Serge & Michèle Lemée

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Translate

Viens et suis-moi !  Pas facile ?  Marc 10 :17-31

image_pdfimage_print

Quelle bonne leçon sur les 10 commandements et la façon que nous les utilisons ! Pour accuser les autres, comme nous l’avons vu hier, ou encore pour nous justifier comme nous le voyons aujourd’hui, par l’intermédiaire de ce riche.

Il y a deux séries de commandements parmi les 10.  Une première série de 4 commandements concernant Dieu, et une seconde série de 6 commandements concernant les hommes, les autres.  Jésus questionne cet homme riche sur la deuxième série, concernant les autres, et nous avons ici la clé du dernier des commandements, où il est parlé ici de ne pas « faire de tort à personne ». (Détails à la fin de ce texte)

par désir d’être comme ces riches qui « en ont assez », qui sont satisfaits.  Mais sont-ils vraiment satisfaits ?  Donc Jésus le questionne sur tout ce qui manque à ce riche.  Il n’est pas vraiment satisfait ?  Sa question :  « que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ? » le démontre.  Il a besoin de plus !

Mais, puisque ce riche a parfaitement accompli ces 6 commandements, il le questionne maintenant sur sa connaissance de Dieu.  Dans un sens, il demande, à ce riche, et à moi aujourd’hui, de réfléchir à ma vision de Dieu et ma vie en fonction d’un Dieu Saint (quatre réflexions sur ce sujet, à la fin de ce texte).

Mais une chose, qui est très importante ici, comme nous l’avons appris hier, c’est de ne pas juger ce monde en fonction de la loi.  Le jugement appartient à Dieu, et cette loi est pour moi, pour me juger moi-même.  En revanche, l’amour est la clé du regard à l’autre, et bien sûr, Jésus est l’exemple parfait de cela :

« L’ayant regardé, Jésus l’aima, … »

 

Revenons à cet homme riche qui dit avoir suivi tous les commandements.  Ce riche était un bon religieux qui a suivi la loi, à la lettre !  Mais il y a plus que la lettre, il y a le cœur, et ce cœur, uniquement Dieu le connait vraiment.  Dieu connait le cœur de ce riche, qui veut démontrer sa bonté, ses accomplissements, mais qui a oublié qu’il est perdu sans Dieu.  Donner tous ses biens, voulait dire de donner son cœur, car Jésus savait que son cœur était dans ses richesses. 

Oui, Dieu veut mon cœur !  Si je lui donne mon cœur, il me donnera la force d’aimer.  Pas un amour en simples paroles, mais en actions, car, qu’est-ce que l’amour s’il n’est pas démontré en action.  Et c’est là que ça devient impossible ! 

« Cela est impossible aux hommes, mais non à Dieu : car tout est possible à Dieu. »

 

Et voici une parole pour moi aujourd’hui : Es-tu prêt à TOUT me donner et me faire confiance pour que j’en fasse ce qui est le mieux pour toi ? (au centuple maintenant et jusqu’à la vie éternelle. vs 30)  Mais pour cela tu dois tout me donner : ta personne, tes biens, tes paroles et ton temps.

Difficile pour ce riche !  Est-ce difficile pour moi ?  Il y a tellement de choses auxquelles je tiens, tellement de moments où je ne fais pas confiance à Dieu, tellement de richesse (à mes yeux) dont je ne veux me départir !  Tellement de choses que je pense avoir besoin, être essentielles.  Et pourtant, je serais tellement plus heureux si… !

 

« … Viens et suis-moi. »

 

Marc 10.17-31

Jésus, étant parti de là, se rendit dans le territoire de la Judée au delà du Jourdain. La foule s’assembla de nouveau près de lui, et selon sa coutume, il se mit encore à l’enseigner. Les pharisiens l’abordèrent; et, pour l’éprouver, ils lui demandèrent s’il est permis à un homme de répudier sa femme. Il leur répondit: Que vous a prescrit Moïse? Moïse, dirent-ils, a permis d’écrire une lettre de divorce et de répudier. Et Jésus leur dit: C’est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a donné ce précepte. Mais au commencement de la création, Dieu fit l’homme et la femme; c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Lorsqu’ils furent dans la maison, les disciples l’interrogèrent encore là-dessus. Il leur dit: Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard; et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère. On lui amena des petits enfants, afin qu’il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point. Puis il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains.

 

 

Pour aller plus loin

 

4 commandements reliés à Dieu :  

1- L’Éternel, le seul Dieu.  –  Comprends-tu la portée de tes paroles, c.-à-d. Bon maître ?  Si je suis bon comme tu le dis, je suis donc Dieu lui-même.  Où est ta confiance en moi seulement ?  Agis selon ce que tu crois.  Je suis le seul Dieu dans ta vie… montre-le par tes actions, tes paroles et ton cœur.  Si je suis ton Dieu est-ce que tu me donnes ta personne ?

2- Pas d’idoles ou d’autre dieu. – Y a-t-il quoi que ce soit dans ce qui t’appartient, qui prenne ma place dans ta vie ?  Quelque chose que tu ne pourrais me donner, car il est plus précieux que moi ?  Tes biens sont-ils une idole plus importante que moi ?

3- N’utilise pas le nom de Dieu en vain. – Quelles sont les paroles qui sortent de ta bouche ? Est-ce qu’elle me glorifie ?  Est-ce que tes paroles me font honneur ou salissent mon nom ?

4- Respecte le jour du sabbat. – Est-ce que tu es prêt à me donner ton temps ? Je te demande ici qu’une partie de ton temps, mais que ces moments soient pour moi seul.

En résumé, est-ce que ta personne, tes biens, tes paroles et ton temps sont à moi ? Si oui, donne-les-moi et laisse-moi m’en servir, sinon je ne suis pas l’Éternel, le bon maître, pour toi.

 

Un dixième commandement (mes fraudes) :  

Nous avons souvent perçu ce commandement comme la convoitise, le résumant par le domaine des convoitises.  Pas ce que je prends, mais mon désir d’avoir ce qui appartient à l’autre.  Autrement dit, ce serait relié à ma convoitise, ce qui se passe dans ma tête.  Et voici l’erreur, comme si les autres commandements étaient en action et ce dernier en pensées.  Cela ne peut être ainsi, car lorsque je pense à briser un commandement, simplement en pensée, je l’ai déjà commis, j’ai déjà péché.

« Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. »  Matthieu 5.28

Les pensées de péché sont donc incluses dans le bris de chaque commandement.

 

Jésus vient donc éclaircir ce dernier commandement, en disant au riche de ne pas « faire de tort à personne ».  Le mot grec apostereó est mieux rendu, à mon avis, par « déstabiliser l’autre ».  De façon plus claire, « dépouillé l’autre par la fraude ».  Ce n’est pas prendre comme dans le vol, mais trouver des moyens pour priver l’autre de ce qui est à lui (ce qui le stabilise dans un monde très instable), par toutes sortes de moyens indirects, frauduleux.  Comme l’Europe et l’Amérique, ou la Chine, qui ne volent pas les Africains, mais qui les privent des richesses de leur continent, par la manipulation et la fraude !  Celui-là était un exemple facile, mais nous avons toutes sortes de moyens détourner pour dépouiller les autres par nos manigances, nos fraudes.

 

Une parenthèse intéressante, les catholiques ont changé ces listes !  Ils ont en effet enlevé le 2e commandement, au sujet des idoles, bien évidemment, car leurs saints, leurs statues, leurs médailles, etc., sont un des plus grands records d’idolâtrie.  Et bien sûr, il fallait ajouter un commandement pour arriver à 10 commandements.  Ils ont donc divisé le 10e commandement en deux, et ensuite le compte est bon !  Mais leur idolâtrie et leur péché demeurent.  Tout cela avec la bénédiction du Vatican et du pape.  Mais, n’exagérons pas … ils ne sont pas les seuls idolâtres.  Nous devons regarder aussi à nos idolâtries.  Qu’elle est mon idolâtrie, quelle est l’idolâtrie de ce siècle ?

Partager
Partager