’arrivée de Tite, et non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation que Tite lui-même ressentait à votre sujet: il nous a raconté votre ardent désir, vos larmes, votre zèle pour moi, en sorte que ma joie a été d’autant plus grande. Quoique je vous aie attristés par ma lettre, je ne m’en repens pas. Et, si je m’en suis repenti, -car je vois que cette lettre vous a attristés, bien que momentanément, – je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance; car vous avez été attristés selon Dieu, afin de ne recevoir de notre part aucun dommage. En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. Et voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition! Vous avez montré à tous égards que vous étiez purs dans cette affaire. Si donc je vous ai écrit, ce n’était ni à cause de celui qui a fait l’injure, ni à cause de celui qui l’a reçue; c’était afin que votre empressement pour nous fût manifesté parmi vous devant Dieu. C’est pourquoi nous avons été consolés. Mais, outre notre consolation, nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la joie de Tite, dont l’esprit a été tranquillisé par vous tous. Et si devant lui je me suis un peu glorifié à votre sujet, je n’en ai point eu de confusion; mais, comme nous vous avons toujours parlé selon la vérité, ce dont nous nous sommes glorifiés auprès de Tite s’est trouvé être aussi la vérité. Il éprouve pour vous un redoublement d’affection, au souvenir de votre obéissance à tous, et de l’accueil que vous lui avez fait avec crainte et tremblement. Je me réjouis de pouvoir en toutes choses me confier en vous.